Philip Evergood

Philip Evergood, (The New York Times)

1941

Philip Evergood était un peintre réaliste social américain. Défenseur des droits civiques, une grande partie de son œuvre dépeint la vie quotidienne de la classe ouvrière, comme en témoigne son œuvre phare, Sunnyside of the Street (1950). "En fait, si vous peignez un groupe de paysans en train de festoyer comme l'a fait Brueghel, c'est aussi de la peinture sociale", a déclaré l'artiste. "Mais quand on arrive à des tableaux comme Le massacre des innocents (1566) de Brueghel, à l'époque où la Hollande était occupée par les Espagnols, et que l'on voit des gens enfoncer des portes, sortir des nourrissons et les couper en deux avec des épées, on assiste à une sorte de déclaration sociale très courageuse". Né Howard &New en 1901 à New York, son père était le peintre paysagiste australien Miles Evergood. C'est son père qui a anglicisé le nom de famille du judéo-polonais Blashki en Evergood, lorsque Philips était enfant. Il déménage avec ses parents à Londres en 1909 et étudie au collège d'Eton et à l'université de Cambridge. Décidé à faire carrière dans l'art, il s'inscrit à la Slade School of Fine Art, où il étudie sous la direction de Henry Tonks. De retour à New York en 1923, il étudie avec le peintre de l'Ashcan School, George Luks. Pendant la Grande Dépression, l'artiste a travaillé pour la WPA, réalisant des peintures murales dans le Queens, à New York, et à Jackson, en Géorgie. Evergood est décédé en 1973 à Bridgewater, CT. Aujourd'hui, ses œuvres font partie des collections de l'Art Institute of Chicago, du Museum of Modern Art de New York, de la National Gallery of Art de Washington, D.C., et du Los Angeles County Museum of Art.