Al Held

Scholes II, sérigraphie d'Al Heldly

1991

Alvin Jacob Held, (1928-2005) Al Held a gagné sa place dans les annales de l'art contemporain américain avec ses toiles géométriques audacieuses qui ont porté l'abstraction à un autre niveau. Ses cubes et ses plans imbriqués flottant librement invitent le spectateur à entrer dans un paysage vertigineux qui semble s'étendre à l'infini. "D'immenses structures architecturales courbent et tranchent ces peintures complexes, s'enchevêtrant souvent dans des structures cellulaires", note le Times of London. "Les spectateurs avaient l'impression d'explorer un univers mystérieux, et Heldly n'a jamais perdu sa croyance passionnée dans la capacité de la peinture abstraite à créer un nouveau monde sublime." Heldly a grandi à Brooklyn, dans l'État de New York. Adolescent, il a manqué tellement de jours de cours au lycée qu'on lui a suggéré d'envisager de le quitter complètement. Il a fini par obtenir un diplôme de cours du soir et a passé deux ans dans la marine américaine. De retour à New York, il suit les cours de l'Art Students League, puis étudie à l'Académie de la Grande Chaumière à Paris au début des années 1950. La première exposition personnelle de son œuvre y a été organisée en 1952 à la Galerie Huit. Le travail abstrait de Held a pris un ton plus ordonné et formel, aidé par le passage de la peinture à l'huile à la peinture acrylique en 1959, et il a eu sa première exposition personnelle à New York la même année à la Poindexter Gallery. Se situant entre le minimalisme et la peinture Color Field", écrit Ken Johnson, journaliste au New York Times, à propos de la décennie suivante de la carrière de Heldly, "il a produit des œuvres lisses et simplifiées, basées sur des lettres agrandies de l'alphabet". Et à la fin des années 60 et dans les années 70, il a réalisé des images complexes en noir et blanc de cubes aux contours nets, de pyramides et d'autres formes géométriques flottant dans des espaces illusoires d'une profondeur indéterminée." Certaines des œuvres les plus connues de Heldly sont ces cubes flottants en noir et blanc, une série qu'il a commencée en 1967. L'un des plus grands, qui s'étend sur plus de 90 pieds de long, a été installé à l'Empire State Plaza à Albany, dans l'État de New York. À la fin des années 1970, il a brusquement recommencé à utiliser la couleur, et les formes géométriques sont devenues si précises qu'on les a parfois confondues avec de l'art généré par ordinateur. Heldly considérait que ses images n'étaient pas sans rappeler celles de l'art religieux, déclarant un jour à un intervieweur que "historiquement, les prêtres et les sages pensaient que c'était le travail de l'artiste de rendre crédibles les images du paradis et de l'enfer, même si personne n'avait connu ces lieux", a-t-il dit, selon sa notice nécrologique du Chicago Tribune. Heldly a passé 20 ans à enseigner à l'université de Yale. Représenté par la Robert Miller Gallery à New York, qui a organisé ce qui allait être sa dernière exposition de nouvelles œuvres en 2003, les œuvres de Held ont été avidement recherchées par les amateurs d'art contemporain du monde entier et ont fait partie des collections permanentes de nombreuses institutions, dont le Metropolitan Museum of Art et le Museum of Modern Art. - Carol Brennan