François-Adolphe Grison

Le peintre à son chevalet sur un chemin de montagne

Peintre né à Bordeaux le 17.6.1845 et mort à Chêne-Bougeries, près de Genève le 10.4.1914. Fils de Jean Grison, peintre, et de Catherine Berthomié. On peut le considérer comme un Alsacien, parce qu'il a fait son service militaire à Strasbourg (avant 1868), a vécu à Strasbourg (1871 à 1880), a épousé une Alsacienne lors de son séjour à Strasbourg, et surtout parce qu'il a contribué, après 1870, à relancer la peinture alsacienne meurtrie par le départ de nombreux artistes après 1870. Ancien élève de son père, puis de Lequien, il travaille également à Champigny-sur-Marne (1880-1895) et dans la région genevoise (1895-1914). Il expose au Salon des artistes français de 1873 à 1910, obtenant notamment une médaille de troisième classe (1890). En Alsace, il participe aux expositions de la Société des amis des arts de Strasbourg (1874 à 1904), ainsi qu'à celle de la Société des arts de Mulhouse (1876-1908). On le voit encore à Munich et à Genève. Spécialiste de la couleur à l'huile, il excelle dans la peinture de genre, principalement du XVIe au XVIIIe siècle. Son savoir-faire rappelle celui de Meissonnier. Son travail témoigne d'une grande finesse d'observation, d'une indéniable délicatesse de touche et d'une grande finition dans l'exécution. Son œuvre la plus connue est celle du restaurant Crocodile à Strasbourg. De très grande taille, elle représente une fête foraine près de la place Sainte-Madeleine à Strasbourg. Ses peintures sont conservées dans les musées de Strasbourg, Mulhouse et New York (Metropolitan Museum).