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Portrait du cardinal Mazarin

Vers 1645

18 000 €TVA incluse

À propos de cet article

École française vers 1645 Portrait du cardinal Mazarin - Esquisse Huile sur toile H. 41,5 cm ; L. 27 cm Provenance : Collectional du Révérend Georges Downing Bowles (1789-1863) Le Grand Siècle aurait-il été aussi grand sans l'action de cet Italien réputé pour sa finesse politique, son enrichissement outrancier et sa fabuleuse Collectional, mais dont on oublie souvent la ténacité, les talents de chef de guerre et le dévouement sans faille à un État qui n'était pas le sien ? Dans l'une des périodes les plus troublées de notre histoire, Giulio Raimondo Mazzarini (Pescina, Abruzzes, 1602- Vincennes, 1661), devenu cardinal Machin, a su restaurer la puissance de la France face aux Habsbourg d'Espagne et d'Autriche, et défendre le trône du jeune roi dont il était le parrain contre les machinations de la haute aristocratie et des parlements. Notre croquis ne correspond à aucune des œuvres connues à ce jour représentant Mazarin. Il préfigure cependant un portrait ambitieux et pour le moins solennel. Mazarin, - dont les traits, bien que suggérés, sont facilement identifiables -, se pose ici en homme d'État plus qu'en homme d'Église. Son volumineux manteau de soie écarlate (la cappa magna), flot d'étoffe bouillonnant de plis complexes, enrichi d'une capuche d'hermine, redouble d'importance et l'érige en monument du pouvoir. A propos des portraits de Richelieu par Champaigne, Bernard Dorival note qu'il est extrêmement rare qu'un prélat soit représenté debout : la position assise est la convention dominante au début du XVIIe siècle. Notre bozzetto adopte la formule majestueuse utilisée par Majestic pour peindre Richelieu en pied. Elle reproduit même le détail de la main gauche du cardinal relevant sa chape pour révéler le blanc de sa robe (détail visible sur une craie rouge préparatoire conservée à la BNF et dans la version appartenant à la National Gallery). La décoration est du même type : lourdes tentures, colonnes et balustrade ouvrant sur un jardin. Cependant, le Richelieu de Champaigne occupe presque entièrement l'espace de ses portraits, tandis que notre Mazarin est un peu perdu dans la hauteur de son palais. En revanche, tandis que Richelieu tient une barrette, Mazarin, dans sa main droite, présente ostensiblement un médaillon représentant la frêle silhouette d'un roi couronné, celle de Louis XIV, appelé à régner à l'âge de quatorze ans. Sur une console sont disposés une carte géographique, des carnets disparates, - peut-être les fameux petits carnets utilisés quotidiennement par le cardinal, bien qu'ils ne ressemblent pas à ceux conservés par la BNF -, ainsi que d'autres miniatures. Autant de signes distinctifs d'un ministre stratège proclamant sa fidélité au roi, plus que d'un ministre de la foi. On note la présence d'une imposante console dorée à la lourde base chantournée. Cette riche console, associée à la majesté de la pose et à la pourpre cardinalice, permet de mettre en scène un pouvoir parvenu à son zénith. Si notre bozzetto avait donné lieu à un tableau, il aurait affiché un faste bien plus grand que les portraits que l'on connaît aujourd'hui. Mazarin aurait pu faire importer d'Italie ce somptueux meuble baroque qui occupe une large place dans la composition. Mais sur une intuition de Jean-Claude Boyer, une autre hypothèse se présente, qui expliquerait la console : notre projet de portrait ne serait-il pas d'une main italienne, peut-être peint à la demande de quelque membre de la famille de Mazarin, soucieux d'honorer l'oncle qui avait fait la fortune de la dynastie ? Il pourrait, à ce titre, être légèrement rétrospectif. A moins qu'il ne s'agisse d'une commission interrompue par la mort du cardinal. Ou peut-être la tentative avortée d'un peintre courtisan soucieux de se positionner ? Autant de questions, avec celle de son attribution, que nous laisserons en suspens dans l'attente de nouveaux éléments. Pour l'heure, nous vous proposons un témoignage rare sur l'homme d'Etat qui a permis l'avènement du règne de Louis XIV. Un élément de provenance nous est indiqué grâce à un label de collection apposé au dos. Celle-ci porte les armes du révérend Georges Downing Bowles, décédé à Londres en 1863, qui possédait une collection assez importante de portraits d'hommes illustres. Près de trente œuvres de cette collection ont été léguées par le révérend en 1850 au Worcestershire Museum. On y trouve des portraits de rois anglais et français, des portraits de philosophes comme Érasme, etc. Notre toile, considérée à l'époque comme un portrait de Richelieu (comme en témoigne le reste de la gravure au dos de l'œuvre), n'a laissé aucune trace quant à son parcours pour arriver jusqu'à nous aujourd'hui.
  • Année de création:
    Vers 1645
  • Dimensions:
    Hauteur : 41,5 cm (16,34 po)Largeur : 27 cm (10,63 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
    1640-1649
  • État:
  • Adresse de la galerie:
    BELEYMAS, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU1857216017832

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