Carl Hofer

Lithographie originale « Das Nest »

1922

Carl Hofer est né en Allemagne en 1875. Il était un peintre expressionniste allemand et le directeur de l'Académie des beaux-arts de Berlin. L'un des peintres les plus importants du mouvement expressionniste, son œuvre faisait partie de celles qui étaient considérées comme de l'art dégénéré par les nazis. Il a étudié à Karlsruhe auprès de Hans Thomas. Il a visité Paris pour la première fois en 1899 et a fait la connaissance de Julius Meier-Graefe. En 1902, il étudie à Stuttgart et se lie d'amitié avec le sculpteur Hermann Haller. Son épouse, Mathilde Scheinberger, était juive, mais a ensuite rejoint la foi protestante. Ils ont voyagé en Europe, à Rome et à Paris, où il a été influencé par Paul Cézanne et Pablo Picasso. En 1908, il expose ses œuvres à la Succession de Berlin fondée par Max Liebermann. En 1913, il devient membre de la New Freie Secession et est représenté à sa première exposition en 1914 avec Liebermann, Erich Heckel, Ernst, Ludwig, Kirchner, Max Pechstein et Karl Schmidt-Rottluff. Après la première guerre mondiale, il devient professeur à l'école des beaux-arts de Charlottenburg. Dans les années 20, Hofer a représenté son style, que l'on a appelé plus tard le réalisme magique. Après une histoire d'amour, Carl et Mathilde vivent séparément mais restent mariés. Avec la montée du parti nazi, il s'oppose farouchement au mouvement en écrivant des articles tels que Fascism, the dark reaction, qui a été publié par le journal communiste Welt am Abend. Les nazis ont prétendu qu'il était juif et l'ont diffamé sur une affiche en 1933 avec Oskar Schlemmer. Lors de l'exposition d'art dégénéré de 1937, les nazis ont représenté huit de ses œuvres à des fins de propagande. En 1938, il a été exclu de l'Académie prussienne des arts en raison de son mariage avec Mathilde. Il divorcera plus tard, mais ne sera toujours pas autorisé à vendre ses œuvres. Il épouse son amante Elizabeth Schmidt et l'interdiction est levée. Malheureusement, son ex-femme a été déportée à Auschwitz et tuée en novembre 1942. Après la Seconde Guerre mondiale, il retrouve son prestige artistique en recevant des prix et des doctorats honorifiques et s'implique beaucoup dans la construction de l'Académie des beaux-arts de Berlin. Nombre de ses œuvres sont exposées dans des galeries d'art moderne et des collections telles que le Museum of Modern Art de New York, la Kunsthalle Mannheim, en Allemagne, et la Bavarian State Picture Collection, parmi beaucoup d'autres. Au moment de sa mort en 1955, il était considéré comme l'un des plus grands artistes vivants de son époque.