Passer au contenu principal
Vous voulez plus d'images ou de vidéos ?
Demander au vendeur plus d'images ou de vidéos

Toulouse-Lautrec, Écuyère de haute école, Le cirque de Toulouse-Lautrec (après)

1952

À propos de cet article

Lithographie sur papier vélin. Non signé et non numéroté, tel que publié. Bon état ; jamais encadré ni monté sur passe-partout. Notes : Extrait du volume Le Cirque de Toulouse-Lautrec, 1952. Publié par le Paris Book Center, New York et André Sauret, Paris ; imprimé par Fernand Mourlot, Paris, dans une édition de mille cinq cent soixante-dix, octobre 1952. Extrait du folio, Dès son enfance, Toulouse-Lautrec est attiré par le cirque. C'est en effet par l'intermédiaire d'un ami de sa famille, René Princeteau, lui-même peintre, qu'il acquiert très jeune ce goût. Princeteau est un peintre de chevaux et de cavaliers, hommes et femmes, et il exerce une certaine influence sur la formation de Lautrec. Malgré leur grande différence d'âge, ils s'entendent à merveille et le cirque devient leur forme d'amusement préférée. Plus tard, Lautrec fréquente les cirques Molier et Fernando ainsi que le Nouveau Cirque. Son étrange silhouette, avec son long torse posé sur des jambes trop courtes, pouvait être vue près de la "rampe" pendant les périodes d'entraînement, ou plus tard, traînant dans les couloirs. Sa mémoire rémanente note tout : les mouvements des chevaux et de leurs cavaliers, les acrobates, les mimiques des clowns, tout un monde à part entière, intensément vivant et, pour lui, fascinant. Il prend peu de notes et ne fait qu'occasionnellement un dessin rapide des grimaces du célèbre clown Footitt, dont les sketches avec le nègre "Chocolat" comme partenaire ont attiré le tout Paris vers le Nouveau Cirque. Lautrec avait rencontré Footitt, qu'il admirait beaucoup, dans un bar de la rue Royale et, pendant un certain temps, il s'y rendait pour le rejoindre. Mais si Lautrec aime le spectacle du cirque, il aime aussi fréquenter les bars et les cafés, si bien qu'au début de l'année 1899, il donne des signes de troubles mentaux. Certains ont même affirmé qu'il était fou, mais ce n'était pas le cas. Il a été pris de crises d'hallucination occasionnelles, succédant à de longs moments de lucidité. Son ami Arsène Alexandre dira de lui : " Ce petit homme étrange et audacieux est descendu en enfer, mais il en est sorti avec sa propre fourrure roussie ; pendant un temps, l'alcool, l'alcool détestable, a ravagé le peintre comme il avait ravagé ses modèles ". Avec l'accord de son médecin, et pour calmer les nerfs de Lautrec, il est envisagé de l'envoyer en voyage au Japon. Finalement, c'est la maison de santé du docteur Sémélaigne, à Neuilly, qui l'accueille. Cette maison du XVIIIe siècle, appelée à l'origine "Folie Saint-James", s'est révélée très hospitalière. Mais Lautrec ne reste pas inactif. Sa solitude lui pesait, et en plus il était déterminé à prouver que son esprit n'était pas réellement affecté. Il a demandé des crayons et du papier, et bientôt sa chambre s'est transformée en studio. Malheureusement, les modèles sont peu nombreux, les maîtresses de maison étant si différentes des créatures qui peuplent Montmartre. Doit-il revenir à ses sujets habituels ? Il avait déjà fait le portrait de trop de bars et de maisons mal famées. C'est là qu'il décide de représenter les scènes de cirque qui l'ont toujours fasciné. Il s'est donc mis au travail. On a pensé qu'à cette époque, il travaillait de mémoire. C'est sans doute vrai en ce qui concerne les dessins où l'on voit Trueing, Chocolat et la femme-clown Cha-U-Kao. Mais il est également possible, comme le pense M. A&M, qu'il en ait exécuté d'autres à partir de la nature. L'explication est simple : l'état de Lautrec s'étant rapidement amélioré, il est bientôt autorisé à sortir avec un accompagnateur. Il se trouve que le cirque Molier, rue Bénouville, n'est pas loin de la maison de retraite de Lautrec. Il était sûrement accompagné. Mais il était capable de faire des croquis sur le vif pendant que la troupe s'exerçait ou, du moins, de rentrer à la maison de retraite et de coucher sur le papier ce qu'il venait de voir. Dans beaucoup de ces sujets, on remarquera en effet que les bancs sont vides, comme lors d'une répétition, et ceux des dessins qui reproduisent les exercices d'équitation des élèves de Molier, Blanche Allarty et Anna Bradbury, sont d'une précision extraordinaire. Ce fait avait déjà été relevé par Maurice Joyant. Quoi qu'il en soit, Lautrec réussit à constituer peu à peu une série complète de trente-neuf dessins aux crayons noirs et de couleur, qui témoignent tous d'une grande maîtrise et ne sont en rien l'œuvre d'un fou. Tout ce qu'elles montrent, ce sont certaines exagérations de proportions, mais il s'agit là d'une question de déformation artistique qui prouve, comme l'a souligné Miss Mongan, "l'intégrité de ses facultés de peintre". Lautrec a noté ce qui le frappait avec un humour qui lui était propre : le doux mouvement de la jupe d'une cavalière, tandis que le grand cheval continue à galoper paisiblement autour de l'arène ; les chiens dressés, surtout les caniches, qui se font driller par un clown armé d'un