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Studio of Jan Brueghel the YoungerÉtude d'oiseau, une peinture sur panneau du Studio de Jan Brueghel le Jeune
À propos de cet article
Nous remercions le Dr. Ursula Härting d'avoir confirmé l'appartenance de ce tableau à l'atelier de Jan Brueghel le Jeune, au moyen d'un certificat délivré le 12 décembre 2024.
Cette rare étude, exécutée directement au pinceau sur un panneau de bois préparé, sans dessin préalable, présente une vingtaine d'oiseaux, pour la plupart domestiqués. C'est un témoignage fascinant de la transmission des formes créées par Jan Brueghel l'Ancien au sein de l'atelier Brueghel : certains oiseaux sont directement inspirés de compositions allégoriques de Jan l'Ancien, qui ont ensuite été copiées dans l'atelier dirigé par son fils, tandis que d'autres préfigurent certaines peintures originales de Jan le Jeune.
1. Jan Brueghel le Jeune, digne successeur de son père Jan Brueghel l'Ancien
Jan Brueghel le Jeune était un artiste indépendant de grand talent, qui a parfois été sous-estimé dans l'historiographie. Il était le fils aîné de Jan "Velvet" Brueghel et donc le petit-fils de Pieter Brueghel l'Ancien. Il s'est probablement formé dans l'atelier de son père, qui l'a encouragé à se rendre en Italie en 1622 avec son ami d'enfance Anthony van Dyck, où il est entré au service du cardinal Federico Borromeo à Milan. De Milan, il se rend à Malte et en Sicile.
À l'annonce de la mort de son père des suites d'une épidémie de choléra en 1625, il retourne à Anvers pour prendre en charge son Studio. La même année, des preuves montrent qu'il a été enregistré comme maître de la Guild of Saint Luke. Il vend les tableaux laissés par son père et réussit à achever des œuvres inachevées. En outre, il a réalisé un certain nombre de petits tableaux dans le style de son père. Il reproduit les natures mortes, les couronnes de fleurs, les paysages et les allégories de son père, mais ne se contente pas d'être un simple copiste ; il incorpore des nouveautés et donne à son œuvre une touche personnelle. Comme son père, il a également créé des fonds de paysage en collaboration avec de nombreux peintres de figures, dont Peters Paul Rubens et Hendrick van Balen.
En 1626, il épouse Anna Maria, la fille d'Abraham Janssen, avec qui il aura onze enfants, dont cinq deviendront peintres. En 1630-1631, la cour de France lui commande un ensemble d'œuvres sur Adams. Après avoir travaillé pour la Cour d'Autriche en 1651, il retourne à Anvers en 1657, où il vit jusqu'à sa mort.
2. Description de l'œuvre d'art
Notre étude représente vingt oiseaux sur un fond clair rappelant le parchemin. La plupart sont des animaux domestiques introduits en Europe au cours des siècles. Le plumage et l'attitude de chaque oiseau sont représentés avec précision, et leurs tailles respectives créent une sorte de perspective sur le panneau. Tandis qu'un canard est représenté en vol, un autre en train de s'envoler, les autres oiseaux se reposent sur leurs pattes, projetant leurs ombres sur le sol.
Au centre, on trouve un dindon (Meleagris ou Guajolote de la famille des Phasianidae) caractérisé par sa queue en éventail, qu'il déploie lors de la parade nuptiale. Originaire d'Amérique du Nord, la dinde est apparue en Europe au XVIe siècle, importée par les colons espagnols et les missionnaires jésuites. Au début du XVIIe siècle, c'était encore un oiseau rare, même s'il faisait déjà partie des arrière-cours des domaines flamands.
À sa droite, trois pintades (Numida meleagris ou pintade commune) et, au-dessus, deux canards colverts (Anas platyrhynchos de la famille des Anatidés). Trois poules au premier plan, un canard à l'extrême gauche et trois pigeons domestiques complètent cette ménagerie de basse-cour.
À droite des deux colverts, nous avons une étude d'un paon, montré de dos, révélant sa longue queue avec ses plumes caractéristiques. En bas à gauche, on trouve également trois études de faisans de Colchide (Phasianus colchicus ou faisan commun) présentées sur un fond vert évoquant un sous-bois : un mâle (reconnaissable à sa longue queue multicolore) et deux femelles (queues plus courtes et couleurs plus uniformes). Originaires d'Asie, ils ont été introduits en Europe au Moyen Âge, où ils sont depuis élevés à l'état semi-sauvage pour la chasse.
