René Lalonde

Au seuil de la sérénité

2012

Mêlant les traditions du surréalisme, du cubisme et du fauvisme, l'œuvre de René Lalonde nous interpelle à la fois par la force émotionnelle de couleurs vives et inhabituelles et par la simplicité de plans aplatis, donnant vie au quotidien avec une intensité extraordinaire. Bien que ses œuvres soient vibrantes et intenses, elles projettent d'une certaine manière un sentiment de calme, de sérénité et parfois d'aisance, nous laissant nous interroger sur la nature de cet effet paradoxal. Lalonde est né à Montréal en 1950, aîné d'une famille ouvrière de quatre enfants. Il a été attiré par les arts dès son plus jeune âge et a acheté son premier ensemble sérieux de peintures, de pinceaux et de toiles à l'âge de 12 ans. Il s'est révélé doté d'une imagination débordante, qui s'est épanouie lors de son séjour en internat, un environnement contraignant mais finalement inspirant. Au cours des tumultueuses années 1960, Rolle a été emporté par l'effervescence du rock and roll, des Beatles et de ce qui allait être connu sous le nom de "British Invasion". Les mouvements artistiques nés de la révolution psychédélique ont particulièrement attiré Lalonde, le conduisant vers les œuvres de surréalistes tels que Magritte, Dali et Ernst, alors qu'il explorait son propre élan créatif. Les traces de cette influence sont visibles dans l'effet paradoxal des œuvres de Lalonde et dans les juxtapositions parfois étonnantes d'objets et d'éléments. Lalonde admirait également le travail de Warhol et de Lichtenstein, comme on peut le voir dans son intérêt pour les sujets quotidiens. Les affiches psychédéliques de Peter Max, qui faisaient fureur pendant son adolescence, ont finalement influencé l'approche fauve qu'il a développée plus tard, avec une gamme de valeurs de couleurs parfois acides. Lalonde commence à créer et à vendre ses propres peintures et, en 1967, il est invité à présenter son travail dans une galerie de Montréal - sa première exposition solo. Ce fut un succès retentissant, qui l'encouragea à poursuivre son développement artistique. À l'âge de 19 ans, il est admis à l'École du Musée des Beaux-Arts de Montréal, une école rattachée au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il s'attendait à apprendre de nouvelles techniques et de nouvelles formes d'art, mais il a quitté l'école au bout d'un an, désillusionné par la façon dont les cours étaient dispensés. Au lieu de cela, il a continué à peindre pour lui-même et a commencé à travailler avec un éditeur de livres d'art. Il y découvre le cubisme tardif de Picasso, avec ses formes plus reconnaissables, ainsi que les couleurs et la lumière infusée de Parrish et Chagall. À ce jour, sa carrière compte plus de 175 expositions individuelles dans le monde entier.