Jacques Olivar

Nadja Auermann, Paris

1992

Jacques Olivar, où la mise en scène fait souvent subtilement référence à la littérature et au cinéma. Olivar a d'abord suivi une formation de pilote de ligne, avant de passer des années comme photographe publicitaire nomade, gagnant peu à peu reconnaissance et récompenses, dont le Grand Prix Stratégies en 1984. Ce profil a conduit à des collaborations avec des maisons de mode et des publications internationales, travaillant pour Céline, Vogue, Giorgio Armani, Comme des Garçons et bien d'autres encore au fil des ans. Ses photographies d'art, entièrement réalisées sur pellicule, ont également fait l'objet d'expositions dans le monde entier, notamment au musée Guggenheim de Bilbao (2001). Cependant, les images démontrent toutes que l'approche d'Olivar va au-delà de la mode et entre dans la sphère des beaux-arts, grâce à sa combinaison de beauté, de glamour et de sensualité avec une fascination perpétuelle pour la narration. Il précise : "J'essaie toujours de faire coïncider deux histoires différentes. Il y a le lieu de l'histoire - l'atmosphère, la lumière, les couleurs - et l'histoire de la femme - ses yeux, ses sentiments, son attitude et ses vêtements. J'aime choisir pour mes photos l'environnement le moins inattendu : une casse ou un restaurant miteux, une rue isolée dans une ville fantôme déserte ou la poésie d'une station-service. Ensuite, je l'enfonce dans le sol pour obtenir le glamour de la situation."