Emma Tapley

Petit paysage réfléchi par l'eau de Madison Square Park, Flatiron Building

2024

Emma Tapley (américaine, née en 1967) a obtenu une licence en beaux-arts à la School of Visual Arts et a étudié au Pratt Institute et à la New York Academy of Art. Elle expose ses œuvres depuis 25 ans et a participé à de nombreuses expositions nationales et internationales. Les peintures réalistes du monde naturel de Tapley prennent souvent des années pour être achevées, car elle construit progressivement des couches de coups de pinceau soigneusement placés. Il en résulte des représentations qui tendent vers des abstractions de la nature vue sous des angles inhabituels. Elle désoriente et défie le spectateur avec ses rendus de reflets inversés dans l'eau et ses détails recadrés de panoramas plus vastes. Tapley a eu plusieurs expositions individuelles avec la Fischbach Gallery, New York, NY, ainsi que des expositions individuelles et collectives à l'échelle internationale. Tapley a bénéficié de la résidence UCross dans le Wyoming, de la résidence Art Shed à Sointula, en Colombie-Britannique, de la Byrdcliffe Arts Coloni, à New York, du Vermont Studio Center, de la résidence Herhusid en Islande et de la résidence de la Jentel Foundation dans le Wyoming. Les peintures vertigineuses de Tapley sont des actes de tromperie joyeux et un commentaire subtil sur la notion de farce inhérente à la peinture. Qu'il s'agisse de traductions consciencieuses d'arbres, de ciels et de flore ou d'interprétations impressionnistes de forêts, ils prennent les principes du paysage à contre-pied. Tapley obscurcit ou élimine les lignes d'horizon, détourne les canopées et les systèmes racinaires, et rend poreuses les limites entre le premier plan, le second plan et l'arrière-plan. Sans ces ancrages, ces attaches littérales au plan terrestre, les paysages de Tapley transcendent l'espace de la réalité. Tapley permet aux peintures de s'exposer en tant que telles, en mettant de côté les faux-semblants de la représentation pour montrer les astuces et les techniques utilisées pour recréer la réalité. Cette qualité de conscience de soi ajoute à la légèreté des peintures de Tapley, leur permettant de faire des clins d'œil tout en jouant avec le tissu de la réalité.