Lustre Uchiwa d'Ingo Maurer dans sa boîte d'origine, inutilisé, Allemagne, années 1970

Le designer allemand Ingo Maurer (1932-2019) était connu comme un "poète de la lumière" pour la façon dont il créait avec art des lampes qui alliaient forme et fonction, des ampoules qui s'envolaient sur des ailes en plumes d'oie aux lustres qui suspendaient des éclats de vaisselle comme une explosion au ralenti. L'une de ses premières lampes, un modèle de 1966 simplement appelé Bulb, imbrique une ampoule à l'intérieur d'une forme d'ampoule en verre plus grande, en s'inspirant de ses liens avec les traditions de l'art allemand en matière de formes réductrices, ainsi qu'avec Pop art et l'esthétique ludique de la culture pop des années 1960. Le succès de Bulb - qui comptait parmi ses fans l'icône du design américain Charles Eames - l'a conduit à fonder sa propre entreprise pour produire ce luminaire provocateur ainsi que d'autres conceptions d'éclairage fantastiques.

Né sur l'île de Reichenau, sur le lac de Constance, dans le sud de l'Allemagne, M. Maurer a fait un apprentissage dans un journal avant de s'installer aux États-Unis en 1960. À New York et en Californie, il a d'abord travaillé comme graphiste pour IBM et d'autres entreprises avant de retourner en Allemagne en 1963 avec sa femme de l'époque, la designer Dorothee Becker. L'expérience que Maurer a acquise en matière de typographie et de formes audacieuses s'exprime régulièrement dans les lampes fabriquées par son entreprise, qui s'appelait Design M avant de devenir Ingo Maurer GmbH. Le fabricant d'éclairage est toujours basé à Munich.

Certaines pièces de Maurer étaient minimales, comme une lampe de table en céramique appelée Broken Egg en 1996, qui diffusait de la lumière à partir d'une fissure de forme oblongue, tandis que d'autres étaient monumentales, comme la dernière installation achevée du designer - un lustre colossal composé de plus de 3 000 feuilles argentées - au Residenztheater de Munich. Maurer a toujours été à la pointe des innovations en matière d'éclairage, explorant les hologrammes, les LED et les OLED dans ses projets. Par le biais de son entreprise, le ventripotent Maurer a également promu de nouveaux designers inventifs, dont Moritz Waldemeyer, dont My New Flame (2012) imaginait une bougie futuriste dotée de LED.

La société Ingo Maurer GmbH continue de produire les lampes de table , les lustres et autres luminaires distinctifs du défunt designer, y compris l'imaginative ampoule qui a tout déclenché.

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