Ralph Eugene Meatyard, « Poupées et masques »

Ralph Eugene Meatyard se décrivait lui-même comme un photographe "amateur passionné". Il a poursuivi sa propre vision pour produire une œuvre exquise et énigmatique, largement admirée. Townes a commencé à prendre des photos en 1950, en parcourant l'arrière-pays et les villes du Kentucky, en expérimentant le cadrage, les expositions multiples et le flou pour produire des images obsédantes et abstraites d'environnements naturels et artificiels. À la fin des années 1950, il commence à incorporer dans ses photographies des masques et des mains en latex monstrueux et surdimensionnés, ainsi que des poupées en plastique. Sa famille et ses amis sont les protagonistes de ses scènes soigneusement composées. Pour Meatyard, qui s'inspire de la littérature, du bouddhisme zen et du jazz, les masques servent à égaliser ses sujets et à déplacer l'attention vers la juxtaposition poignante de visages d'un autre monde sur des corps humains, vers l'ambiguïté et l'inconnaissable de la nature humaine.