Giovanni Colacicchi

Dessin figuratif féminin italien du 20e siècle sur papier

1959

Les origines de Giovanni Colacicchi sont liées à une famille assez importante : sa grand-mère Germana était une descendante de Caetani della Torre (l'artiste a d'ailleurs signé ses premières œuvres du double nom de Colacicchi Caetani) tandis que son grand-père était le peintre Scipione Vannuttelli. L'environnement radicalement catholique dans lequel il a grandi et les études classiques entreprises dans sa jeunesse ont été fondamentales, lui permettant en effet d'acquérir une connaissance approfondie des textes religieux et développant chez lui un fort intérêt pour la littérature qui l'a accompagné tout au long de sa carrière. Originaire du Latium, il aborde la peinture après son installation à Florence en 1916 en entrant en contact avec Garibaldo Cepparelli, Raffaello De Grada et en fréquentant le Caffe Giubbe Rosse, lieu de rencontre de l'élite intellectuelle, où il rencontre celui qu'il considérera comme son véritable maître, Francesco Franchetti. Nombreuses furent ses suggestions en matière de peinture, qui allaient des artistes de la Renaissance aux futuristes, de Cézanne à Hans von Marées. Colacicchi était doté d'une personnalité aux multiples facettes et était toujours à la recherche de nouvelles stimulations, s'engageant dans diverses activités culturelles et sociales. Il a en effet participé à de nombreuses expositions en Italie et à l'étranger, a enseigné à l'Académie des Beaux-Arts et s'est maintes fois battu pour la défense de l'art et de son respect. Il entretient des liens d'amitié avec des personnalités du monde de l'art et de la critique comme Giorgio De Chirico, Libero Andreotti, Renato Guttuso, Carlo Del Bravo et Bernard Berenson, mais aussi de la littérature comme Giuseppe Ungaretti et Eugenio Montale. Ce penchant pour l'écriture, qui s'est manifesté dès l'adolescence par le choix d'un lycée classique, a accompagné toute la vie de Colacicchi, qui s'est également consacré à l'activité poétique et a fondé en 1924 "La Rivista di Firenze" et en 1926 "Solaria".