Walter Mafli

Boîtes sur la plage

Peintre et dessinateur né dans le canton de Saint-Gall de père inconnu et de mère sourde et muette, il passe sa petite enfance chez sa grand-mère puis est placé dans un orphelinat. Il y est resté jusqu'en 1930. L'année suivante, il commence un apprentissage de poêlier à Oberrieden, dans le canton de Zurich, et termine sa formation de carreleur. Licencié en 1934 à la suite d'une scarlatine, il décide de quitter la Suisse alémanique à vélo à la fin de l'année et passe quelques jours chez une tante près de Bienne. Mafli a ensuite déménagé à Neuchâtel où il a trouvé un emploi de carreleur. Lorsqu'en 1935, l'armée suisse le convoque à son école de recrues, c'est tout naturellement qu'il se retrouve dans une compagnie de cyclistes, car c'est un sport qu'il pratique assidûment. Une fois son service militaire terminé, il prend des cours de dessin avec le peintre tessinois Delfo Egidio Galli, professeur à Neuchâtel, qui lui enseigne les techniques académiques. Il y rencontre également les quatre frères Barraud, François Emile, Charles, Aimé et Aurèle. A Neuchâtel, Can apprend également auprès de Max Theynet qu'il considère comme "son maître" ; c'est lui qui lui inculque le sens de la peinture et lui enseigne également l'économie de la couleur, lui rappelant qu'avec huit d'entre elles, il peut obtenir toutes les autres par mélange sans avoir à les acheter. Il rencontre également Charles L'Eplattenier dont il portera le chevalet pour peindre sur les rives du Doubs. En 1939, il devient l'élève de Casimir Reymond et de Marcel Poncet à l'école de dessin de Lausanne. Mafli séjourne également à Paris avec son ami Jean-Pierre Doxat, rencontré chez le peintre Galli. Il reste plusieurs mois. Au début des années 1970, le cuisinier Frédy Girardet propose à Mafli de s'installer durablement dans son restaurant de Crissier. Suivra Roland Pierroz et Philippe Rochat. Soucieux de soutenir les projets de jeunes ambitieux dont les moyens sont insuffisants pour les réaliser, il crée la Fondation "Les Enfants de MEAN" en 2001. En 2010, il a été accusé de fraude fiscale pour un montant de 4,4 millions de francs.