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Allégorie du traité d'Angoulême, dessin attribué à Donato Mascagni

ca. 1625

11 000 €TVA incluse

À propos de cet article

Nous remercions Mme Ursula Verena Fischer Pace d'avoir suggéré l'attribution à Donato Arsenio Mascagni. Nous avons été immédiatement séduits par les riches tonalités de cette allégorie exécutée au lavis d'encre brune. Une comparaison avec un dessin du Louvre également attribué précédemment à Mola suggère une attribution à Donato Mascagni, un artiste florentin du début du XVIIe siècle à la carrière internationale. La composition de la scène nous amène à faire une proposition iconographique, suggérant qu'il s'agit d'une célébration du traité d'Angoulême qui, le 30 avril 1619, scella la réconciliation entre le jeune roi Louis XIII et sa tumultueuse mère, la reine Marie de Médicis, représentée ici rendant hommage à Minerva, sous l'égide (au propre comme au figuré) d'un cardinal. 1. Proposition d'attribution Notre dessin, exécuté à la plume et au lavis d'encre sur craie rouge, présente des lignes nerveuses caractéristiques, exploitant les espaces laissés en réserve et les variations chromatiques du lavis pour ciseler les différentes figures. Son style semble parfaitement compatible avec une attribution à l'école florentine ou siennoise du début du XVIIe siècle. Cette exécution particulière peut être comparée à un dessin du Louvre, également anciennement attribué à Mola, qui a récemment été réattribué à Mascagni et qui représente un saint moine guérissant un enfant (4e image dans la Gallery). Le musée du Louvre conserve un autre dessin de Mascagni, probablement plus insolite, ce qui rend la comparaison avec notre feuille moins immédiate. Le corpus de Mascagni est encore très réduit, puisque ces deux dessins sont pratiquement les seuls qui lui soient attribués à ce jour... mais la comparaison avec la feuille anciennement attribuée à Mola semble particulièrement éclairante. 2. Donato Mascagni, peintre et voyageur dans la Florence des Médicis Né à Florence en 1579, Donato Mascagni entre dans le Studio du grand peintre de la Contre-Réforme Jacopo Ligozzi (1547-1627). Ligozzi avait été nommé capomaestro du studio d'art grand-ducal florentin, surintendant de la galerie des Médicis et premier peintre de la cour en 1574, après la mort de Vasari. Le talent de Mascagni est rapidement reconnu et, en 1593, le jeune artiste est admis à la prestigieuse Accademia del Disegno, après quoi il commence à travailler de manière plus indépendante. Au cours des années suivantes, Mascagni réalise plusieurs projets importants pour les moines de l'ordre des Camaldules, dont une commande prestigieuse pour les lunettes du cloître de Santa Maria dei Angeli à Florence (1598). En 1605, Mascagni prononce ses vœux dans l'ordre des Servites et prend le nom de "Fra Arsenio" ; il vit ensuite au monastère de Monte Senario, à une vingtaine de kilomètres au nord de Florence, jusqu'en 1609, date à laquelle il obtient une dispense papale qui lui permet de s'installer à la Santissima Annunziata, au centre de la ville. La carrière artistique de Mascagni continue de s'épanouir en Toscane, et il finit par obtenir des commandes à l'étranger, qui le mènent jusqu'en Espagne (Valladolid en 1615) et en Autriche (Insbruck en 1612, Salzbourg de 1616 à 1619 et en 1624). Il est possible qu'il se soit également rendu à Rome, où certains suggèrent qu'il a travaillé avec Guido RENIS. En 1632, Mascagni retourne à Florence, à la Santissima Annunziata, où il reste jusqu'à sa mort en 1637. 