A L'Ombre (In Shadow)
Gravure et pointe sèche, 1905
Signé avec le cachet rouge de l'éditeur Pellet (voir photo)
Edition : 50 sur papier vélin, signé et numéroté
Éditeur : Gustav Pellet, Paris (son cachet rouge en bas à droite, recto ; Lugt 1193)
Condit : Excellent
Taille de l'image/plaque : 14,8 x 21,8 cm (5-7/8 x 8-5/8")
Taille de la feuille : 11 5/8 x 17 1/8"
Référence : IFF 119
Exteens 229
Arwas 256 v/V
Louis Auguste Mathieu Legrand (29 septembre 1863 - 1951) est un artiste français, connu notamment pour ses gravures à l'aquatinte, parfois érotiques. Il a été décoré de la Légion d'honneur pour son travail en 1906.
La vie
Legrand est né dans la ville de Dijon, dans l'est de la France. Il travaille comme employé de banque avant de décider d'étudier l'art à temps partiel à l'École des Beaux-Arts de Dijon. Il remporte le prix Devosge de l'école en 1883[2]. En 1884, Legrand étudie la gravure avec le graveur belge Félicien Rops.
Les œuvres d'art de Legrand comprennent des gravures, de l'art graphique et des peintures. Ses peintures mettent en scène la vie sociale parisienne. Nombre d'entre elles représentaient des prostituées, des danseuses et des scènes de bar, où l'on retrouve un certain érotisme. Selon la Hope Gallery, "Louis Legrand est tout simplement l'un des meilleurs maîtres français de la gravure du début du XXe siècle". Ses gravures en noir et blanc donnent une impression de décadence ; elles ont été comparées à celles d'Henri de Toulouse-Lautrec, bien que ses dessins du Moulin Rouge, de la danse du Can Can et des jeunes femmes de Montmartre aient précédé les peintures de Toulouse-Lautrec sur des scènes similaires. Il a réalisé plus de trois cents tirages de la vie nocturne de Paris. Elles démontrent "son remarquable pouvoir d'observation et sont exécutées avec beaucoup d'habileté, de délicatesse et un sens de l'humour ironique qui les imprègne toutes".
Deux de ses œuvres satiriques lui ont valu d'être jugé pour obscénité. Le premier, "Prostitution", était un dessin symbolique représentant une jeune fille nue saisie par un monstre sombre qui avait le visage d'une vieille femme et des griffes aux mains ; le second, "Naturalisme", montrait le romancier français Émile Zola étudiant minutieusement les cuisses d'une femme avec une loupe. Défendu par son ami l'avocat Eugène Rodrigues-Henriques (1853-1928), il est déclaré non coupable en première instance, mais condamné en appel et condamné à une courte peine de prison pour avoir refusé de payer son amende.
Legrand a été rendu célèbre par ses illustrations en couleur pour le reportage du magazine Gil Blas sur le can-can, avec un texte de Rodrigues (qui écrivait sous le pseudonyme d'Erastene Ramiro). Le succès est énorme, la quantité exceptionnelle de 60 000 exemplaires du magazine est imprimée et s'écoule instantanément en 1891.
En 1892, à l'instigation de la maison d'édition Dentu, Legrand réalise une série de gravures de ses illustrations du Gil Blas. Les eaux-fortes ont été publiées dans un livre, Le Cours de Danse Fin de Siecle (The End of the Century Dance Classes).
Legrand passe des vacances en Bretagne, ce qui lui inspire une série de quatorze lithographies de la vie simple de la campagne, intitulée Au Cap de la Chevre (sur le promontoire de la chèvre). Il a été publié par Gustave Pellet qui est devenu un ami proche de Legrand. Pellet a finalement publié un total de 300 gravures de Legrand, qui était son premier artiste ; il a également publié Toulouse-Lautrec et Félicien Rops, entre autres.
Il n'a pas seulement travaillé dans le domaine du graphisme ; il a exposé des peintures au salon parisien de la Société Nationale des Beaux-Arts à partir de 1902. En 1906, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur.
Legrand est mort dans l'obscurité en 1951. Une exposition rétrospective a été organisée au musée Félicien Rops de Namur, en Belgique, en 2006 pour célébrer son art graphique. Le collectionneur d'art Victor Arwas a publié un catalogue raisonné à cette occasion.
Livres illustrés
de Maupassant, Guy : Cinq Contes Parisiens, 1905.
Poe, Edgar Alan : Quinze Histoires d'Edgar Poe, 1897.
Prix et expositions
1896 : Première exposition personnelle, Paris.
1900 : Médaille d'argent, Exposition universelle, Paris.
1906 : Légion d'honneur.
1911 : Exposition rétrospective, Palais de Modes, Paris.
2006 : Exposition rétrospective, musée Félicien Rops, Namur, Belgique.
Travaux dans les collections
Joie Maternelle ("Maternal Joy"), 1900, Yale Medical Historical Library.
Titi. Musée de Brooklyn.
Voir aussi
Martin van Maële
Références
Louis Legrand : catalogue raisonné, Victor Arwas et le Musée Félicien Rops (Namur, Belgique), Papadakis, Londres, 2006
Arwas, Victor (1978). "Louis Legrand". Armstrong Fine Art. Consulté le 10 mai 2013.
"Invitation à l'exposition n° 1 (gravure)". Galerie Hope. 2007-2013. Consulté le 11 mai 2013.
"Louis Legrand (1863-1951)". Fletcher/Copenhaver Fine Art. Consulté le 12 mai 2013.
Pas, comme on le dit souvent, en 1902. Louis Legrand : catalogue raisonné, Victor Arwas et le Musée Félicien Rops (Namur, Belgique), Papadakis, Londres, 2006
Arwas, 2006.
Yale : Medical Historical Library (Bibliothèque historique médicale) Achevé le 23 juin 2011 sur la Wayback Machine.
"Musée de Brooklyn : Art européen : Titi".
Bibliographie
Arwas, Victor. Belle Époque : Louis Legrand. New York, 1978.
Arwas, Victor. Louis Legrand : Catalogue raisonné. Papadakis, 2006.
Kahn, Gustave. Louis Legrand. Numéro spécial de la revue "L'Art et le Beau", 1908.
Mauclair, Camille. Études sur quelques artistes originaux. Louis Legrand, peintre et graveur. Paris, 1910.
Avec l'aimable autorisation de Wikipédia