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Giuseppe Nuvolone (Milan, 1619 - 1703), Saint en extase

XVIIe siècle

12 150 €TVA incluse

À propos de cet article

Giuseppe Nuvolone (Milan, 1619 - 1703) Saint en extase Huile sur toile, 97 x 73 cm Encadré, 113 x 90 cm Provenance : Rome, collection privée Deuxième fils du célèbre peintre Panfilo et de son épouse Isabella, Giuseppe Nuvolone est né en 1619 à Milan. Comme son frère Carlo Francesco, il est souvent désigné dans les documents contemporains et ultérieurs par le surnom de son père Panfilo. Il n'existe pas d'informations précises sur ses débuts en tant que peintre et sur sa formation, qui a dû avoir lieu auprès de son frère aîné Carlo Francesco. En témoignent les premières œuvres qui peuvent lui être attribuées avec certitude, à savoir le Travail domestique de la Sainte Famille à S. Giorgio in Bregnano (1646) et le retable avec Saint François en extase à S. Giorgio in Cornate d'Adda (1650), dans lesquelles il démontre son adhésion inconditionnelle aux choix stylistiques de l'atelier de son frère, à tel point que, surtout dans ces années-là, la distinction entre les œuvres des deux peintres et la définition précise de leurs catalogues respectifs posent souvent problème. La contiguïté avec son frère est confirmée par les nombreuses œuvres qu'ils ont réalisées ensemble, à commencer au moins par le cycle de toiles et de fresques avec des scènes bibliques dans la Chapelle du Sauveur du Sanctuaire de la Sainte Vierge de Vimercate (1648-1652) et le célèbre Autoportrait de la famille Nuvolone de la Galerie d'art de Brera, peint vers le milieu du siècle, dans lequel Giuseppe est responsable des trois figures de chaque côté de la scène, y compris l'autoportrait, en train de jouer de la mandole. L'accent mis sur le rôle joué par Giuseppe dans cette longue collaboration trouve un point de référence indispensable dans les tableaux que le peintre a réalisés indépendamment dans les mêmes années, comme la décoration de la chapelle de S. Antonio Abate dans l'église collégiale de S. Lorenzo in Chiavenna, dont le retable porte la date de 1657, le retable de l'église paroissiale de Groppello d'Adda (1657) et le retable de l'église paroissiale de Groppello d'Adda (1657). Chapelle Antonio Abate dans la collégiale de S. Lorenzo à Chiavenna, dont le retable porte la date de 1657, le retable de l'église paroissiale de Groppello d'Adda (1657), la Madeleine du Museo civico de Novara (1655-1658) et les Caïn et Abel de la basilique de S. Maria Maggiore de Bergame, datés de 1659. Par rapport aux œuvres de son frère Carlo Francesco, le corpus de Giuseppe se caractérise par une propension marquée à caractériser les figures de manière plus vigoureuse et à introduire dans le délicat répertoire typologique de l'atelier familial des accentuations expressives plus explicites, qui contribuent à miner l'harmonieuse régularité des visages. Ces prérogatives stylistiques peuvent également être pleinement saisies dans les œuvres un peu plus tardives de Giuseppe, comme la grande Madone au lait et aux dévots, anciennement chez l'antiquaire Luzzetti à Florence (1661) et Ruth et Boaz, provenant d'une collection privée (1662) : deux tableaux qui permettent également de mettre en évidence l'efficacité narrative de la peinture de Giuseppe et sa capacité à maîtriser les représentations à grande échelle. C'est aussi grâce à ces qualités que l'artiste connaît à partir de ces années un succès croissant, certainement favorisé par la mort de Carlo Francesco en 1661, qui fait de lui le principal diffuseur de l'heureuse manière "nuvolonienne" : la popularité grandissante du peintre se traduit par une augmentation significative des commandes illustres, comme celles reçues de la famille de Savoie ou du noble Bartolomeo Arese, qui était devenu président du Sénat de Milan en 1660. C'est dans cette optique qu'il faut lire sa participation à la série perdue de toiles commandées pour les funérailles du roi Philippe IV dans la cathédrale de Milan (1665) et l'exécution de l'Allégorie des Habsbourg, aujourd'hui conservée au Palais Sormani de Milan, dont on a proposé qu'elle soit liée aux cérémonies provoquées par le passage dans la capitale lombarde, en 1666, de Marguerite d'Autriche, future épouse de l'empereur Léopold Ier. Entre les années 1960 et 1970, Giuseppe Nuvolone séjourne à Rome et travaille dans différents centres lombards, en premier lieu Crémone, ville natale de son père Panfilo, et Brescia. La longue et fructueuse carrière de Giuseppe s'achève à sa mort en 1703 ; le peintre transmet sa profession à ses fils Carlo, qui travaille surtout en Suisse, Gerolamo et Antonio. La représentation de figures féminines en état extatique s'avère fréquente dans toute la production picturale de la famille Nuvolone et s'inscrit dans une veine diversement parcourue, dès le premier quart du XVIIe siècle, par les soi-disant pestanti lombardi (peintres lombards) : il suffit de penser, dans cette perspective, aux œuvres évocatrices de Francesco Del Cairo. Cette typologie se retrouve souvent dans la production de Giuseppe, comme en témoignent le Saint Martyr de l'Académie de Carrare à Bergame et la Sainte Lucie de la commune de Brescia. La figure de notre sainte, probablement identifiable à Marguerite d'Antioche, avec sa coiffure particulière enrichie de perles et tenant dans ses mains la palme du martyre, rendue avec une douce sensualité, trouve des comparaisons dans plusieurs œuvres de Giuseppe Nuvolone, parmi lesquelles, outre les tableaux de Bergame et de Brescia mentionnés précédemment, Madeleine réconfortée par un ange (anciennement Finarte, Rome 1984, cf. Ferro, 2003, p. 426 n° 108b) ou deux versions différentes de sainte Ursule (lieu inconnu, Ferro, 2003, p. 426 n° 108d, n° 108d et collection privée, Ferro, 2003, p. 427, n° 109c). La figure de Sainte Catherine dans le retable de Sainte Catherine et Saint François Xavier réalisé par Giuseppe Nuvolone pour la Compagnie des marchands d'Oleggio (Novara) et aujourd'hui conservé dans l'église paroissiale est également très similaire en termes de conduction picturale, de pose et d'exécution des robes.
  • Année de création:
    XVIIe siècle
  • Dimensions:
    Hauteur : 97 cm (38,19 po)Largeur : 73 cm (28,75 po)
  • Autres éditions et dimensions:
    cm 97 x 73Prix : 10 000 €
  • Support:
  • Période:
  • État:
  • Adresse de la galerie:
    Milan, IT
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU2639216763982

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