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Roger Grillon
Baigneuses, huile sur toile, 1914

1914

À propos de cet article

Huile sur toile de Roger GRILLON (1881-1938), France, 1914. Les "baigneurs". Avec cadre : 114x94 cm - 44.9x37 pouces ; sans cadre : 92x73cm - 36.2x28.75 inches. Format 30F. Signé en bas à gauche "R. Grillon". Nommé et daté au dos du cadre "Baigneuses Marli 1914". Provenance familiale, Hôtel Drouot, 26 juin 1967. Illustré sur la couverture du catalogue. Cette œuvre majeure de Roger Grillon est datée de mars-mai 1914. Il est très intéressant à plusieurs égards. Le thème des baigneurs est représenté dans la période moderne. Les productions de Cézanne et de Renoir sont très connues. Celles de Can sont antérieures d'une dizaine d'années, celle-ci peut être comparée à l'œuvre de Maurice Denis de la même époque. L'œuvre est répartie en deux grands plans horizontaux séparés par un plan intermédiaire. Le premier plan inférieur montre quatre jeunes femmes nues, assises ou allongées sur un drap les protégeant de l'herbe. Trois d'entre eux se protègent le visage des rayons du soleil qui percent les arbres. Leurs corps rosés par le soleil présentent des formes arrondies dans les canons de l'époque. Ils sont définis par des contours noirs qui les font ressortir de la toile pour un contraste saisissant avec l'environnement naturel. Elles occupent la quasi-totalité de la surface de la toile. Le titre de l'œuvre, Baigneuses, est donc sans équivoque. Le drap sur lequel ces jeunes femmes sont allongées est blanc comme les corps et reflète les mêmes ombres. Il se définit aussi par des cernes qui le rendent, avec les jeunes femmes, le tout étranger à l'environnement naturel dans lequel il se trouve. Au bas de la composition, l'herbe sur laquelle repose ce jeu est représentée par des couleurs attendues. Pour compléter cette volonté du peintre, à droite, le chapeau négligemment posé sur l'herbe, complète le monde connu et conventionnel de 1914. Comme une sorte de frontière, de limite. Ce sont les seuls rappels de la société de l'époque. Le corps allongé de la jeune femme en bas occupe toute la largeur de la composition. Il marque la stabilité sur laquelle repose cet ensemble homogène. Deux arbres de part et d'autre de ce groupe assurent la protection. Elle fait naître des sentiments positifs tels que la douceur, la confiance, la sérénité et l'abandon. Le plan moyen est représenté par une eau d'un bleu profond, puissante, d'une pureté impénétrable. Une démarcation avec le plan d'arrière-plan. L'accent étant mis sur les jeunes femmes au premier plan, le plan d'arrière-plan est représenté dans une forme floue semblable à un processus photographique. L'inconnu. Le danger ? Mais aussi le rêve. Seules les couleurs donnent des indications sur sa nature. Et quelles couleurs ! Des verts et des bleus magnifiques ! Pour un effet magique et mystérieux. Cette peinture poétique et puissante offre une synthèse des mouvements de la période moderne qui la précède. Il annonce la vague néo-réaliste de l'après-guerre. Maurice Roger Grillon, né à Poitiers le 28 septembre 1881 et mort à Maule le 19 juin 1938, est un peintre, illustrateur et graveur sur bois français. Il est le fils d'Albert-Fulgence Grillon, peintre et lithographe à Poitiers. Après une enfance passée dans l'atelier de lithographie de son père, il vient suivre en 1900 les cours des Beaux-Arts à Paris dans le Studio de Fernand Cormon. Il s'y lie d'amitié avec Matisse et Marquet, et commence en 1904 à envoyer des nus et des portraits au Salon des Artistes Français, des femmes dans leur boudoir, des paysages au crépuscule et des natures mortes tamisées dans la pénombre, mais il abandonne rapidement ce salon, préférant exposer ses œuvres aux Indépendants et au Salon d'Automne. À l'aube de ce siècle, Renoir ressent les tentations de l'impressionnisme et, dans un cadre traditionnel, voire conventionnel, place les femmes à la Renoir, avec des chairs vibrantes sous le soleil. Bientôt les libertés impressionnistes l'emportent, les ombres bleues et les jeux de reflets chatoyants gagnent ses paysages ; il se confronte même au divisionnisme mais n'abandonne pas le réalisme terre à terre qui domine son œuvre, et dans lequel il puise les racines les plus profondes de la nature méridionale. En 1926, la galerie parisienne Berthe Weill lui consacre une exposition personnelle. Il s'installe successivement pour peindre près d'Albi, à Collioure, à Saint-Paul de Vence, puis dans le Roussillon à Prades et dans les Corbières, à Lande, qui devient sa terre d'élection. Il illustre par des gravures sur bois ou à l'eau-forte des œuvres de Paul Morand, Montherlant, Mauriac, Delteil. À partir de 1939, Raymond Escholier organise une rétrospective de son œuvre au Petit Palais à Paris (février-mars 1939), présentant des peintures, des dessins, mais aussi des gravures. En effet, Roger Grillon a illustré plusieurs œuvres, telles que Vénus et Adonis de Shakespeare (1921, gravure sur bois), L'Enfant qui prenait peur d'Auguste Gilbert de Voisins (1926, gravures) ou Perpignan de Joseph Delteil (1927 , gravures). En 1940, Paris, galerie André, rue des Saint-Pères (avec Jean Dufy, Lucien Génin, Marcel Dyf, Wilder, Zingg, Zendel). En 1952, Marc Sandoz présente une importante rétrospective autour de Roger Grillon, réunissant quatre-vingts œuvres (peintures, aquarelles, dessins, illustrations). En octobre 1981, la galerie Martin-Caille (a) Gallery lui consacre une rétrospective et un album dans lequel les peintures de Lagrasse sont les plus nombreuses. En 1988, le Centre Paul Gauguin de Pont-Aven lui a consacré une exposition. Les musées d'Alger, d'Angers, d'Albi, de Carcassonne, de Céret, de Fontenay-le-Comte, de La Rochelle, de Grenoble, de Troyes, le musée national d'art moderne Georges Pompidou et le musée du Luxembourg conservent des œuvres de Roger Grillon.