À la gauche du dindon, deux grues (Grus grus) occupent une place importante dans la composition. Ce sont les seuls animaux sauvages de la composition. Mesurant près de 1,30 m, on les reconnaît à leurs longues pattes et à la portion de peau rouge nue sur leur crâne. Ces oiseaux sont présents en Europe du Nord en été, avant de migrer sur plus de 2500 km vers l'Afrique du Nord en hiver. Une troisième grue, probablement de la même espèce, est représentée en train de picorer à l'arrière-plan.
3. Œuvres d'art connexes
Des études similaires d'animaux sur des fonds monochromes sont connues de la main du jeune Jan, ainsi que de celle de son père . Elles sont cependant assez rares, puisque le catalogue de Jan Brueghel le Jeune, publié par Klaus Ertz en 1984, n'en répertorie que huit.
Plusieurs études d'animaux de Jan Brueghel l'Ancien sont connues, mais une seule est consacrée aux oiseaux : l'Étude de canards et d'oiseaux vendue au Palais Galliera en 1972, qui a pratiquement les mêmes dimensions (24 x 34,5 cm).
Ursula Härting indique dans son certificat que, d'après son journal, Jan le Jeune a engagé à Anvers en 1626, juste après son retour d'Italie, un peintre très doué du nom d'Elias comme copiste pour les Allégories des éléments, et date la réalisation de ce panneau de cette même période. De nombreux oiseaux sont représentés dans les tableaux de Jan Brueghel l'Ancien ou de son fils, ainsi que dans ces Allégories. Certains des oiseaux figurant dans cette étude se retrouvent littéralement dans plusieurs compositions de ces artistes, ce qui suggère que cette étude, exécutée sur un panneau soigneusement préparé, aurait pu servir de répertoire de motifs au sein de l'atelier de Jan Brueghel le Jeune.
À titre d'exemple, les deux canards colverts sont directement inspirés de plusieurs compositions de Jan Brueghel l'Ancien, tandis que le paon pourrait s'inspirer de celui qui figure dans l'Allégorie du goût du musée du Prado.
En outre, certains de nos oiseaux se retrouvent dans des peintures de Jan Brueghel le Jeune ou de son atelier, comme cette allégorie du Feu et de l'Air conservée dans les collections bavaroises.
4. Provenance et encadrement
Ce tableau provient de la collection personnelle de Paul Touzet (1898 - 1981). Dans l'entre-deux-guerres, il ouvre sa première galerie rue de l'Université. Il s'installe ensuite rue des Beaux-Arts, où il expose principalement des peintures hollandaises et flamandes. Dans les années 1960, son activité principale devient celle d'expert en ventes publiques et il restera jusqu'à sa mort en 1981 l'un des experts les plus renommés de Paris.
Cette peinture est encadrée dans un cadre italien du XVIIIe siècle en bois noirci à profil inversé.
Principales références bibliographiques :
Klaus Ertz - Jan Brueghel der Jungere, Freren 1984
Klaus Ertz - Christa Nitze-Ertz Jan Brueghel der Ältere - Die Gemälde - Luca Verlag Lingen 2008-2010
- Créateur:Studio of Jan Brueghel the Younger (1615 - 1635, Néerlandais)
- Dimensions:Hauteur : 34,63 cm (13,63 po)Largeur : 45,42 cm (17,88 po)
- Support:Chêne,Huile
- Mouvement et style:
- Période:1620-1629
- État:Dimensions : 23,8 x 34,5 cm (9 3/8" x 13 5/8'') - Encadré : 34,5 x 45,5 cm (13 5/8'' x 17 7/8'') Provenance : Paul Touzet (1898 - 1981) Label ancien "études par David Téniers" au verso Cadre en bois noirci à profil inversé - XVIIIe siècle Italie.
