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Belisario Corenzio
Saint Jacques à la bataille de Clavijo

vers 1600

À propos de cet article

Belisario CORENZIO et son atelier (Cyparisse, 1558 - Naples, 1646) Taureau de Saint-Jacques à la bataille de Clavijo H. 120 cm ; L. 98 cm Vers 1600 Cette peinture maniériste ardente et colorée est l'œuvre d'un artiste de l'école napolitaine, à l'existence particulièrement violente et sulfureuse, notamment influencée par Le Cavalier d'Arpin et Tintoret. Né en Grèce, Corenzio se rend à Naples vers l'âge de 12 ans, mais c'est à Venise qu'il semble avoir reçu sa véritable formation, en passant cinq ans dans l'atelier de Tintoretto. Au sein de sa production considérable, ses premières œuvres référencées datent de 1590. Il s'agit de fresques, qui représentent la majeure partie de son corpus, ornant un grand nombre d'églises napolitaines mais aussi des palais privés. En revanche, les retables sont relativement rares à Corenzio, de même que les peintures à l'huile, manifestement moins rentables que les grandes fresques utilisant des procédés plus expéditifs. Cela s'explique par le fait que notre artiste était extrêmement avide de profits. D'abord soutenu par de riches marchands locaux, mais aussi grâce à son habileté et à sa puissance de travail, Canenzio acquiert rapidement une position hégémonique dans le milieu artistique napolitain, mais, jaloux, envieux et sournois, il ne supporte pas la gloire des autres et considère tous les autres peintres comme des ennemis. Il réussit à s'entendre avec Giuseppe Ribera (l'Espagnol étant, comme lui, napolitain d'adoption), alors premier peintre du vice-roi, et avec Giovanni Battista Caracciolo (1578-1635) pour former une sorte de triumvirat mafieux sur la communauté artistique de Naples, exerçant une dictature impitoyable, usant de toutes les bassesses et de toutes les menaces à l'égard des peintres qui pouvaient les concurrencer, en particulier ceux qui venaient de l'extérieur. Parmi les plus connus qui ont souffert de ces persécutions (dont Corenzio était en fait le principal organisateur), il y a d'abord Annibal Carracci en 1609, puis, vers 1630, le Cavalier d'Arpin, Guido Reni, Le Dominiquin et Giovanni Lanfranco, qui ont tous quitté Naples dans la panique, Domenichino mourant probablement d'empoisonnement. Selon plusieurs sources, Corenzio est mort en tombant d'un échafaudage. Notre œuvre est l'une des rares peintures à l'huile de Corenzio à avoir survécu. L'historien de l'art Luigi Lanzi écrivait au XVIIIe siècle : "Il a très peu peint à l'huile, bien qu'il ait beaucoup de mérite en ce qui concerne l'union et la force des couleurs. Il imitait bien Tintoretto quand il se donnait la peine de travailler avec application ; mais il avait plus souvent des manières conformes à celles du chevalier d'Arpino...". Doté d'une imagination abondante et audacieuse, peignant rapidement et énergiquement, Corenzio est en effet proche de Tintoret, notamment par son aisance à composer des scènes assez déroutantes avec de nombreux personnages, aux poses sophistiquées et théâtrales, caractéristiques du maniérisme. Mais ses emprunts au répertoire stylistique du maniériste romain, Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d'Arpin (1568-1640) sont encore plus frappants, notamment dans notre tableau, avec par exemple la représentation de chevaux à l'encolure forte, à la croupe généreuse et à la position fléchie. antérieurs (même si Corenzio a sa propre façon de dessiner les yeux et les oreilles), et la présence dans les airs de Jacques à cheval, tel un Persée venant délivrer Anterior. Notre tableau pourrait bien être un modello, ou plutôt une petite réplique de l'œuvre qui se trouvait au XIXe siècle au Musée royal des Bourbons au Palais des Studi (actuel Musée archéologique national de Naples), telle que décrite en 1843 dans le guide de la galerie des peintures : "Saint Jacques de Galice à cheval exterminant les Sarrasins - Tableau de mérite pour la composition bien dessinée et groupée, et pour le coloris vif et gai", une huile sur bois de 12 x 8,5 pieds (soit environ 3,70 x 2,60 m). Charles Blanc lui donne un titre légèrement différent (Saint Jacques de Galice mettant en fuite les Sarrasins) et la décrit ainsi : " Monté sur un cheval blanc, le saint poursuit, l'épée à la main, les cavaliers infidèles ; son manteau flotte derrière ses épaules, son attitude est pleine de fierté et d'enthousiasme. À l'arrière-plan du tableau, peint dans des tons verdâtres, on voit une armée en déroute. Une description qui correspond bien à notre composition. Clavijo est une bataille légendaire qui opposa, le 23 mai 844, les troupes du roi Ramire Ier des Asturies à l'armée maure d'Abd al-Rahman II. La bataille s'est déroulée à quelque 35 kilomètres à l'est du monastère de San Millán de la Cogolla. La nuit précédente, saint Jacques le Majeur apparaît en rêve à Ramire, l'encourage à prendre les armes le lendemain et l'assure de sa protection. Au cours de ce combat, monté sur un étincelant destrier blanc, l'apôtre prête main-forte à ses protégées, qu'il mène à la victoire, et libère du tribut les cent vierges que l'émir recueillait chaque année depuis le règne de Mauregat des Asturies. L'iconographie de cette apparition de l'Apôtre est fréquente, mais on la trouve rarement réalisée par des peintres italiens. Ambrosius Benson, dans un triptyque sur le thème de la bataille, nous montre un saint Jacques à terre, piétinant les corps enturbannés avec les sabots de son cheval. Cette représentation est la plus classique, elle traverse les siècles et se retrouve pratiquement chez tous les artistes, mettant en scène le saint parmi les mortels. Contrairement à cela, Corenzio développe dans notre tableau un autre point de vue, celui de la pure apparition, venue du ciel, isolée des terriens par sa lévitation sur un nuage, prête à plonger sur les Maures avec son épée flamboyante. Toutes ces particularités semblent être de véritables exceptions dans la représentation de cette bataille, où le divin n'est pas tant un acteur qu'un soutien psychologique. Nous remercions le professeur Nicola Spinosa pour son éclairage sur l'attribution à Bélisario Corenzio et à son atelier.
  • Créateur:
    Belisario Corenzio (1558 - 1646, Italien, Espagnol, Grecque)
  • Année de création:
    vers 1600
  • Dimensions:
    Hauteur : 120 cm (47,25 po)Largeur : 98 cm (38,59 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
  • État:
    Parfait état. Nettoyé.
  • Adresse de la galerie:
    BELEYMAS, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU1860213506912
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