Budd Hopkins

Saratoga

1969

Dans les années 1960, les peintures de Budd Hopkins combinent les formes géométriques précises et tranchantes qui l'ont fasciné et attiré pendant son enfance avec une peinture gestuelle et atmosphérique caractéristique des expressionnistes abstraits de la deuxième génération et des générations suivantes. "J'avais fini par comprendre qu'une peinture abstraite, dans ce qu'elle avait de plus puissant, était une sorte d'écran esthétique derrière lequel se cachait une "chose" ou une image cachée, obsessionnelle, transformée, rendue acceptable par les compétences médiatrices de l'artiste." Hopkins considérait le collage comme une technique artistique et un moyen philosophique et esthétique d'unifier un monde décousu et fragmenté. Il voyait le collage, l'assemblage de fragments et de points de vue différents, dans la poésie, la peinture, la sculpture, la musique, l'architecture et, surtout, les films de son époque : "Consciemment ou inconsciemment, les artistes contemporains s'efforcent de créer une harmonie à partir d'un matériau nettement heurté, forçant des idées, des matériaux et des systèmes spatiaux en guerre à une détente tendue et peut-être arbitraire. D'un point de vue plus général, la présence de l'esthétique du collage est la seule qualité définissant le modernisme dans tous les arts". Hopkins s'est efforcé d'atteindre l'harmonie, la clarté et la précision tout en conservant un sens du mystère : "Je n'aime de tout cœur aucun des deux extrêmes de l'art, ni le monde purifié de l'art géométrique, ni le monde libre et indulgent de l'expressionnisme." En 1963, les œuvres de Thomas ont été incluses dans American Painters, un film documentaire sur les artistes et les styles américains avec des commentaires d'Alfred Barr du Museum of Modern Art, de Thomas HESS du Art News Magazine, de Sidney Janis, directeur de galerie, et d'Harold Rosenberg, critique d'art. Plus tard, Hopkins a inclus des figures abstraites dans ses sculptures. Tout en s'éloignant de l'expressionnisme abstrait, Hopkins a conservé dans son travail l'utilisation de couleurs intenses et de formes tranchées. Ses œuvres des années 1980, dont Temples et Guardians, mettent en scène ces "sentinelles" qui, selon Hopkins, "participent à un rituel figé, fixé - absolument - dans un espace privilégié..." Bien que Hopkins ait nié tout lien, certains critiques ont vu dans ces œuvres rituelles une extension de la fascination de Hopkins pour les êtres extraterrestres. Hopkins considérait ses gardiens sculptés non pas comme des êtres humains en soi, mais comme des robots magiques, féroces et nobles de l'inconscient. Hopkins a exposé ses peintures et sculptures dans des musées, des galeries telles que Andre Zarre, Levis Fine Art et Poindexter (New York) et Jan Cicero (Chicago), ainsi que dans des universités à travers les États-Unis. Hopkins a fait l'objet d'une grande exposition rétrospective à la Provincetown Art Association and Museum au cours de l'été 2017. Le Whitney Museum, la Washington Gallery of Modern Art, le Metropolitan Museum of Art, le Museum of Modern Art, la Corcoran Gallery of Art, le British Museum, comptent des œuvres de Hopkins dans leurs collections permanentes.