- Adresse de la galerie:PARIS, FR
- Numéro de référence:1stDibs : LU1568215832832
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Portrait du sénateur Bartolomeo Panciatichi par Santi di Tito (1574)
Ce portrait de Santi di Tito, récemment redécouvert, représente un sénateur de Florentine, avec une lettre à la main indiquant que le tableau a été exécuté en 1574, à l'âge de 66 ans. Sur la base de ces indices, il est tentant d'y voir un portrait de Bartolomeo Panciatichi, peint une trentaine d'années auparavant par Bronzino (1503 - 1572). Si le traitement des mains rappelle la tradition florentine des portraits maniéristes, la comparaison avec le portrait de Bronzino illustre la recherche d'un plus grand réalisme de la part de Santi di Tito, malgré une composition stéréotypée.
1. Santi di Tito, peintre et portraitiste de la Contre-Réforme
Santi di Tito est le grand peintre de la Contre-Réforme florentine. Il propose un nouveau langage artistique en rupture avec le maniérisme.
On sait peu de choses sur sa formation à Florence (peut-être aux côtés de Bronzino ou de Baccio Bandinelli), mais cette période de formation lui permet d'entrer en 1554 dans la Compagnie de Saint-Luc, la guilde des peintres de Florentine. Entre 1560 et 1564, Santi di Tito séjourne à Rome, où il fréquente l'atelier de Taddeo Zuccari. Ce séjour a eu une influence fondamentale sur son travail, grâce à la découverte de l'œuvre tardive de Raphael, mais aussi à ses rencontres avec les peintres Francesco Salviati et Federico Barocci.
Vers 1565, Santi di Tito retourne à Florence, où il reste jusqu'à la fin de sa vie, partageant ses talents entre la réalisation d'importantes peintures religieuses et d'innombrables portraits. Il devient l'un des principaux peintres de la ville, se distinguant notamment par la création de grandes compositions religieuses dans lesquelles se reflète l'esprit de la Contre-Réforme.
En 1568, Santi di Tito devient membre de la Confraternité de Saint Thomas d'Aquin, dont les membres sont de fidèles observateurs des principes élaborés lors du Concile de Trente. Vers 1574 (l'année de notre portrait), il réalise l'un de ses chefs-d'œuvre, La Résurrection, pour la basilique de Santa Croce à Florence dans laquelle il se démarque des œuvres florentines précédentes en proposant une représentation proche des textes sacrés, débarrassée de tout élément lascif ou purement ornemental.
Son style, marqué par la préférence florentine pour le dessin, continue d'évoluer vers une peinture lumineuse et naturaliste qui inspirera les peintres de la génération suivante.
2. Santi di Tito en tant que portraitiste
Malgré, ou peut-être à cause de l'ampleur de sa production et contrairement à ses peintures religieuses, les portraits de Santi di Tito n'ont pas fait l'objet d'une étude monographique à ce jour. Il a été établi que Santi di Tito dirigeait un atelier extrêmement actif dans la production de portraits, bénéficiant à la fois des commandes des Médicis et de celles des grandes familles de Florentine. L'inventaire des biens de Santi di Tito, dressé après sa mort le 5 novembre 1603. La liste des portraits qui témoignent de l'importance de cette activité est longue.
Cette multiplication du portrait dans la seconde moitié du XVIe siècle reflète l'évolution politique de Florence où Cosimo 1er (mort en 1574, année de notre portrait) instaure une cour à l'organisation hiérarchique. D'une société républicaine et bourgeoise, la société florentine se transforme en une société aristocratique, dans laquelle les grandes familles imitent la famille grand-ducale des Médicis et commandent de nombreux portraits, souvent destinés à constituer des galeries d'ancêtres.
L'une des caractéristiques des portraits de Santi di Tito est la description psychologique des personnages, au-delà de l'illustration du statut social par le choix des vêtements et des objets représentés. Deux autres portraits de sénateurs par Santi di Tito sont connus, démontrant l'intérêt de Florentine pour ces portraits d'apparat.
3. Description du portrait
Notre sénateur est représenté de trois-quarts, dans un cadre architectural qui pourrait être son bureau. Il est vêtu de l'habit d'apparat des sénateurs de Florentine : une veste bleu nuit recouverte d'une chasuble à liseré rouge, composée d'une gaze transparente devant et d'un tissu de la même couleur que la veste, doublé d'une étoffe rouge, dans le dos. Le traitement de la gaze transparente est d'une grande fluidité. Par les ondulations qu'il donne à la chasuble, le peintre parvient à traduire la vie qui anime ce corps imposant.
