Joseph Scheer

Automeris Ronda

2010

Joseph Scheer est professeur de médias imprimés et codirecteur/fondateur de l'Institut des arts électroniques à l'université d'Alfred. Il a obtenu son B.F.A. à l'université d'Alfred et ses diplômes de M.F.A et M.A. à l'université du Nouveau-Mexique. "Ses œuvres à grande échelle remettent en question les notions de relation intrinsèque entre le paysage naturel extérieur et le paysage psychique intérieur " [1] Scheer écrit à propos de son travail : " Mon travail artistique de la dernière décennie a été un dialogue continu avec les sciences naturelles. J'espère que l'œuvre explore la base inhérente du besoin humain pour la nature. Ce besoin a été baptisé biophilie par E.O. Wilson. Wilson définit la biophilie comme l'appartenance émotionnelle innée des êtres humains aux autres êtres vivants. Je crois que nous vivons à une époque où il est essentiel de promouvoir notre respect et de redéfinir la relation délicate que nous entretenons avec les nombreux êtres vivants de notre planète. J'ai choisi d'étudier les papillons de nuit et de créer des œuvres à partir d'eux en raison de leur diversité (environ 14 000 espèces présentes aux États-Unis) et de la richesse de leur mythologie dans l'histoire. Il s'agit également d'une famille d'insectes que la plupart des gens connaissent mal, tant sur le plan visuel que sur le plan environnemental. L'un des objectifs de mon travail artistique est d'apporter ces informations à un public diversifié qui n'est normalement pas conscient de la beauté et de la diversité des papillons de nuit ou qui n'est pas en contact avec elles. J'ai commencé par des collages d'insectes, mais je les ai rapidement dépouillés de ce type de complexité formelle et j'ai laissé les insectes seuls, disposés sur une page. La technologie du scanner numérique permet d'examiner les insectes avec une très haute résolution. Cela crée un effet de vision hyperréaliste où il devient possible de voir des structures de l'insecte que l'œil nu ne peut pas discerner. Ce processus aboutit à la création d'images qui possèdent leurs propres qualités techno-visuelles inhérentes, différentes de celles de la photographie. Il y a une réalité incroyable que nous sommes maintenant capables de voir et qui révèle la beauté et la monstruosité des papillons de nuit avec tous leurs poils et écailles grotesques. Leur beauté devient d'un tout autre ordre, une sorte de beauté repoussante, inquiétante. Il peut s'agir d'insectes d'un demi-centimètre de long qui, une fois agrandis et imprimés, prennent une taille de 3 pieds sur 4 pieds" [2] "The Brooklyn Museum of Art, Brooklyn, New York et le National Museum of China, Beijing. Il a publié deux ouvrages sur son travail : Night Visions, the Secret Designs of Moths , publié par Prestel et Night Flyers , publié par Nexus Press. Son travail a fait l'objet d'articles dans : National Geographic , the New York Times , Flaunt, ArtNews, Science, Nature, Forbes , US Air Attache', American Photo, DER SPIEGEL, The Chronicle for Higher Education et The Ganzfield ."[3].