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Pierre DE MARIA
Mouvement Spatiale, 1962, crayon, 80 x 130 cm, encadré

1962

À propos de cet article

Il est né à Paris, au sein d'une famille bourgeoise de conversation mais ouverte d'esprit. Son père dirige l'entreprise familiale d'équipements optiques, mais il est aussi amateur de théâtre, auteur et poète. Il donne à son fils une éducation stricte et celui-ci se sentira plus proche de sa mère. Pierre De Maria deviendra un homme honnête, direct, intransigeant avec lui-même et avec les autres. Il est très soucieux de son apparence et, en tant qu'enfant de la "Belle époque", s'adonne à une sorte de dandysme. Un de ses cousins, Jacques Camoreyt (élève d'Albert Maignan) lui apprend à maîtriser les techniques picturales parallèlement à la formation plutôt académique en Arts qu'il suit. De 1907 à 1914, il est élève au lycée Condorcet, d'abord licencié en sciences et en langues, puis à l'école d'ingénieurs juste avant la Première Guerre mondiale. Le spectacle des atrocités laissera une profonde cicatrice dans sa mémoire. Il échappe miraculeusement à la guerre et trouve un emploi dans l'entreprise familiale. Il se rend vite compte qu'il déteste tout ce qui touche à l'ingénierie et décide de se lancer dans la peinture. Il travaille comme peintre de scène à l'atelier Ronsin et Laverdet et sur scène avec des compagnies dramatiques d'avant-garde. Parallèlement, il expose au Salon d'Automne de 1923 et obtient un prix d'honneur dans la section peinture moderne. En 1925, il se met à la boxe et réalise quelques façades polychromes avec Djo Bourgeois, puis se lance dans le courant Art déco en tant qu'architecte et décorateur. Henri-Pierre Roché, écrivain (Jules et Jim), peintre et collectionneur d'art proche des cubistes, a déjà découvert des talents (Brancusi, HENRY...) et s'intéresse à Pierre De Maria. Autoportrait Environ 1960 En 1926 (les "Années Folles "à Paris) Pierre De Maria rencontre Marcel Duchamp, Brancusi et la bande surréaliste qu'il apprécie sans jamais y adhérer. " Ils étaient amis et j'étais curieux, mais je n'ai jamais aimé le soupçon de complaisance que je voyais dans leur travail. " Il entame ensuite des recherches techniques sur les collages, comme en témoigne sa première exposition de "gouaches collées" à la galerie Princess'Murat à Paris. (" Fermé la nuit ") " Je n'ai jamais pensé que je gagnerais de l'argent avec mes peintures. Je me suis mis à la peinture comme je serais entré dans les ordres " Il travaille comme journaliste pour les magazines Marianne et Vu (1932-1933) et rédige un rapport détaillé sur les Maelström en Norvège et les films soviétiques. Il a l'occasion de rencontrer Eisenstein et Poudovkine dans la Russie soviétique et pense se faire un nom dans l'industrie du cinéma. En 1939, Pierre De Maria rencontre Germaine Pellegrino, qui deviendra son épouse un an plus tard. Ils auront deux fils : Jacques né en 1942 et François né en 1943. La famille s'installe à Genève à la fin de l'année 1943. Pendant ces années, il écrit un roman autobiographique inédit ("Tir à volonté") ainsi qu'un recueil de réflexions sur divers sujets tels que la guerre. Il écrit également des poèmes et une pièce de théâtre (comme son père) "Cornelius'death", de manière plutôt humoristique. " Celui qui transmet l'opinion des imbéciles est sûr d'obtenir la majorité des voix ". En 1944, il est de retour à Paris, quittant sa femme. Il s'installera à Nice en 1953 et y commencera sa période mécanique avec le thème récurrent de la machine dans sa peinture. En 1958, il expose pour la deuxième fois à Paris (galerie JC de Chaudun) et présente une série de linogravures réalisées d'après certains de ses dessins : il commence alors à être reconnu par ses contemporains, ses confrères peintres et le milieu artistique parisien. Jacques Prévert lui a même dédié un poème. ("Les Machinoutis") Henri Pierre Roché, Henri-Pieyre de Mandiargues, Yves Taillandier contribuent au catalogue, bien accueilli par la presse. Entre-temps, il expose ses œuvres au Salon d'Automne, au Salon de Mai et au Salon Comparaison. En 1963, le graveur sur bois flamand Frans Masereel et le professeur Gowa, conservateur des Beaux-Arts d'Offenbach, introduisent tous deux Pierre De Maria avec succès en Allemagne, ce qui lui permet de devenir célèbre à l'étranger. L'exposition Homo Atomicus rassemble 45 peintures, retraçant le parcours de l'artiste au cours des dix dernières années. Il est alors surnommé l'"Hyperonymus Bosch de l'âge atomique" ! En 1964, la galeriste grecque Iris Clert le découvre et l'aide à se lancer dans une nouvelle carrière. Il a alors 68 ans. Iris Clert, en tant que spécialiste de l'AM Contemporary, a contribué à l'émergence du mouvement du Nouveau Réalisme à travers ses expositions les plus spectaculaires et les plus médiatiques. Elle s'éprend du travail de Pierre De Maria : " La visite de son Studio a transformé mon coup de foudre en coup de foudre : il utilise la technique des Anciens pour exprimer l'Avenir. "Par la suite, tous deux entament une intense Collaboration afin que le peintre soit autorisé à utiliser le réseau européen et international de la galeriste. En 1966, son travail fait l'objet d'une recherche publiée dans le magazine Connaissance des Arts n° 70 : " Une étude de premier plan de Pierre De Maria dans le numéro de ce mois ". Plus tard, un article dans International Art. En 1969, il a 73 ans et il peut voir sa première rétrospective à Nice à la galerie des Ponchettes (une soixantaine de tableaux). A 76 ans, il rencontre l'artiste Hélène Bottet, laissant désormais l'humour prendre le pas sur la violence dans son art. Les machines ne lui font plus peur, il est désormais capable de s'en moquer même si elles restent au cœur de ses tableaux, bien que l'Art mécanique des années 20 ait été abandonné depuis longtemps par ses créateurs. En 1974, Jean SELZ écrit un chapitre sur " les machines et les sablières " dans son livre Le dire et le faire. Cette même année, il obtient le Prix du Président de la République au Salon international d'art de Toulon pour La Tête éclatée. En 1980, une nouvelle rétrospective de l'œuvre de Jean Roger Soubiran est organisée au Centre d'art contemporain de Marseille. Il rassemble plus d'une centaine de tableaux. Ce sera sa dernière exposition personnelle : il a 84 ans. Il meurt en 1984, âgé, secret, brillant et instruit. Sa vie fut une aventure poétique, successivement ingénieur, architecte, reporter, écrivain, dandy, Don Juan. Il s'est surtout attaché à faire de son art l'idéal d'une vie libérée de tout dogme. Il a laissé environ 450 œuvres. On peut les voir au NOMA de New York (1968), au Musée de Téhéran (1969), à la Fondation nationale d'art contemporain à Paris (1968), au Musée de Cannes (1982) et au Musée du Québec.
  • Créateur:
    Pierre DE MARIA (1896 - 1984)
  • Année de création:
    1962
  • Dimensions:
    Hauteur : 80 cm (31,5 po)Largeur : 130 cm (51,19 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
  • État:
  • Adresse de la galerie:
    Nice, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU52833356133
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