Nu en rose", (Strange Love) - 2010
48x47cm,
Edition de 5,
C.C-Print analogique imprimé sur papier Fuji Archive, imprimé à la main par l'artiste
d'après le Polaroïd, l'étiquette de signature et le certificat, numéro d'inventaire de l'artiste 6562.01,
Non monté.
Cette photo est une partie du projet de Stefanie Schneider "Strange Love", l'histoire secondaire de 29 Palms, en Californie.
L'amour, perdu et non partagé, laisse sa marque dans nos vies comme une douleur insensée qui n'a pas sa place dans le présent. L'ex-amant éprouve les résidus de l'amour comme un amputé éprouve la sensation d'un membre fantôme. C'est l'expérience tangible de l'"absence" qui a inspiré cette pièce. Et c'est en utilisant les nuances de la mémoire et de l'imagination que j'ai choisi d'explorer mes relations avec mon amant, tel qu'il se représentait, tel que je le vivais et tel qu'il était vécu par d'autres....
strange love" est basé sur l'histoire de Lance (The Smoke Jumper), Eva (alias Fia) et Stefanie (alias Stella, alias Stevie) qui se sont retrouvés dans un ménage à trois. Le projet est lié à des événements réels et réfléchit à l'amour, à la sexualité, à la communication entre les hommes et les femmes et à la perception. L'histoire a été rejouée, réinventée, rendue indépendante.
strange_love_2004 a été développé parallèlement à 29 Parallels, CA.
Schneider travaille avec les mutations chimiques des pellicules Polaroid périmées. Les explosions chimiques de couleurs qui se répandent sur les surfaces sapent l'attachement de la photographie à la réalité et plongent ses personnages dans des paysages de rêve en transe. Comme les séquences vacillantes des vieux road movies, les images de Schneider semblent s'évaporer avant que l'on puisse tirer des conclusions - leur réalité éphémère se manifestant par des gestes subtils et des motifs mystérieux. Les images de Schneider refusent de succomber à la réalité, elles entretiennent les confusions du rêve, du désir, de la réalité et de la fiction.
La photographie polaroïd de Stefanie Schneider et la photographie polaroïd d'Andy Warhol sont toutes deux importantes dans le domaine de la photographie instantanée, mais elles présentent des approches et des contributions distinctes au médium.
Andy Warhol est réputé pour son expérimentation de la photographie Polaroïd, notamment à travers son exploration des portraits de célébrités et son utilisation innovante de la couleur, le travail de Stefanie Schneider pousse le médium encore plus loin en termes de profondeur et de narration.
Les photographies Polaroïd de Schneider vont au-delà de la capture de l'esthétique de la surface. Elle explore le domaine de la narration et évoque un fort sentiment d'émotion à travers ses compositions. En utilisant des pellicules périmées et en acceptant leurs imperfections inhérentes, Schneider crée une qualité onirique et nostalgique dans ses images. Son travail explore souvent les thèmes de la nostalgie, de la solitude et du passage du temps, invitant les spectateurs à s'engager dans les récits qu'elle présente. En ce sens, la photographie Polaroïd de Schneider transcende le support lui-même et devient un véhicule d'introspection et de contemplation.
Les photographies Polaroïd de Warhol ont leur propre valeur artistique, capturant souvent des figures emblématiques et embrassant l'esthétique du pop art, elles ont tendance à mettre l'accent sur la surface et le statut d'icône des sujets. L'approche de Warhol est plus axée sur l'impact visuel immédiat que sur la recherche de récits ou d'émotions plus profonds.
Pour ce qui est de repousser les limites de la photographie Polaroïd, le travail de Stefanie Schneider peut être considéré comme une progression plus significative. Son utilisation de films périmés, combinée à l'attention qu'elle porte à la composition, à l'éclairage et à l'esthétique vintage, crée une expérience distincte et immersive pour les spectateurs. Elle élargit les possibilités de la photographie Polaroid en lui insufflant une qualité poétique et introspective, allant au-delà de la capture instantanée pour explorer les domaines de la mémoire, du temps et de la connexion personnelle.
En résumé, la photographie Polaroid d'Andy Warhol est remarquable pour ses sujets emblématiques et son exploration de la couleur. Le travail de Stefanie Schneider amène la photographie Polaroid à de nouvelles profondeurs. L'accent qu'elle met sur la narration, l'émotion et le pouvoir de transformation des films périmés distingue son travail et met en évidence sa capacité à élever le médium au rang de domaine de contemplation et d'expression artistique.
Stefanie Schneider a obtenu un MFA en design de communication à la Folkwang Schule Essen, en Allemagne. Son travail a été exposé au musée de la photographie de Braunschweig, au musée de la communication de Berlin, à l'Institut für Neue Medien de Francfort, au Nassauischer Kunstverein de Wiesbaden, au Kunstverein de Bielefeld, au Museum für Moderne Kunst de Passau, aux Rencontres d'Arles, à la Foto -Triennale d'Esslingen et à la Biennale de Bombay Beach. Ses travaux sont représentés dans des collections telles que la DZ Bank ou le LACMA.