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Giacomo Guardi
Vue de la Piazza San Marco, une tempera signée par Giacomo Guardi (1764 - 1835)

vers 1793 - 1815

15 000 €TVA incluse

À propos de cet article

Signé et localisé au verso : "Vedute di parte dalla Piazza dif.a alla Loggetta e Cam panil parte della Zecca ed in lontan Proc.e vechie e parte della chiesa point d'ancrage à proximité de la place du Palais Ducal Giacomo de Guardi Cadre : Cadre vénitien de style Canaletto en bois sculpté et doré. Dans cette "carte postale" à la détrempe, Giacomo Guardi, fils de Francesco et dernier artiste de la dynastie, nous offre une vue de la place Saint-Marc inspirée d'un tableau de Canaletto. L'artiste baigne ce paysage urbain dans la lumière rosée de la fin d'après-midi, alors que le soir commence à tomber et que les ombres s'allongent. L'indication au verso précise d'où cette vue panoramique est censée avoir été prise : devant le Palais des Doges, en regardant vers le campanile. Le manque de recul à cet endroit oblige à couper le campanile, ce qui confère une certaine modernité "photographique" à cette vedutina, probablement exécutée au tout début du XIXe siècle. Nous tenons à remercier Carolina MarCo Kowalczyk pour son aide dans la réalisation de la photo de la place Saint-Marc. 1. Giacomo Guardi, ou la difficulté d'être le fils d'un génie (de la peinture) On sait peu de choses sur la vie de Giacomo Guardi, né à Venise en 1764 de parents relativement âgés (son père Francesco avait cinquante et un ans et sa mère Maria Mathea Pagani trente-huit). Modestement doué, il partage le Studio de son père pendant une dizaine d'années, du début des années 1780 jusqu'à la mort de ce dernier le 1er janvier 1793, d'abord comme apprenti puis comme collaborateur. Contrairement à son cousin germain Giovanni Domenico Tiepolo (1727 - 1804), qui aidait son père dans ses grands projets de fresques, Giacomo Guardi eut du mal à s'affranchir de la tutelle paternelle. Son père n'hésitait pas à signer les tableaux de son fils de son propre nom pour les rendre plus commercialisables, et avait autorisé son fils à faire de même (on ne connaît qu'une seule toile signée du nom de Giacomo Guardi). ), et Giacomo Guardi n'hésite pas à compléter les dessins laissés inachevés par son père pour les rendre plus attrayants, tout en les signant du nom de ce dernier... C'est probablement après la mort de son père qu'il abandonne la peinture pour se consacrer entièrement à la production de vedutine, ces petites vues de Venise qui, avec la vente des œuvres d'art laissées par son père, lui assureront un revenu jusqu'à la fin de sa vie. Il meurt en 1835, sans héritier, et c'est son cousin germain Nicolo Guardi (1773 - 1860) qui lui succède. 2. La Vedutine Ces "petites vues", exécutées en noir et blanc ou avec des couleurs à la détrempe, constituent l'aspect le plus original de la production de Giacomo Guardi. Comme son cousin Lorenzo Tiepolo avec les pastels, Guardi semble avoir trouvé dans la détrempe le médium le mieux adapté à ses capacités. Cherchant à rendre les sites vénitiens avec réalisme et minutie, il les a agrémentés d'une foule de personnages sobrement croqués en habits contemporains (une soixantaine de personnages et quatre chiens dans celui que nous présentons et dont un détail est reproduit ci-dessous), leur conférant un charme naïf indéniable. L'équivalent des "cartes postales" achetées par les voyageurs "étrangers" (à Venise, quiconque n'était pas vénitien était forcément étranger) en provenance d'Italie, d'Angleterre, de France ou d'Allemagne, ces vedutine n'étaient pas destinées à être envoyées par la poste, mais constituaient de précieux souvenirs de voyage, à coller dans des albums (dont la plupart ont aujourd'hui été démembrés) ou à encadrer une fois de retour dans la mère patrie. Elles sont généralement signées au dos "Giacomo de Guardi", en référence au titre de noblesse accordé à la famille par l'empereur en 1643. La signature est généralement précédée de quelques lignes expliquant la localisation exacte de la vue et des monuments représentés, et parfois même l'adresse de l'artiste ! La plupart d'entre elles ont été exécutées dans la même gamme chromatique turquoise, très lumineuse mais un peu irréelle ("lunaire" pour reprendre l'expression de Morassi). Celle que nous présentons se caractérise par un magnifique rendu atmosphérique de la lumière rosée d'une belle fin d'après-midi. 3. Une vue inhabituelle de la Piazza San Marco Giacomo Guardi présente une vue inhabituelle de la place Saint-Marc, centre de la vie vénitienne d'hier et d'aujourd'hui. Il s'est probablement inspiré d'un tableau de Canaletto daté de 1744, gravé par Visentini (dont le dessin préparatoire est conservé au musée Correr de Venise). Comme dans le tableau de Canaletto, la vue est prise d'un point de vue élevé, et plusieurs vues ont été combinées pour obtenir un panorama complet, ce qui serait impossible à partir d'un seul point de vue. Aujourd'hui, seul un effet panoramique permet de prendre une photo similaire, en se plaçant légèrement à l'intérieur de la galerie du palais des Doges. Au verso, Giacomo Guardi énumère les principaux édifices environnants : au centre, le Campanile avec la Loggetta à ses pieds ; à gauche, le bâtiment de la Zecca (hôtel des monnaies), invisible car situé derrière la Libreria de Sansovino ; à l'arrière-plan, les anciennes Procuraties, qui bordent le côté nord de la place Saint-Marc ; et enfin, à droite, l'angle sud-ouest de la basilique Saint-Marc. San Marco était connue sous le nom d'église palatine (chiesa palatina) du palais des Doges jusqu'en 1807, date à laquelle elle a été élevée au rang de basilique cathédrale. Ce nom ("Chiesa") utilisé par Guardi dans la description au verso suggère que notre vue a été exécutée au tout début du XIXe siècle, ce qui est corroboré par l'absence d'uniformes autrichiens, si fréquents dans les vues de Giacomo Guardi datant d'après 1815 (date à laquelle Venise est devenue partie de l'Empire autrichien). 4. Encadrement Pour encadrer cette vedutina, nous avons choisi un cadre vénitien de style Canaletto en bois sculpté et doré. Principales références bibliographiques : Antonio Morassi - L'opera completa di Antonio e Francesco Guardi - Alfieri Venezia 1973 Dario Succi - Guardi Itinerario artistico - Editoriale Giorgio Mondatori 2021
  • Créateur:
    Giacomo Guardi (1764 - 1835)
  • Année de création:
    vers 1793 - 1815
  • Dimensions:
    Hauteur : 10,8 cm (4,25 po)Largeur : 17,78 cm (7 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
  • État:
    Dimensions : 4 ¼ '' x 7 '' (108 x 175 mm) - Encadré : 8 5/8'' x 11 7/16'' (22 x 29 cm) Cadre : Cadre vénitien de style Canaletto en bois sculpté et doré.
  • Adresse de la galerie:
    PARIS, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU1568213998242

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