Doïna Vieru

Art contemporain équatorien de Doïna Vieru - Sans titre

2006

Doïna Vieru est une artiste équatorienne-moldave qui vit et travaille à Paris, en France. Elle a toujours préféré pas/pas/passionnément l'image au mot et ce malgré les crises de Bartlébysme. Entre les "je préférerais ne pas", les crayons, les papiers, le pvc ou le métal et autres instruments tranchants, le jeu reste son éternel favori. Après avoir étudié à l'Académie d'art de Chisinau en Moldavie et à l'École nationale des beaux-arts de Paris, en France, elle quitte l'Europe pour l'Équateur où elle développe son propre langage artistique entre montagnes et jungle. Sa rentrée 2019 à Paris est marquée par un accrochage-événement à la galerie Nesle où elle a présenté des dessins sur les trois niveaux de la galerie. Son travail, régulièrement exposé en Équateur, au Mexique, en France, en Roumanie et en Moldavie, traite toujours de l'indicible. C'est une sorte de jeu de cache-cache, pour dire et se taire. Sa production est sérielle : elle peint sur elle-même, sur ses grossesses, au rythme de l'Opus 35 de Tchaïkovski ou dans la recherche mélanomaniaque du noir. Dans la dernière série de dessins, il s'agit de cacher et de détruire la poésie en jouant librement sur un grand papier photographique avec des couches-histoire - palimpsestes - superposées où l'écriture inintelligible se mêle au fusain, à l'encre, à l'acrylique blanche et à la pierre noire. C'est la réécriture du désastre, une référence directe à l'œuvre de Maurice Blanchot : " Quand tout est dit, ce qui reste à dire, c'est le désastre, ruine de la parole, échec de l'écriture, rumeur qui murmure : cela qui reste sans reste. "