fouet ; ou encore les acrobates, si habiles et si fidèles aux actions, qui risquent leur vie pour le public. La plupart de ces dessins, comme par exemple "le cheval cabré", "le jockey" et "le dresseur d'animaux", sont des chefs-d'œuvre de composition et de mouvement. Ils dénotent une vision aristocratique du cirque bien différente de celle exprimée par Rouault, un peu plus tard (I). Le crayon de couleur qui, dans une main malhabile, peut produire des effets si faibles, est utilisé ici avec une suprême liberté de mouvement. Lautrec utilise aussi, à l'occasion, un lavis à l'encre de chine comme, par exemple, dans le "nègre jouant du banjo". Cependant, une fois ces dessins terminés, Lautrec, qui a également réalisé plusieurs lithographies, commence à s'ennuyer et à prendre en grippe ses compagnons d'infortune qu'il qualifie de "trop dégoûtants". Les amis qui l'ont appelé pour le voir, s'attendant à le trouver hagard et à peine capable de parler, se sont retrouvés en présence d'un petit homme à l'œil vif et à l'expression généralement détendue. Son état s'étant régulièrement amélioré, il a donc été libéré. Il gardera d'ailleurs un souvenir plutôt agréable de son séjour à Saint-James. Hélas, son goût pour l'alcool ne tarde pas à revenir et à dominer toute son existence. Entre-temps, qu'est-il advenu des dessins ? Lautrec en a offert un, "le clown-dresseur", à son ami Arsène Alexandre, avec l'inscription suivante : "Madrid, Pâques 1899, à Arsène Alexandre. Plus tard, un Allemand nommé Heinrich Stahl a acquis ce même dessin. Quant aux trente-huit autres, Lautrec les offre tout aussi généreusement à son ami intime, Maurice Joyant, dont il fait également un excellent portrait en costume de chasse. À la mort de Joyant, ces dessins font partie de sa succession. Un mécène français, qui les a achetées vers 1931, a été obligé de s'en séparer peu de temps après, à l'exception de trois d'entre elles. Finalement, la majorité d'entre elles ont été emmenées en Amérique par le célèbre marchand d'art Knoedler, qui les a vendues séparément. Cependant, au début des années 1900, Maurice Joyant, impressionné par la qualité de cette série de dessins, passa un contrat avec l'imprimeur Manzi pour la reproduction de vingt-deux d'entre eux en héliogravure, et un album fut édité dans les années 1900. Ensuite, compte tenu du succès de ce premier volume, un plan visant à faire connaître au public les dix-sept autres a été mis en place. Grâce aux efforts de Madame Dortu, héritière de Maurice Joyant, un deuxième album est publié en 1932. Les reproductions, cette fois par Daniel Jacomet, ont été réalisées à partir de plaques phototypiques et coloriées à la main. Ces deux volumes sont devenus très rares. Aujourd'hui, en 1953 - et l'intérêt qui s'attache à cet événement n'est que trop évident - nous sommes redevables à l'éditeur André Sauret, d'avoir enfin pu réunir en un seul volume, les trente-neuf dessins qui composent la série " Le Cirque ". Ici, les reproductions ont été réalisées par le lithographe Fernand Mourlot, dont la maîtrise de la lithographie en couleurs se manifeste une fois de plus. Le "piquant" du procédé lithographique est en effet parfaitement adapté aux exigences de ces dessins, et restitue ainsi l'esprit des oeuvres de Lautrec. -Charles PERUSSAUX, Attaché au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale. TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901) est un peintre, graveur, dessinateur, caricaturiste et illustrateur français dont l'immersion dans la vie colorée et théâtrale du Paris de la fin du XIXe siècle lui a permis de produire une collection d'images séduisantes, élégantes et provocantes des affaires parfois décadentes de cette époque. Né dans l'aristocratie, Toulouse-Lautrec s'est cassé les deux jambes au moment de son adolescence et, en raison d'une maladie rare, la pycnodysostose, était très petit à l'âge adulte à cause de ses jambes trop petites. En plus de son alcoolisme, il a développé une affinité pour les bordels et les prostituées qui a orienté le sujet de plusieurs de ses œuvres enregistrant de nombreux détails du mode de vie bohème de la fin du 19e siècle à Paris. Toulouse-Lautrec fait partie des peintres qualifiés de post-impressionnistes, Paul Cézanne, Vincent van Gogh, Paul Gauguin et Georges Seurat étant également considérés comme appartenant à ce groupe. Il a influencé des générations d'artistes, dont Picasso qui s'est rendu à Paris où il a d'abord imité le style de Toulouse-Lautrec.
  • Année de création:
    1952
  • Dimensions:
    Hauteur : 30,8 cm (12,125 po)Largeur : 23,5 cm (9,25 po)
  • Support:
  • Après:
    Henri de Toulouse-Lautrec (1864 - 1901, Français)
  • Période:
  • État:
  • Adresse de la galerie:
    Auburn Hills, MI
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU1465214306322
Plus d'articles de ce vendeurTout afficher
  • Salvador Dalí, Composition (Michler/Löpsinger 1600 ; Field 69-3), Biblia Sacra
    Par Salvador Dalí­
    Lithographie en couleurs sur papier vergé Fabriano fait main, chiffon, crème. Inscription : Non signé et non numéroté, tel que publié. Catalogue Raisonne Référence : Michler/Löpsing...
    Catégorie

