Ahn Sung Kyu

Art contemporain coréen par Ahn Sung Kyu - La Toscane à l'aube

2023

Ahn Sung Kyu est un artiste coréen né en 1966 qui vit et travaille à Daejeon, en Corée du Sud. Sung-Kyu est un artiste qui s'est intensément concentré sur l'espace pictural et la structure visuelle dans son travail. De la série "Monument" sur laquelle il s'est concentré il y a dix ans à la série "Border" d'aujourd'hui, les œuvres d'Ahn révèlent des formes d'un réalisme saisissant. Cependant, l'accent a plutôt été mis sur les expériences et les questions relatives à la structure visuelle dans l'espace de la peinture, ainsi que sur les réflexions sur le cadre visuel. Dans la série "Border", également présentée dans cette exposition, Ahn Sung-Gyu compose le plan de l'image non pas selon la composition standard de 5:3, mais avec une proportion de 9:1 entre le ciel et les structures au sol, attirant le regard du spectateur vers la frontière qui sépare les deux zones, et créant une tension extrême. En outre, il produit un plan d'image peu familier, assez différent des peintures de paysage ordinaires, en atteignant les limites de la tension avec une description dense et hyperréaliste. Mais cette tension et cette focalisation visuelle sont bientôt rétablies dans un large espace pictural qui atténue la tension visuelle et nous permet alors de nous rapprocher de la signification des limites de la tension visuelle. Ici, l'espace créé par l'artiste peut être lu comme un point de conscience de soi sur les frontières de la perception en regardant l'époque actuelle, et un cadre à travers lequel voir le monde. Comme le montre sa représentation délicate des bâtiments, tout en observant minutieusement les limites des plus petites parties, Ahn Sung-Gyu révèle parfois la limite de la perspective qui s'approche de l'exactitude et de l'extrémité paradoxalement par un contraste extrême entre les structures architecturales et les zones opposées, et à d'autres moments, il manipule et découvre les limites de l'observateur en rompant avec les teintes naturelles et en réalisant des altérations visuelles dans certains cadres des toiles ressemblant à des fenêtres. Ces limites sont, d'une part, une perception des limites de l'artiste lui-même, mais d'autre part, une déclaration sur les limites essentielles de l'homme. Les peintures d'Ahn ne peuvent donc pas être considérées comme de simples paysages. Considérant qu'un tel mécanisme est établi structurellement dans le plan de l'image, il est nécessaire de tourner nos yeux vers la signification de l'espace de la peinture, et donc ses œuvres nous font sentir le besoin de les apprécier en termes d'aspects visuels et sentimentaux ainsi que la signification de la structure narrative apportée par la tension du plan de l'image. (Texte de Lee Seung Hun, directeur de l'Institut CyArt)