3. Proposition iconographique La scène représentée sur notre dessin est à la fois riche et complexe : une souveraine, caractérisée par sa couronne et son manteau d'hermine, rend hommage à Minerva, la déesse de la Raison et de la Guerre, qui tient dans ses mains son bouclier sur lequel est peint le portrait d'un cardinal. Un jeune homme à la large moustache assiste à la scène et se tient derrière le souverain. En replaçant cette scène dans un contexte florentin de glorification des membres de la famille Médicis, une hypothèse semble intéressante : reconnaître dans la souveraine la reine de France Marie de Médicis et dans le jeune homme son fils le jeune roi Louis XIII, et relier cette allégorie à la signature du traité d'Angoulême, qui scelle la réconciliation entre Marie de Médicis (1575 - 1642) et son fils le 30 avril 1619. Cet épisode a été représenté par Rubens dans l'un des tableaux de la galerie commandé par la reine et exécuté vers 1622-1625 (5e tableau de la galerie). En mars 1619, la reine s'était échappée du château de Blois, où elle avait été exilée par son fils le roi après qu'il eut ordonné l'assassinat de Concino Concini, et s'était réfugiée à Angoulême. Louis XIII préfère la négociation à l'affrontement, et fait appel à Richelieu, un protégé de la reine mère, pour négocier une réconciliation. Celle-ci est officialisée par la signature du traité d'Angoulême, le 30 avril 1619, par lequel le roi cède à sa mère les villes d'Angers, de Chinon et des Ponts-de-Cé, mais lui interdit de revenir au Councill. Dans le tableau de Rubens, la reine est assise sur un trône orné de la statue de Minerva, avec Vigilance à ses côtés. Elle accueille Mercure, descendu de l'Olympe pour lui tendre un rameau d'olivier en signe de paix. Deux cardinaux la conseillent : à droite de Mercure, le cardinal François de La Rochefoucauld, avec une attitude positive ; à gauche, le cardinal Louis de Nogaret de La Valette ou cardinal de Guise (mais pas Richelieu, qui ne deviendra cardinal qu'en 1622 et n'assistera pas à la signature du traité), avec une attitude plutôt réservée et attentiste. Notre scène, probablement exécutée plusieurs années après l'événement, réunit un certain nombre d'éléments qui la rapprochent de l'allégorie de Rubens : la reine est représentée agenouillée devant la statue de Minerve (qui ornait le côté droit du trône dans le tableau de Rubens) et le bouclier tenu dans la main de Minerva (l'égide) est orné du portrait d'un cardinal. Il pourrait s'agir du cardinal de La Rochefoucauld ou de Richelieu (aujourd'hui cardinal). Deux autres bustes de cardinaux apparaissent sur un piédestal à gauche de notre dessin, et pourraient représenter le cardinal de la Valette et le cardinal de Guise. Le groupe de cinq personnages à droite est également très intéressant. Le personnage principal à la longue moustache pourrait représenter le jeune Louis XIII, si l'on admet que cette longue moustache s'inspire davantage d'un portrait plus tardif du Roi que de ceux contemporains du Traité (dernière image : portrait de Louis XIII par Philippe de Champaigne en 1635). La femme au centre du groupe féminin de gauche pourrait être la reine Anne d'Autriche, qui épousa Louis XIII en 1615. Il est intéressant de noter que les portraits des courtisans entourant les deux souverains sont exécutés avec beaucoup de vivacité, notamment celui du vieux barbu derrière le souverain (peut-être Charles d'Albert (1578-1621), nommé duc de Luynes en 1619, qui lui avait conseillé de faire appel à Richelieu). 4. Encadrement Pour encadrer ce dessin, nous avons choisi un cadre d'époque Louis XIII à motifs floraux, dont la délicate ciselure s'harmonise avec la richesse décorative de cette allégorie.
  • Attribué à:
    Donato Arsenio Mascagni (1579 - 1637, Italien)
  • Année de création:
    ca. 1625
  • Dimensions:
    Hauteur : 24,13 cm (9,5 po)Largeur : 29,85 cm (11,75 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
    1620-1629
  • État:
    Plume et encre brune, lavis brun sur croquis à la craie rouge Dimensions : 6 3/8 '' x 8 ½'' (162 x 217 mm) - Encadré : 9 ½'' x 11 ¾'' (24 x 30 cm) Cadre en bois sculpté et doré à motifs floraux d'époque Louis XIII.
  • Adresse de la galerie:
    PARIS, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU1568216361172

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