  • Créateur:
    Roger Grillon (1881 - 1938, Français)
  • Année de création:
    1914
  • Dimensions:
    Hauteur : 94 cm (37,01 po)Largeur : 114 cm (44,89 po)Profondeur : 5 cm (1,97 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
  • État:
  • Adresse de la galerie:
    Saint Amans des cots, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU1088213384842
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Après la guerre, il vit très pauvrement mais, d'un tempérament optimiste, il espère s'en sortir ; il doit travailler pour survivre et il peint surtout le soir, en particulier pendant ses premières années à Paris. C'est au Salon des Indépendants de 1920 que Kvapil est révélé au public parisien. Il expose six tableaux : "Ma campagne", "Portrait de femme", "Bateau-maison", "Peupliers", "Bras St. Jean (paysage)" et "Nature morte". Il est domicilié au 233, rue d'Alésia à Montparnasse." " Dans le sillage des figures légendaires de Montparnasse, dans leur ombre, et par elles tenu à une relative discrétion (le comportement des artistes entrant pour beaucoup dans l'éclat de leur carrière et l'attachement exclusif à leur production, sans extension " sociale " " les condamnant à l'obscurité), se trouve Charles Kvapil. Il fréquente le café du Parnasse [...] et y est exposé dans un petit groupe organisé par A. Clergé, "la Compagnie des peintres et sculpteurs professionnels", qui se manifeste en 1921. La préface est rédigée par Romoff. Un deuxième suivra peu après. Il comprend 102 participants, dont Friesz, Lagar, Zorate Ortiz, Scouëzec, Astoy, Roysen, Loutreuil, Krémègne, Gallien, Goncharova, Lebedeff, Ramey, Kvapil. Il reste attaché au folklore du peintre bohème dont Montparnasse est le champ d'exploits et le modèle de vie " (Jean Jacques Lévêque " Les années folles, 1918-1939 - Le triomphe de l'art moderne ", 1992). Il expose à la galerie Colette Weill. En 1923, ses œuvres sont accrochées chez Marcel Bernheim, puis chez Dalpeyrat, à Limoges, où il montre surtout des paysages. Par la suite, il participe au Salon d'Automne ; à celui de 1941, il présente "Phlox", et en 1944 "A la fenêtre". En 1951, au même Salon, il expose "Plaisir d'été" et "Le Goûter". Il expose de son vivant à Paris, Munich, Bruxelles, Genève, en Italie, à Stockholm, Londres et New York. 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Il peint de nombreuses régions, dont la Corrèze, où il "a su saisir le caractère du pays qui n'est pas le sien, avec sa maîtrise habituelle" (Bulletin SSHA Corrèze), la côte méditerranéenne, la Corse, où il séjourne régulièrement dans les années 1920 et 1930 ; à Paris, il participe aux expositions des peintres corses en 1925 et 1933. En 1939, lors d'une nouvelle exposition d'Art Corse, à la Gallery The Team, toujours à Paris, il présente deux tableaux intitulés "Costa Brugiata, Cap Corsica" et "Vue de Rogliano". Il est également le créateur de "Sur l'île" (1923), "Querciolo, Rogliano" (1923), "Femme corse" (1924), "Paysage de Corse" (1933) (information Cronica di a Corsica). Charles Kvapil a été influencé par le fauvisme et un cubisme très tempéré ; Paul Cézanne et, dans une certaine mesure, Matisse (en tant que coloriste), ont également marqué son style. Le désir de construction des artistes du groupe auquel appartient Kvapil, "n'a pas conduit à la déformation, sauf une ou deux fois chez Kvapil" ..... Kvapil et ses amis "se sont ainsi livrés à des études techniques approfondies selon les maîtres, tous sans exception ont aimé le beau matériau solide et dense. Leur travail se rattache d'ailleurs non pas à la tradition classique de la peinture transparente, mais à celle de la peinture opaque de Frans Hals, Rembrandt et Chardin, presque seule en vigueur depuis le début du XIXe siècle [...] ils peignent donc tout en pâtes denses mais sans excès "... (Germain Bazin, " l'amour de l'art ", 1934). Les peintures de Charles Kvapil sont originales et modernes, ses nus et ses bouquets de fleurs sont forts et puissants. Sa palette est riche en bleu cobalt et en couleurs chaudes. Sa technique est volontaire et puissante. Ses œuvres à l'huile sont souvent de taille modeste, parfois peintes sur des panneaux, ou sur du carton. Il a également pratiqué avec beaucoup d'habileté la technique du pastel. P. Béran, dans une étude qu'il lui a consacrée, loue la richesse de son matériau et tout ce que son art doit à la joie de vivre. "Une œuvre modelée sur une vie entièrement consacrée au plaisir de peindre. (Jean Jacques Lévêque, ibid.) C'était un travailleur infatigable, et voici ce qu'il dit : "le peintre doit parler peu, mais il doit peigner beaucoup" Bibliographie Jean-Daniel Maublanc, Charles Kvapil, peintre de figures, 72 p. Jean-Daniel Maublanc (préface de Louis Parrot), Perspectives - Marcel Lemar, François Eberl, Marcel Roche, Jacques Villon, Charles Kvapil, Charles Jacquemot, Pierre Bach...
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