Gordon House

Frise II, 1976-77 - Grande peinture abstraite audacieuse et brillante, ornement bleu/rouge

1976-77

Le Guardian a écrit à propos de Gordon House, à sa mort en 2004 : De nombreuses œuvres réalisées au cours de ses dernières années par le peintre et graphiste Gordon House, décédé à l'âge de 71 ans, faisaient référence à son lieu de naissance dans la vallée de Swansea. Il a passé ses premières années dans la ville sidérurgique de Pontardawe. Dans Tin-pan Valley, les mémoires qu'il a publiés au début de l'année, il se souvient de "la clameur des aciéries [...], des ferblanteries et du matériel de mine" et "des explosions à la dynamite lors de l'exploitation des gisements de charbon plus haut dans la vallée". Le chômage et la dépression des années 1930 ont conduit les parents de Gordon à l'emmener des vallées du sud du Pays de Galles à l'ordre et à la cohérence de Letchworth, "la première cité-jardin du Hertfordshire". Après avoir quitté l'école à 14 ans, il étudie d'abord à la Luton School of Art. Il travaille ensuite quelque temps dans un hôpital, avant de s'inscrire, grâce à une bourse, à l'école d'art de St Albans. En 1961, Gordon s'est imposé parmi une nouvelle génération d'artistes comme un peintre et un designer indépendant et aventureux. L'année précédente, il avait présenté ses grandes toiles audacieuses et tranchantes lors de l'importante exposition londonienne de peinture abstraite à grande échelle "Situation" et avait conçu le catalogue de cette exposition. À mesure que les années 1960 avancent, Gordon dessine pour le monde de la pop. Il a travaillé pour les Beatles, dont il a conçu l'album White et le dos de l'album Sergeant Pepper, pour lequel son ami de longue date Peter Blake a conçu le recto. Plus tard, il a conçu le premier album de Wings. Il se réjouissait de l'énergie créatrice des autres et pouvait donc répondre aux talents des musiciens et des artistes. Gordon a réalisé des peintures tout au long de sa vie de designer. Dans les années 1960 et 1970, ses toiles et ses gravures reflètent les tensions dramatiques de son graphisme ; dans les années 1980, le Pays de Galles est devenu son sujet de prédilection. La surface, la texture et la couleur de ses peintures s'adoucissent. Sans doute avait-il besoin de rendre hommage aux lieux et aux personnes qui l'avaient façonné, tout comme il a toujours rendu hommage aux artistes pour lesquels il a dessiné. Ses toiles se réduisent, devenant des paysages de la paume de la main. Il a passé beaucoup de temps au Pays de Galles et, dans les dernières années de sa vie, il a utilisé son pinceau pour parcourir un chemin à travers des souvenirs de charbonnages, de vallées, de cheminées fumantes, de rangées de cottages et des personnes qui l'avaient d'abord nourri.