Louis Berthomme Saint-Andre

Lithographie d'une danseuse combinant les cheveux - L. B. Saint-Andr - Début du XXe siècle

Early 20th Century

Louis Bethomme Andre (1905-1977) est l'un des grands représentants de la peinture figurative française du XXe siècle. Élève de Cormon à l'École des beaux-arts de Paris et de l'atelier Pierre Laurens, il expose au Salon des artistes français de 1924 à 1929, remportant la médaille d'argent. Il a gardé de sa formation le goût des techniques apprises, mais dès ses premières œuvres, il est moderniste : ses constructions présentent des formes décomposées inspirées de Cézanne, tout en conservant un sens aigu de la rigueur. Il ne s'éloigne jamais du réalisme, mais sa palette très colorée, parfois incisive, et sa liberté de représentation donnent à sa peinture un mordant et une acidité qui le placent parmi les grands talents de son temps. Lauréat du prix Abd-el-Tif (1925), il séjourne en Algérie où il apprend à faire vibrer la lumière dans les couleurs de sa palette. Dans l'entre-deux-guerres, son inspiration est proche du surréalisme. Pendant l'Occupation, il devient très "fauve", en réaction à la noirceur de la guerre. Les peintures de Louis magnifient les femmes. Ses nus sont à la fois sensuels et colorés. Il se consacre également aux illustrations érotiques, où il crée des ambiances plus feutrées, où le sujet et la composition priment sur la couleur. Il a illustré Verlaine, Crébillon fils et les contes érotiques de Voltaire. La haute-couture fait appel à ses talents. Avant la guerre, il expose régulièrement dans tous les grands Salons : dès 1928 au Salon d'Automne, au Salon des Beaux-Arts (1934 à 1936) et au Salon des Tuileries à partir de 1935. Après la guerre, il expose au Salon Comparaison et au Salon des peintres Témoins de notre temps, et préside le Salon du dessin et de la peinture à l'eau. Il a exposé internationalement, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, et en 1977, juste avant sa mort, il a reçu le Grand Prix des Peintres Témoins de leur Temps (Bibliographie Michel Droit. Berthommé Saint-André. Éditions de la revue moderne, 1981).