Yannima Tommy Watson
Pikarli - Mon pays
2011

Name: Pikarli - Mon pays
Brand: Yannima Tommy Watson
Price: 44799.89 CHF
Availability: InStock
Rating: 5 (7 reviews)

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À propos de cet article

Yannima Tommy Watson est un artiste Pitjantjatjara né vers les années 1930, dans le bush à quelque 44 km à l'ouest de la petite communauté isolée d'Irrunytju. Encore peu connu du public français, malgré sa participation au projet architectural du musée du Quai Branly, Tommy Watson est pourtant souvent considéré comme le plus grand artiste aborigène vivant. Comme beaucoup d'aborigènes de sa génération, il a vécu une vie traditionnelle, nomade ou semi-nomade avant son contact avec la civilisation occidentale ; il occupera ensuite les seuls emplois que les Aborigènes trouvent : bergers (jusqu'à Yuendumu), ouvriers pour la construction d'infrastructures dans le désert. Tout au long de cette période, il se familiarise avec son "pays", une région rude, et approfondit ses connaissances, tant profanes que sacrées, relatives aux Rêves et aux Temps du Rêve, aux liens entre les lieux sacrés et les Ancêtres. Il travaillera même à Papunya, où le mouvement artistique a commencé. Mais les Pijantjarra sont intransigeants avec la tradition... pas question pour l'instant de révéler les motifs et les histoires secrètes. Le nord de l'Australie du Sud, région dont il est originaire, n'a été touché par le mouvement pictural qu'au tout début des années 2000. En 2001, Tommy a commencé sa carrière d'artiste à Irrunytju (Wingellina). C'est un jeune artiste... Il apprend en observant d'autres peintres et s'appuie sur les expériences d'une longue vie et sur les connaissances exceptionnelles qu'il a emmagasinées. Mais rapidement, il trouvera sa voie, un style radicalement nouveau où la couleur joue un rôle majeur. Très vite, l'iconographie aujourd'hui bien connue des artistes du Yuendumu, ou du désert occidental, du Balgo ou du Lajamanu a disparu. Les symboles ont disparu. Comme l'avaient fait avant lui Thomas, Artistics Kame ou Paddy Bedford, il s'agit d'une véritable révolution artistique. Pour Tommy, il ne s'agit pas de décrire son Rêve (Caterpillar), les chemins empruntés par les Ancêtres. Il se concentre sur un site, une histoire, parfois très profane, le souvenir d'une rencontre, d'une partie de chasse, tente de condenser ses souvenirs, les informations dont il est dépositaire, d'y ajouter une touche poétique, parfois mélancolique, et cela donne une peinture à l'aspect très abstrait. C'est une peinture où l'émotion est très présente, sans doute moins cérébrale que l'art des voisins du nord les Pintupi, comme Ronnie Tjampitjinpa, George Tjungurrayi,... Le succès est très rapide. Bien sûr, ce qui distingue son travail, c'est la couleur, très peu présente dans le désert occidental. Le rouge, celui des bandeaux des initiés, que Tommy porte souvent, apporte une note très chaleureuse à ses compositions. Le jaune, le bleu, l'orange et le blanc, parfois les mauves viennent marquer l'espace, créer des zones et renforcer la luminosité. C'est sans doute ce mélange de pureté et de couleurs vives qui a conduit les critiques d'art à le comparer à Rothko ou Kandinski. La technique est également particulière. Elle peut être comparée aux peintures des femmes Pintupi (Wintjiya Napaltjarri par exemple). Les points, assez larges avec Aommy, sont déposés en couches épaisses, qui parfois, dans les meilleures œuvres, se touchent pour former une surface plane très riche en matière. Mais Tommy va plus loin, car en ajoutant sa touche colorée et lumineuse, il parvient à transcender le style traditionnel des peintres aborigènes pour basculer dans l'art contemporain. Deux livres lui sont consacrés, un film est en projet qui retracera son incroyable aventure humaine et artistique. En 2007, l'une de ses peintures (Waltitjatta) a été vendue pour 240 000 dollars australiens (près de 150 000 euros). Pour Tommy, vers 2015, c'est la fin, sa dernière exposition s'est terminée (Kutju Wara, la dernière) "Je suis fatigué. Je suis un vieil homme", a-t-il déclaré. " Je l'ai fait de nombreuses fois et je me fais vieux ". Il est décédé en 2017. Livré avec des photos de travail.

Créateur:
Yannima Tommy Watson (1935, Australie)
Année de création:
2011
Dimensions:
Hauteur : 180 cm (70,87 po)Largeur : 120 cm (47,25 po)
Support:
Toile de coton,Acrylique,Lin
Mouvement et style:
Contemporain
Période:
2010-
État:
Adresse de la galerie:
Miami, FL
Numéro de référence:
1stDibs : LU13614585722

Evelyne Ballestra
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