Henri Hayden

Nature morte à la théière par Henri Hayden, 1970

1970

Henri Hayden est un peintre de l'École de Paris, principalement de natures mortes et de paysages. Hayden est né à Varsovie et a étudié l'ingénierie à l'école polytechnique de Varsovie à partir de 1902. Parallèlement, il étudie la peinture à l'Ecole des Beaux-Arts et, en 1905, décide de se consacrer entièrement à la peinture. Hayden s'installe à Paris en 1907, alors haut lieu des artistes européens de sa génération, et étudie brièvement à l'école d'art La Palette. De 1909 à 18, il se rend en Bretagne la plupart des étés pour peindre dans la lumière unique de cette région, notamment au Pouldu et à Pont Aven. Sa première exposition personnelle a lieu à la galerie Druet, à Paris, en 1911. Il est influencé par Cézanne, dont la rétrospective révolutionnaire a été présentée dans la ville la même année que Hayden, et décide de rejoindre le mouvement cubiste (1915-21) où il se lie d'amitié avec le petit cercle comprenant Braque, Gris, Lipchitz et Picasso. En 1916, le marchand cubiste exclusif, Léonce Rosenberg, fait signer un contrat à Hayden. Se lassant du mouvement en 1922, Hayden réagit contre le cubisme et revient à l'étude directe de la nature. Il continue d'exposer en France, notamment dans le cadre de plusieurs expositions personnelles. Pendant l'occupation allemande, Hayden se réfugie dans le sud de la France et, à son retour à Paris en 1944, trouve son Studio et une grande partie de son travail détruits par les nazis. Hayden a acheté une maison de campagne en 1962, près de La Ferté-sous-Jouarre, et s'est immergé dans la région, utilisant ses paysages et ses lieux comme sujets de ses peintures. Pendant de nombreuses années, Hayden a été représenté à Londres par Waddington Galleries. Ses œuvres font partie des collections du Musée d'Art Moderne, Paris ; du Petit Palais, Paris ; du Musée de Stockholm ; du Musée de Budapest ; de la Fondation Barnes, Philadelphie.