Jacques Martin-Ferrières

Nature morte avec un bouquet de dahlias dans un vase et une compote de raisins sur une table

Circa 1955

Peintre remarquable pour ses portraits très personnels, ses natures mortes et ses paysages, Jacques Martin-Ferrières était le fils du grand peintre postimpressionniste Henri Martin (1860-1943). Il a étudié avec son père et avec Frédéric Cormon (1845-1924). Comme son père, Martin est passé maître dans l'art de reproduire sur la toile les effets scintillants de la lumière. Malgré la forte influence de son père, Jac a développé une technique qui lui est propre : la peinture est appliquée en coups de pinceau rapides et courts de couleur opaque, parfois superposés et parfois séparés, révélant une couche de fond pâle et produisant une surface semblable à une mosaïque. Martin a reçu de nombreux prix nationaux, dont une mention honorable au Salon de 1920, une médaille d'argent en 1923, le prix national en 1925, une médaille d'or et le prix Legay-Lebrun en 1928. Il était un exposant régulier et respecté au Salon annuel des Artistes Français. Martin a interrompu sa carrière de peintre pour servir dans le mouvement de résistance français pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'il ait perdu un œil alors qu'il était prisonnier de guerre, il a repris ses activités artistiques vers 1950. Ses œuvres ont été présentées à Paris en 1965 lors d'une exposition de paysages et de peintures de neige, montrant son utilisation de la surface épaisse et impassible qui donnait à ses peintures de la profondeur et une qualité chatoyante. Une rétrospective de son œuvre à Paris en 1965 a confirmé sa notoriété. Collections muséales sélectionnées : Boca Raton Museum of Art ; Musée Malraux, Le Havre