Table de coiffeuse Maurice Dufrene

Maurice Dufrene est né à Paris en 1876. En 1899, alors qu'il n'a que 23 ans, il devient directeur et gérant de La Maison Moderne, une association d'artistes qui travaillent ensemble pour créer des modèles qui peuvent être produits en plusieurs exemplaires. Ses œuvres sont présentées pour la première fois dans des salons en 1902 et, à partir de 1903, il expose régulièrement au Salon d'Automne et aux Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts. Il s'est rapidement placé à l'avant-garde du design moderne et a fait partie, avec Léon Jallot, du groupe de designers français connu sous le nom de "Constructeurs", avant la Première Guerre mondiale. Après avoir travaillé à la "Maison Modern" de Meier-Graefe vers 1900, dans le style Art Nouveau, Dufrene a adapté en 1910 des formes plus simplifiées en utilisant des matériaux et une construction plus substantiels. En 1904, il devient membre fondateur du Salon des Artistes Décorateurs, par l'intermédiaire duquel il exposera pendant trente ans. Il enseigne pendant un certain temps à l'Ecole Boulle, et revient au design en 1919 en produisant des designs soignés et logiques, agrémentés de motifs récurrents de volutes sculptées et décorés de médaillons floraux en marqueterie de buis, d'ébène et d'ivoire. En 1921, il rejoint le Studio La Maitrise, en tant que directeur artistique, et entame une période de production prolifique. Le plein épanouissement de son talent se manifeste dans ses designs de meubles raffinés et ses intérieurs complets. Il s'est inspiré des designs des 18e et 19e siècles, tout en adoptant une approche moderne. Lors de l'Exposition de 1925, Dufrene est omniprésent. Outre le pavillon de La Maitrise, il a conçu le "petit salon" de l'Ambassade française, une boutique pour le fourreur Jungman et la rangée de chaussures du Pont Alexandre Ill. L'évolution stylistique de Steele s'est poursuivie dans les années 1930, lorsqu'il a expérimenté l'acier et le verre. S'adaptant rapidement au mouvement Art déco, les années 1930 sont tout aussi occupées pour lui. Il est décédé à Nogent-sur-Marne en 1955. Ses intérieurs sont éclectiques : maisons de ville, avant-garde, verre, métal et miroirs, commandes du Mobilier national pour des ambassades et le Palais de l'Élysée à Paris. Il restera à La Maîtrise jusqu'en 1952. Aujourd'hui, une grande partie de son travail n'est pas identifiée.