Affiche de la Galerie nationale de Berlin signée Jim Dine, 1971

L'artiste originaire de l'Ohio Jim Dine a apporté sa vision multidisciplinaire et toujours changeante à New York en 1958, une période de transition dans le monde de l'art américain. L'expressionnisme abstrait, qui avait dominé la scène pendant des années, était sur le déclin, et un groupe de jeunes artistes, dont Dine, Allan Kaprow, Jasper Johns et Robert Rauschenberg, était impatient de le remplacer par un mouvement qui bouleversait les règles traditionnelles de la création artistique.

Au-delà de la dissolution des frontières entre les médiums et les genres, en attachant des objets trouvés et des détritus à leurs toiles, ces révolutionnaires ont commencé à mettre en scène des "happenings" performatifs dans des espaces publics, redéfinissant la définition même d'une œuvre d'art. Alors que Pop art prenait forme, Dine utilisait des objets ayant une signification personnelle, comme ses pinceaux, pour transformer ses peintures en sculptures bidimensionnelles. Il a participé à l'exposition "New Painting of Objects" organisée en 1962 par le Norton Simon Museum , souvent considérée comme la première véritable exposition de pop art en Amérique, mais il est resté un caméléon, changeant constamment de style, de matériau et de technique.

Plus que ses contemporains, Dine a ouvert de nouvelles voies dans le domaine du dessin, gribouillant des mots et des noms sur la toile pour créer des paysages graphiques et abstraits. Il est obsédé par certains motifs - comme les cœurs et son propre peignoir - qui reviennent sous diverses formes dans son œuvre. Il a parfois travaillé dans des genres classiques, tels que le portrait, comme l'illustre l'aquatinte de 1980 Nancy Outside in July. Il a également coopté le vocabulaire graphique et audacieux de la publicité, comme dans la composition épurée de 2010 Gay Laughter at the Wake.

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