Maximilien Luce

Femme mettant ses bas de Maximilien Luce

1889

Maximilien Luce est né à Paris en 1858. En 1876, il entre en apprentissage dans l'atelier du graveur Eugène Froment (1844-1900), artisan qualifié et diplômé de l'Ecole des Arts Décoratifs. Luce y réalise de nombreuses illustrations pour des journaux français et des périodiques étrangers.

En 1877, Luce quitte Paris et se rend à Londres. À son retour en France, en 1879, il est appelé au service militaire. C'est au cours de son service militaire que Luce rencontre Charles Emile Carolus-Duran (1837-1917), le célèbre peintre et sculpteur français qui fut l'instructeur d'innombrables artistes. Luce entre dans le Studio de Carolus-Duran, ce qui lui permet non seulement de recevoir une formation minutieuse de dessinateur, mais aussi de rencontrer les principaux peintres de l'époque. Luce rencontre Camille Pissarro (1830-1903), avec qui il devient très ami et qui lui donne de nombreux conseils artistiques. Avec Pissarro, Georges Seurat (1859-1891) et Paul Signac (1863-1935), Luce est l'un des fondateurs de l'école néo-impressionniste (c'est-à-dire les pointillistes).

Luce rejoint la Société des Indépendants en 1887 et participe régulièrement aux expositions du groupe d'avant-garde. Bien que les paysages constituent la majeure partie de son œuvre, Luce a exécuté quelques merveilleuses peintures de personnages dans le style pointilliste, et cet aspect réaliste social l'a différencié de la plupart de ses confrères néo-impressionnistes. Pendant un certain temps, Luce a été un pointilliste strict. Après 1920, cependant, Luce commence à peindre de manière plus libre. Il accepte le poste de président de la Société des Artistes Indépendants en 1935, rôle dont il démissionnera par la suite pour dénoncer la tendance croissante de la société à restreindre l'accès des artistes juifs aux expositions.

Luce a contribué de manière significative à l'exportation du néo-impressionnisme et a entretenu des liens étroits avec le pointilliste belge Théo van Rysselberghe (1862-1926). Artiste infatigable, il a laissé une quantité importante d'œuvres dans divers médiums et reste une figure très importante de l'art post-impressionniste français. Maximilien Luce est mort en 1941.