Dang Lebadong

Lithographie originale en édition limitée « Cheval dans la Montagne » de Dang Ledadang

20ème siècle

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lebadang fait partie de la force des "travailleurs indochinois" dont la plupart ont été recrutés de force par l'État français pour travailler dans les usines d'armement et de munitions, en remplacement des travailleurs français mobilisés dans l'armée. Seul et sans ressources, il survit quelque temps dans la France en guerre et s'inscrit à l'École des beaux-arts de Toulouse pour suivre les cours de peinture de M. Espinasse et de sculpture de M. Manin. Dans l'atelier de sculpture, il réalise un buste très réaliste d'un de ses condisciples et un pied nu de femme qui témoigne déjà d'une grande sûreté de conception et d'une maîtrise des volumes. Il y retrouve la vraie France, la chaleur de l'amitié, la solidarité et cette culture française qui l'a toujours fasciné. En juin 1948, il obtient son diplôme et remporte un concours pour la conception de publicités. Avec cet argent, il se rend à Paris. Lebadang part pour Paris, attiré par l'effervescence culturelle de la ville. Ces années d'après-guerre sont une période de bohème, dans le quartier latin, la rue du Chat-qui-Pêche et la rue Mouffard qui ont fait l'objet de nombreuses peintures. Il possède un Studio dans la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève où il peint l'un de ses premiers autoportraits à l'huile, dans une gamme de gris et de bleus sur du lin brut. Au cours des années cinquante, Heldly organise ses premières expositions, à Paris et en province, qui sont bien accueillies par la presse. En 1958, l'artiste découvre la lithographie au studio des Artistics-Litho, et fréquente assidûment les ateliers de Fernand Mourlot et de Jacques Desjobert. Il a tenu sa troisième exposition à la Galerie Cézanne à Cannes, et a donné une exposition de ses nouvelles œuvres à la Galerie Au Seuil Étroit à Paris. La même année, le Château de la Napoule, près de Cannes, organise une exposition de ses œuvres. Dans les années qui suivent, des galeries à Paris et en province accueillent de nombreuses expositions (Galerie Pierre Hautot, rue du bac, Galerie Bonaparte, rue Bonaparte, Galerie Fontaine, avenue Victor Hugo, Galerie Minage à Montpellier). Dans les années soixante, l'Angleterre (la Frost and Reed Gallery à Londres), l'Allemagne, la Suisse (la Leandro Gallery à Lausanne) et la Norvège (la Spektrum Gallery et l'Université Lundt à Bergen) ont accueilli ses œuvres, lui ouvrant la voie vers les États-Unis et y intéressant les collectionneurs. Sa dernière exposition a eu lieu à la Galerie Au Seuil Étroit à Paris et sa nouvelle exposition à la Galerie Sources à Aix-en-Provence. En 1966, le Cincinnati Art Museum, dans l'Ohio, a réalisé la première exposition consacrée à son œuvre aux États-Unis. La même année, il a exposé à la Newman Contemporary Art Gallery à Philadelphie en Pennsylvanie.