Notre sénateur tient une lettre pliée dans sa main droite ; son poignet repose sur une table drapée d'un tissu vert, tandis que dans sa main gauche il tient une paire de gants. Deux autres objets se trouvent sur la table à sa droite : un livre aux tranches ornées, dont on aperçoit le délicat fermoir, et sur lequel repose un béret quadrangulaire.
Comme c'est souvent le cas avec des lettres similaires, elle nous fournit quelques informations sur le contexte de cette peinture. Bien que le nom du modèle ne soit pas indiqué, nous savons, grâce à l'inscription "annus aetatis suae 66 - PAD 1574", qu'il s'agit d'un homme de 66 ans, représenté en 1574. Notre attention est attirée par son regard impérieux ; la photographie rend son visage encore plus imposant, puisqu'il est légèrement allongé afin d'être vu sans déformation par le bas.
Ce portrait est un équilibre entre l'imitation (imitare) et le portrait (ritrarre). La grande présence physique du modèle évoquée par sa stature imposante, la précision des proportions et la touche naturaliste du rendu de la barbe établissent un équilibre avec la signification symbolique du vêtement (qui indique clairement la fonction du modèle), et du seul élément de décoration (un livre posé sur la table, qui pourrait être une bible ou un livre de prière).
4. Analyse stylistique
Si plusieurs éléments rattachent ce portrait à la tradition picturale florentine développée par les artistes maniéristes, le rendu plus naturaliste du visage témoigne de l'évolution stylistique de Santi di Tito.
L'espace idéal dans lequel notre personnage est représenté est très moderne, plein de clarté et de simplicité parfaite, avec une certaine sophistication. Au-delà d'un premier plan délimité par un pilier à droite se trouve un espace concave qui enferme notre personnage. Cet espace architectural s'inscrit dans la tradition florentine développée au cours du XVIe siècle, selon laquelle les portraits se détachent sur un fond architectural, et non plus sur un paysage (comme, par exemple, dans le portrait de Bartolomeo Panciatichi par Bronzino, que nous présenterons plus loin).
Le traitement très raffiné des mains rattache notre tableau à la tradition maniériste, et en particulier à l'art de Bronzino ou d'Alessandro Allori, comme l'illustre la comparaison entre la main droite de notre sénateur et la main gauche du jeune homme représenté vers 1560 par Alessandro Allori :
La position de notre sénateur, le bras gauche légèrement replié le long du corps et la main droite posée sur la table, est le prototype d'une composition que Santi di Tito reprendra à plusieurs reprises pour des portraits officiels, comme ceux réalisés en 1589 pour Christine de Lorrain, à l'occasion de son mariage avec Ferdinand I+I, ou celui de Marie de Médicis, réalisé à la toute fin du XVIe siècle, avant son départ pour le trône de France.
Un dernier détail est intéressant car il révèle l'évolution du style de Santi di Tito vers le naturalisme - et donc son éloignement du maniérisme. Le traitement de la barbe de notre sénateur, à la fois très élaboré et très libre, est proche de celui de l'un des deux fils de Guido Guardi, dans un célèbre portrait de Santi di Tito avec les trois hommes, probablement réalisé dans les années 1570-1580.
5. Proposition d'identification du modèle
En 1722, Giuseppe Manni publie un recueil intitulé Serie de' senatori fiorentini, qui donne les principales références chronologiques de tous les membres du Sénat des Quarante-Huit depuis la création de cette institution en 1532.
Seuls trois sénateurs remplissent les conditions et pourraient servir de modèle pour notre portrait : ils doivent être nés entre 1507 et 1508, pour avoir 66 ans en 1574. Le premier est Bartolomeo Panciatichi, né le 21 juin 1507 et décédé le 23 octobre 1582. L'autre est Giovanni Ugolini, né le 11 mai 1508 et décédé le 18 août 1588. Élu sénateur en 1540, il est commissaire de Tito et nommé ambassadeur auprès de Sa Sainteté le pape Grégoire XIII en 1572, ce qui semble exclure la réalisation de son portrait par Santi di Tito à Florence en 1574. Quant à Simone Corsi (8 décembre 1508 - 31 mars 1587, élu sénateur en 1556), son anniversaire semble trop proche de la fin de l'année pour permettre la livraison de son portrait en 1574.
