Siebe Johannes Ten Cate

Siebe Johannes Ten Cate (1858-1908) La Seine, 1906 pastel signé et daté

1906

Siebe Johannes Ten Cate est né à Sneek (Pays-Bas) le 27 février 1858. En 1876, Siebe décide de s'inscrire à l'Académie des beaux-arts de La Haye et, après avoir obtenu son diplôme, poursuit ses études à Anvers et à Bruxelles. À l'âge de vingt-deux ans, il s'installe à Paris et ouvre son propre Studio. Très vite, il est influencé par l'impressionnisme. Il fait de fréquents voyages pour trouver l'inspiration, visitant l'Angleterre, la Scandinavie, la Suisse, l'Afrique du Nord et l'Amérique du Nord. Son domicile reste cependant le 65 rue de Malte à Paris, où il vit avec ses chats et son chien. Ten Cate a mené une vie retirée et s'est consacré à une œuvre impressionnante dans laquelle les paysages et les villes sont le plus souvent plongés dans une atmosphère de pluie et de neige. Il expose fréquemment, notamment au Salon d'Automne, mais ses œuvres ne sont pas aussi appréciées aux Pays-Bas qu'en France et, bien qu'il y fasse de nombreuses visites, il n'y retournera jamais. La presse française n'a pas tari d'éloges à l'égard de Ten Cate. On l'a appelé, par exemple, "le nouveau Callew". Après sa mort, un journal anglais a titré "Triste fin d'un génie". En France, les musées et les galeries ont commencé à s'intéresser à l'œuvre de Siebe ten Cate dans les années 1890. Le Louvre lui achète pas moins de quatre tableaux, et le musée Carnavalet en acquiert même une bonne vingtaine. Des marchands d'art tels que Durand-Ruel et Ambroise Vollard exposent ten Cate dans leurs galeries aux côtés de célèbres impressionnistes, ce qui lui permet de se lier d'amitié avec Alfred Sisley, Camille Pissaro et Vincent van Gogh. Van Gogh a décrit Ten Cate comme "un homme très soigné, entièrement vêtu de tissu noir". Ses peintures et pastels sont exposés au Salon d'Automne aux côtés de ceux de Jean-Baptiste Corot. Ses sujets de prédilection sont les paysages, les vues de villes et de ports, souvent peuplés de personnages. Le Havre était l'un de ses lieux de prédilection. Il a également réalisé quelques gravures et lithographies. Il est mort dans une rue de Paris d'une soudaine crise de "congestion". Plus tard, des rumeurs non fondées affirmeront qu'il est mort de faim ou qu'il a été abattu par un artiste rival. Pendant de nombreuses années, son travail a été négligé aux Pays-Bas. Une grande rétrospective a été organisée au musée Fries Scheepvaart en 2012. Injustement oublié pendant un temps, il a heureusement retrouvé les faveurs des amateurs d'art, qui le considèrent désormais à sa juste place. Ses œuvres d'art sont exposées dans différents musées : Amsterdam (Rijksmuseum), Paris (Musée Carnavalet, Musée d'Orsay, Fondation Custodia) et Genève (Petit Palais), Cleveland (Cleveland Museum of Art).