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Stefanie Schneider
Lone Pine Dreaming (The Last Picture Show) - analogique, monté, Polaroid

2005

À propos de cet article

Lone Pine Dreaming (The Last Picture Show) - 2005 58x56cm chacun, Edition 1/5. 2 Analog C-Print, imprimé à la main par l'artiste sur papier Fuji Crystal Archive, d'après les 2 polaroïds originaux. Monté sur aluminium avec protection UV mate. Signé au dos avec les certificats. Numéro d'inventaire 1042.01. LA VIE EST UN RÊVE (L'univers personnel de Stefanie Schneider) par Mark Gisbourne La projection est une forme d'apparition caractéristique de notre nature humaine, car ce que nous imaginons transcende presque toujours la réalité de ce que nous vivons. Et, comme le mot l'indique, une apparition est littéralement "une apparition", car ce que nous semblons imaginer est largement façonné par l'imagination de son apparition. Si cela semble tautologique, qu'il en soit ainsi. Mais l'œuvre de Stefanie Schneider est presque toujours une affaire de hasard et d'apparition. Et c'est par le biais de la photographie, le plus apparent des médias basés sur l'image, que ses récits picturaux ou romans-photos sont générés. En effet, la photographie traditionnelle (par opposition à la nouvelle technologie numérique) consiste littéralement à "attendre" qu'une apparition se produise, conformément à l'image imaginée telle qu'elle a été exécutée dans l'appareil photo et développée ultérieurement dans la chambre noire. Le fait que Schneider utilise des pellicules Polaroid périmées pour prendre ses photos ne fait qu'intensifier le sens de leur contenu apparaissant lorsqu'elles sont réalisées. La stabilité ne vient qu'au moment où les images sont re-tournées et développées dans le Studio, et ainsi fixées ou arrêtées temporairement dans l'espace et le temps. Le film imprévisible et parfois instable qu'elle adopte pour ses Making Works crée également un sentiment de hasard dans le résultat qui peut être imaginé ou potentiellement envisagé par l'artiste Schneider. Mais cette manifestation du hasard est un sens du hasard vaguement contrôlé, ou mieux appelé existentiel, qui devient prédisposé par les circonstances immédiates de sa vie et le projet qu'elle entreprend à ce moment-là. Naturellement, les choix qu'elle fait sont en grande partie des choix ouverts, motivés par une nature et une disposition personnelles permettant une seconde apparition des choses dont l'issue finale reste indéfinie. Et c'est l'alliance de l'apparition matérielle fortuite du film Polaroid, à son tour explicitement alliée aux expériences des circonstances de sa vie personnelle, qui provoque le potentiel de création des récits ouverts de Stefanie Schneider. Il s'agit donc d'histoires basées sur un ensemble dégénéré de conditions à la fois matérielles et humaines, avec un pessimisme inhérent et un sentiment de ridicule sublime apparemment exposé. Ce qui, à son tour, fait écho et double le sens du verbe "exposer". Exposer fait partie intégrante du processus technique photographique, tout autant que du contenu narratif des exposés des romans-photos de Schneider. Le premier étant le point de départ instable, et le second étant les fins ou les significations incertaines qui sont générées par la double exposition des photographies. Le grand nombre de théories spéculatives sur l'apparition, littéralement lue comme ce qui apparaît, et/ou les visions créatives dans le domaine du cinéma et de la photographie sont évidentes et n'ont pas besoin de nous retenir ici. Mais dès les débuts de la photographie, les artistes se sont intéressés aux effets manipulés et/ou fortuits, qu'il s'agisse de tromper le spectateur ou des recherches alchimiques menées par un artiste comme Sigmar Polke. Cependant, l'artiste photographe Stefanie Schneider ne se préoccupe pas vraiment de ces questions, mais s'intéresse plutôt à ce que laissent présager les apparitions fortuites dans ses photographies. Les œuvres de Schneider s'intéressent au contenu opaque et poreux des relations et des événements humains, les moyens matériels étant en grande partie le mécanisme permettant d'atteindre et d'exposer le "sublime ridicule" qui domine de plus en plus le(s) affect(s) contemporain(s) de notre monde. Les conditions incertaines des luttes d'aujourd'hui, lorsque les gens tentent d'entrer en relation les uns avec les autres - et avec eux-mêmes - sont rendues manifestes dans l'ensemble de son travail. Et le fait qu'elle le fasse dans le contexte du soi-disant "rêve américain", d'une culture prétendument avancée qu'est l'Amérique moderne, les rend d'autant plus incisifs et critiques en tant qu'actes d'exposition photographique. Dès ses premiers travaux de la fin des années 90, on pourrait être tenté de voir dans ses photographies une tentative concertée d'enquête ou de sérialisation analytique ou, mieux encore, une dissection psychanalytique des différents genres particuliers de la sous-culture américaine. Mais ce n'est pas là l'essentiel, car les séries, bien qu'elles aient des dates et des publications ultérieures, restent, dans un certain sens, inachevées. Le travail de Schneider n'a pas grand-chose à voir avec le reportage en tant que tel, mais avec l'enregistrement de la culture humaine dans un état de fragmentation et de dérapage. Et si une photographe comme Diane Arbus s'est intéressée à l'anomalie et à la singularité de la vie suburbaine américaine, le travail de Schneider touche à l'aliénation de la banalité. C'est dire à quel point les stéréotypes banals de l'Americana occidentale ont été vidés, et la revendication de toute signification inhérente qu'ils possédaient autrefois s'est étrangement déplacée. Ses photographies sondent constamment le familier, souvent étroitement lié au genre cinématographique américain traditionnel, et le rendent complètement étranger. Bien sûr, Freud aurait appelé cela simplement l'unheimlich ou l'étrange. Mais là encore, Schneider ne joue presque jamais le rôle du psychologue, ni d'ailleurs ne cherche à donner des significations spécifiques au contenu photographique de ses images. Les œuvres possèdent un récit comportemental édité (elle a fait des choix), mais on n'a jamais l'impression qu'il s'agit d'une histoire clairement définie. En effet, l'incertitude de ma lecture ici présentée, agit comme une mise en garde contre la condition même que les photographies de Schneider provoquent.
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