L'hypothèse Bartolomeo Panciatichi nous semble la plus intéressante, d'autant plus qu'il a posé vers 1545 pour un célèbre portrait de Bronzino (dernier tableau de la galerie) dans lequel on retrouve un certain nombre de traits caractéristiques communs.
S'il est toujours difficile de reconnaître un ami sur une photo prise trente ans plus tôt, il est certainement encore plus difficile de reconnaître un inconnu, représenté par deux peintres différents à trente ans d'intervalle.
On reconnaît cependant la forme du nez, les pommettes assez hautes, les sourcils finement arqués et la même position de l'oreille dans les deux portraits, malgré la différence de pose, plus frontale chez Bronzino. On retrouve également la même barbe bifide, blanchie par le temps.
On peut se demander si l'élégant chapeau du portrait de Bronzino ne cache pas une calvitie naissante. Le béret posé sur la table trente ans plus tard pourrait alors être interprété comme un autre élément naturaliste, le modèle s'acceptant tel qu'il est et acceptant de donner une image la plus proche possible de la réalité physique.
Enfin, il est intéressant de comparer les deux expressions, et l'évolution entre le regard distancié et interrogateur du jeune homme peint par Bronzino et le regard intense et légèrement angoissé de l'homme âgé peint par Tito.
6. Quelques informations biographiques sur Bartolomeo Panciatichi
Né le 21 juin 1507 à Lyon, où son père avait des intérêts commerciaux, le jeune Bartolomeo entre comme page à la cour de François Ier. Ses liens avec la France sont destinés à durer, puisque Cosimo I+I nomme plus tard Bartolomeo ambassadeur en mission diplomatique auprès du roi qu'il avait autrefois servi, puis auprès d'Henri II.
Bartolomeo étudie à Padua entre 1529 et 1531, puis à Lyon, où il entre en contact avec les milieux réformateurs français. En 1534, Bartolomeo épouse Lucrezia di Gismondo Pucci et le couple s'installe à Lyon, ne revenant à Florence qu'à la fin des années 1530. Les voyages entre Florence et la France sont documentés en 1539, 1547, 1549 et 1552, mais ils étaient sans doute plus fréquents. L'intérêt du couple Panciatichi pour les doctrines de la Réforme leur a valu d'être jugés pour hérésie luthérienne en 1552 et de devoir se rétracter publiquement. Ils ont adhéré à une stricte orthodoxie catholique après leur abjuration.
Bartolomeo Panciatichi a développé des contacts assez étroits avec le monde littéraire, qui ne se limitait pas à Florence, comme en témoigne son amitié avec Pietro Aretino, établi à Venise. Connu de ses contemporains principalement comme poète latin, Bartolomeo rejoint l'Accademia degli Umidi le 2 janvier 1541, quelques semaines avant Bronzino, et peu avant que le groupe ne devienne l'Accademia Fiorentina. Son portrait fait partie d'un groupe de cinq tableaux commandés par Bartolomeo à Bronzino entre 1540 et 1545 : trois scènes religieuses, deux Saintes Familles et un Christ crucifié inspirés par des idées réformistes, et deux portraits de lui et de sa femme.
Nommé sénateur en 1567, Bartolomeo Panciatichi poursuit ensuite une carrière politique, devenant commissaire de Pistoia en 1568 et de Pise en 1578.
Le choix d'un livre comme seul accessoire dans son portrait par Santi di Tito est doublement émouvant : il évoque évidemment l'intellectuel, mais la présence de fermoirs sur les côtés indique qu'il s'agit probablement plutôt d'un livre religieux et témoigne de sa profonde foi chrétienne.
La majesté de ce portrait est rehaussée par son encadrement dans un magnifique cadre à cassettes en bois doré de la fin du XVIe siècle, qui est probablement son cadre d'origine.
L'identification de l'auteur de ce portrait comme étant Bartolomeo Panciatichi ouvre un champ d'analyse fascinant. S'il est tout à fait exceptionnel d'avoir deux portraits d'un homme de la Renaissance peints à moins de 30 ans d'intervalle, le parcours de Santi di Tito, qui s'éloigne des séductions du maniérisme pour aller vers des images plus réalistes, suit l'évolution personnelle du modèle. De l'apparence hautaine et séduisante d'un homme d'une trentaine d'années, il devient un vieillard qui affiche devant nous sa pleine humanité, malgré son pouvoir politique.
Principales références bibliographiques :
Giuseppe Manni Serie...
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