Théophile Alexandre Steinlen

La Rèpublique nous appelle...

1915

Théophile Alexandre Steinlen est né à Lausanne en 1859. Il a été naturalisé français en 1901. Il était peintre, graveur, illustrateur, affichiste et sculpteur. Avant de s'installer à Paris, il fait un détour par Mulhouse où l'un de ses oncles le place dans le Studio d'un des meilleurs lithographes de l'époque. Il s'installe définitivement à Montmartre en 1881. Willette le présente à ses compagnons du Cabaret du Chat-Noir animé par Rodolphe Salis. Il rencontre Toulouse-Lautrec, Forain, Léandre, Debussy, Eric Satie, Verlaine, Alphonse Allais et Aristide Bruant. Il participe aux représentations du théâtre d'ombres du célèbre cabaret avec des histoires d'animaux et, le plus souvent, des séquences mettant en scène des chats, pour lesquels il a une affection particulière. Les félins apparaîtront tout au long de son activité comme des "parenthèses" dans une œuvre tourmentée. Il n'y a, dans ce tourment, l'expression d'aucun problème personnel mais une compassion douloureuse pour la vie des êtres exploités et marginaux. Il a peint et dessiné des idylles, des bals et des bastringues, des ouvriers, des gamins et des gosselin, des pauvres, des petits ouvriers, des filles et des marlous. Il lui arrivait de faire des affiches. Dans les plus réussis d'entre eux (" Le lait pur de la Vingeanne " et le " Fer Bravais "), il a imposé, de manière pertinente ou non, la présence de chats. En 1901, Steinlen collabore à L'Assiette au beurre, le journal satirique le plus virulent jamais publié et s'en prend volontiers aux institutions de la IIIe République. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques, telles que le Petit Palais à Genève, le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg et la National Gallery of Art à Washington.