Albert Rafols Casamada

Sérigraphie originale signée à la main du maître de l'art espagnol ALBERT RAFOLS CASAMADA, 1991

1991

Albert Ràfols-Casamada est né en 1923 à Barcelone. Il y entame une carrière d'architecte qui le convainc qu'il doit se consacrer exclusivement à l'art. Grâce à une bourse, il se rend en France en 1950, où il reçoit un grand coup de pouce créatif et où il s'initie à la peinture figurative post-cubiste, créant, sur la base de ce style, ses premières œuvres. Des peintres tels que Picasso, Braque et Matisse marquent leur influence dans l'œuvre de Ràfols-Casamada et commence à créer ses premières œuvres abstraites. En 1955, il décide de retourner à Barcelone. Déjà plongé dans l'abstraction pure et fermement installé à Barcelone, Ràfols-Casamada crée des œuvres comme "Cantera" (1958), caractérisée par la présence de formes orthogonales et d'une composition structurelle sur la toile créée à partir d'une couleur douce mais très lumineuse. C'est à cette époque qu'il met en évidence la grande influence de peintres comme Rothko et Mondrian. Plus tard, dans la décennie des années 60, il atteint une simplification excessive, tant dans la forme que dans la couleur, en venant à s'appuyer uniquement sur le blanc pour créer ses pièces. S'inspirant des tendances américaines, il ajoute le pop art et le collage à son répertoire, ce qui donne lieu à des œuvres telles que "La Emoción y la Razón" (1965). Passionné par la pédagogie de l'art, il crée en 1964 la première école d'art espagnole, Elisava, qu'il dirige jusqu'en 1967, année où il quitte cette école pour en créer une autre, Eina, laïque et axée sur les tendances les plus contemporaines de l'époque. Dans les années 70, ses œuvres se caractérisent par l'utilisation de plans horizontaux et verticaux qui maximisent les contrastes chromatiques, dont les tons sont vifs et sensibles. Des œuvres comme "Invernadero" (1982) sont la représentation fidèle de cette tendance. Albert Ràfols-Casamada a mérité tout au long de sa carrière une grande reconnaissance de son travail et de sa contribution à l'art espagnol, comme en témoignent les prix décernés par le ministère espagnol de la culture (prix national des arts plastiques en 1980), la légion d'honneur du gouvernement français (1991) ou le prix des arts visuels de Catalogne (2003). Ràfols-Casamada est décédé en 2009 dans sa ville natale de Barcelone.