Michael Goldberg

Sans titre

1987

Michael Goldberg, peintre expressionniste abstrait de la deuxième génération, connu pour ses toiles gestuelles et pleines d'action, est passé par plusieurs phases comprenant des œuvres monochromatiques rouges puis noires, des bandes de blanc sur noir, des images caligraphiques et des bandes de couleurs vives évoquant des formes architecturales. Toujours aligné sur l'expressionnisme abstrait, qu'il décrivait en 2001 comme "le principal défi visuel de notre époque", il a par la suite rejeté cette désignation en disant que "les étiquettes vont et viennent". (Glueck) Il a également enseigné l'art à l'université de Californie à Berkeley de 1961 à 1962, à l'université de Yale en 1967 et à l'université du Minnesota en 1968. Lui et sa femme artiste, Lynn Umlauf, ont tous deux enseigné à la School of Visual Arts de New York. Goldberg est né en 1924 dans le Bronx à New York. Ses études à l'Art Students League, de 1938 à 1942, ont été interrompues par la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il a servi comme parachutiste en Afrique du Nord et en Birmanie, effectuant quatre-vingts sauts derrière les lignes japonaises. De retour à New York, il étudie avec Jose de Creeft et Hans Hofmann, et Hoffman reste une forte influence. Il est également influencé par Roberto Matta et Arshile Gorky, mais c'est Willem de Kooning, avec son utilisation de pinceaux ardents et de couleurs explosives, qui s'avérera être la plus grande influence de Goldberg. À partir de 1980, il a passé cinq mois par an en Toscane, en Italie, dans une propriété située près de Sienne. C'est dans son studio qu'il a créé un grand nombre de ses peintures emblématiques, réalisées avec des bâtons d'huile pressés directement sur la toile. Il les décrit comme des quasi-grilles, "des carrés de couleur entrecoupés au hasard par de fortes diagonales". (Glueck) Goldberg a participé à l'exposition révolutionnaire de la neuvième rue organisée par le marchand Leo Castelli en 1951, qui comprenait des œuvres de Mitchell, Jackson Pollock et Robert Motherwell. "Il semblait incarner les attitudes partagées par les artistes de ce groupe", a déclaré Richard Kalina à propos de Goldberg ("Michael Goldberg 1924-2007". Art in America, mars 2008). Deux ans plus tard, Goldberg reçoit sa première exposition personnelle à la Tibor de Nagy Gallery. En 1955, Goldberg se lie d'amitié avec un autre peintre de l'expressionnisme abstrait, Norman Bluhm, ce qui s'avère être une rencontre fatidique. En 1956, Bluhm a amené le collectionneur d'art Walter P. Chrysler, Jr. au studio de Goldberg, et Chrysler a acheté 17 de ses peintures. Son travail suscitant un regain d'intérêt, Goldberg attire l'attention de la marchande d'art Martha Jackson et est bientôt représenté par sa galerie.