Martin Krammer

Bas de page 1

Peinture à l'huile sur bois

Pièces de poupées anciennes en biscuit recyclées sur base en bois

Obra sobre papel

Mathias Schmied est un artiste franco-suisse né à Berne en 1976. Il est diplômé de l'École nationale des beaux-arts de Lyon. Il vit et travaille à Paris.Mathias Schmied découpe des objets depuis toujours.Il découpe des bandes dessinées, des affiches de pin-up vintage, des feuilles de papier peintes à la bombe, il découpe du métal.À travers l'action de découper, il découvre une seconde narration, qui joue sur l'ambiguïté des mots et du sens. Dans "Les Ruines", ses mots frappent d'abord comme un slogan. Puis nous sommes emportés, passant rapidement à la narration poétique du vide découpé. L'absence devient le sujet.L'artiste s'est depuis longtemps éloigné de la nécessité de la coupe parfaite, où la découpe d'une forme avec la plus grande précision est primordiale et où la moindre erreur entraînerait le rejet de l'ensemble de la pièce. Il utilise son savoir-faire, cette autre façon de dessiner, pour obtenir les effets très spécifiques qu'il recherche. Sa technique complexe sert à transmettre une multitude de significations et d'interrogations, parfois juste une atmosphère, la mélancolie, la colère, la vanité, parfois un message politique, un faux-semblant, un paradoxe... C'est une expérience émouvante que de voir comment tous les personnages de la série "Les Ruines" se réunissent pour composent les mots Point de ruptureou On the edge of nothingalors qu'ils avaient l'illusion d'avoir été jetés au hasard sur le sol.Lost Infloat on top of Your Pictureet pourtant tous deux s'élèvent du même et unique morceau de papier. La phrase unique est répétée ad nauseam, comme une illusion en 3D qui émerge au-delà de son sens réel, jouant son rôle plastique initial.La phrase unit, révèle et cache, tantôt éclairant, tantôt obscurcissant.L'expérience unique d'une poésie violente où les ombres cachent les fantômes des rires, des cris et des chants qui se matérialisent dans le vide de pin-ups fragmentées.Du cadre vide...