    années 1960, Surréalisme, Estampes - Figuratif

    Matériaux

    Lithographie

  • Salvador Dalí, Composition (Michler/Löpsinger 1600 ; Field 69-3), Biblia Sacra
    Par Salvador Dalí­
    Lithographie en couleurs sur papier vergé Fabriano fait main, chiffon, crème. Inscription : Non signé et non numéroté, tel que publié. Catalogue Raisonne Référence : Michler/Löpsing...
    Catégorie

    années 1960, Surréalisme, Estampes - Figuratif

    Matériaux

    Lithographie

  • Matisse, Composition, Poésies (d'après)
    Par Henri Matisse
    Lithographie sur papier bouffant des Papeteries de Casteljoux. Non signé et non numéroté, tel que publié. Bon état. Notes : D'après l'in-folio, Poésies de Stéphane Mallarmé, Eaux-for...
    Catégorie

    années 1970, Moderne, Estampes - Paysage

    Matériaux

    Lithographie

  • Matisse, Nymphes et faune, Poésies (d'après)
    Par Henri Matisse
    Lithographie sur papier bouffant des Papeteries de Casteljoux. Non signé et non numéroté, tel que publié. Bon état. Notes : D'après l'in-folio, Poésies de Stéphane Mallarmé, Eaux-for...
    Catégorie

    années 1970, Moderne, Estampes - Paysage

    Matériaux

    Lithographie

  • Matisse, Composition, Poésies (d'après)
    Par Henri Matisse
    Lithographie sur papier bouffant des Papeteries de Casteljoux. Non signé et non numéroté, tel que publié. Bon état. Notes : D'après l'in-folio, Poésies de Stéphane Mallarmé, Eaux-for...
    Catégorie

    années 1970, Moderne, Estampes - Paysage

    Matériaux

    Lithographie

  • Matisse, La coiffure d'Hérodiade, Poésies (d'après)
    Par Henri Matisse
    Lithographie sur papier bouffant des Papeteries de Casteljoux. Non signé et non numéroté, tel que publié. Bon état. Notes : D'après l'in-folio, Poésies de Stéphane Mallarmé, Eaux-for...
    Catégorie

    années 1970, Moderne, Estampes - Paysage

    Matériaux

    Lithographie

Suggestions

Récemment consulté

Tout afficher