Alice (Stranger than Paradise) - 2004
38x37cm chacun, installé avec des espaces 38x210cm,
Édition de 2/7,
5 C-Prints analogiques, imprimés à la main par l'artiste sur du papier Fuji Crystal Archive, à partir de 5 polaroïds périmés.
Certificat et étiquette de signature.
Inventaire d'artiste n° 728.02.
Non monté.
Le travail de Stefanie Schneider fait écho au cœur de l'art américain, canalisant la nostalgie cinématographique des paysages routiers d'Ed Ruscha, la sensualité austère des déserts de Georgia O'Keeffe et la solitude obsédante des peintures d'Edward Hopper. Il est remarquable qu'un artiste né en Allemagne soit devenu une voix aussi essentielle dans l'histoire américaine des XXe et XXIe siècles.
"Je n'oublierai jamais la première fois que j'ai vu le travail de Stefanie Schneider. C'était dans une galerie à Hambourg, et j'ai été immédiatement captivé. Ses images exerçaient une force d'attraction magnétique - intime, brute et d'un autre monde. C'était comme un coup de foudre. Son travail n'a pas seulement retenu mon attention, il a changé quelque chose en moi.
Ce que Stefanie fait avec les films Polaroid est extraordinaire. Elle ne se contente pas de capturer des moments, elle crée des paysages de rêve. Son art transforme les imperfections des films Polaroid périmés en quelque chose d'éthéré, élevant un support autrefois utilitaire au rang d'œuvre d'art. Personne n'a repoussé les limites du polaroïd comme Stefanie l'a fait. Elle a redéfini son potentiel, prouvant qu'il ne s'agit pas seulement d'un outil de mémoire, mais d'une toile pour une expression créative profonde.
Son impact va au-delà de l'art, il est profondément personnel. Il y a des années, lorsque la production de Polaroid était sur le point d'être arrêtée, j'étais prêt à me retirer de la lutte pour la sauver. Puis j'ai vu le travail de Stefanie. Ses images m'ont rappelé pourquoi le Polaroïd est une invention, mais aussi un moyen de capturer l'émotion comme rien d'autre. Sa vision a ravivé la mienne, et j'ai su que nous ne pouvions pas laisser Polaroid disparaître.
Lorsque j'ai rencontré Stefanie, j'ai appris que ses images Polaroid faisaient partie d'une vision encore plus grande : un long métrage intitulé 29 Palms, CA, réalisé presque entièrement à partir de matériaux Polaroid. Il s'agit d'un projet audacieux et sans précédent, la plus grande initiative artistique jamais entreprise avec des polaroïds. Pour soutenir sa vision, nous avons parcouru le monde à la recherche de films Polaroid périmés. À son tour, Stefanie nous a confié une collection de ses extraordinaires tirages en édition limitée pour notre galerie, Polanoir.
Cette galerie est devenue le fondement de The Impossible Project, notre mission pour sauver les films Polaroid de l'extinction. Beaucoup ont dit que c'était une cause perdue, qu'il était littéralement impossible de sauver Polaroid. Mais le travail de Stefanie nous a montré le contraire. Sa capacité à transformer l'éphémère et le fragile en quelque chose d'intemporel nous a rappelé que l'impossible n'attend souvent que quelqu'un d'assez courageux pour essayer.
Aujourd'hui, le film Polaroid est toujours vivant, en grande partie grâce à l'inspiration de Stefanie. Son art continue de prospérer, touchant les cœurs et captivant les imaginations dans le monde entier. Elle n'a pas seulement sauvé une pellicule, elle a préservé un pan de l'histoire culturelle, en veillant à ce que les générations futures puissent faire l'expérience de la magie énigmatique du Polaroid.
Stefanie Schneider a changé ma façon de voir le monde. C'est une visionnaire qui a transformé un média, un mouvement et d'innombrables vies, dont la mienne. Pour cela, je serai toujours reconnaissant".
Florian Kapps
Président fondateur de The Impossible Project
8 mars 2010
Stefanie Schneider a obtenu un MFA en design de communication à la Folkwang Schule Essen, en Allemagne. Son travail a été exposé au Musée de la photographie, Braunschweig, au Musée für Kommunikation, Berlin, à l'Institut für Neue Medien, Francfort, au Nassauischer Kunstverein, Wiesbaden, au Kunstverein Bielefeld, au Museum für Moderne Kunst Passau, aux Rencontres d'Arles, à la Foto -Triennale Esslingen..., à la Biennale de Bombay Beach 2018.