Lithographie de Bram Van Velde, signée et numérotée 50/100, 20e siècle

Bram van Velde est un peintre néerlandais né le 19 octobre 1895 à Zoeterwoude, près de Leiden (Pays-Bas). Entré en 1907 comme apprenti dans une entreprise de peinture et de décoration intérieure à La Haye, il est encouragé dans son art par Eduard H. Kramer et son fils Wijnand, collectionneurs et amateurs sensibles à son talent. En 1922, Kramer encourage van Velde à voyager, peut-être pour se perfectionner et lui assurer un petit revenu. Ce dernier se rend à Munich, puis s'installe au nord de Brême, à Worpswede, où existe depuis les années 1890 une colonie d'artistes expressionnistes. Il quitte Worpswede pour s'installer à Paris. Sa carrière décolle et, en février 1927, il se rend à Brême pour exposer ses œuvres. Il suit en avril le Jury-Freie Kunstschau de Berlin, et est admis, avec son frère Geer, au Salon des Indépendants à Paris. C'est en 1939 que l'artiste crée son propre langage plastique, avec la première des trois grandes gouaches qui établiront l'autonomie de son art. Il arrête de peindre en 1941, il "n'a plus la force de continuer son travail", selon ce qu'il écrit vers 1945, pour ne reprendre qu'à l'automne 1945. En 1958, Franz Meyers a organisé la première exposition muséale à la Kunsthalle de Berne. Depuis 1961, le rythme des expositions s'accélère, son niveau de vie se dégrade. Van Velde oscille entre Paris et Genève, où il a commencé à peindre avant de s'y installer en 1967. La France l'a nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1964, et les Pays-Bas lui ont décerné l'Ordre d'Orange-Nassau en 1969. En 1973, il peint à La Chapelle-sur-Carouge de grandes gouaches qui sont comme une dernière manifestation "sauvage" de la couleur dans son œuvre. Il est décédé le 28 décembre 1981 à Grimaud et est enterré au cimetière d'Arles.