Émile Gilioli

Apparition architecturale

1964

Le sculpteur français Émile Gilioli a façonné chaque pièce à la perfection. Ses sculptures abstraites en marbre et en bronze présentent des surfaces réfléchissantes, des courbes gracieuses et des lignes et des angles soudains et tranchants. Alors que Gilioli était obsédé par le raffinement dans son travail tridimensionnel, ses gravures abstraites et ses aquarelles révèlent une approche plus lâche et plus expressive. Quel que soit le support choisi, l'artiste qui sommeillait en lui transparaissait toujours.

Gilioli est né en 1911 dans une famille de cordonniers italiens vivant à Paris. À l'âge de trois ans, sa famille retourne en Italie et s'installe à Mantoue, où le jeune Gilioli est finalement employé à la forge locale. Après la Première Guerre mondiale, sa famille est revenue en France et Gilioli a fréquenté l'École des Arts Décoratifs et les Beaux-Arts de Paris . Il commence à travailler comme artisan sculpteur à 17 ans, et à 19 ans, il intègre le Studio de Jean Boucher.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gilioli est en poste à Grenoble. Il y passe du temps au Musée de Grenoble et s'initie au cubisme. De retour à Paris en 1945, il devient l'une des figures clés du mouvement abstractionniste en plein essor. La même année, il réalise sa première exposition à Grenoble et participe également à deux salons à Paris, en 1947 et 49.

Gilioli finit par s'installer dans la commune de Martine-de-la-Cluze, où il ouvre un atelier de sculpture. Tout au long des années 1950, il a continué à ouvrir la voie à la sculpture abstraite dans le pays, exposant fréquemment avec des artistes tels que Alicia Penalba, François Stahly et Étienne Martin. Tout au long de sa longue carrière, Gilioli a conçu de nombreuses grandes sculptures pour les espaces publics.

En 1997, à l'occasion des 20 ans de sa mort, la commune de Martin-de-la-Cluze a racheté son atelier et sa maison pour en faire un musée où sont exposées en permanence ses créations.

Les sculptures et les œuvres sur papier de Gilioli sont conservées dans des musées en France et dans le monde entier, notamment au Musée de Grenoble, au Centre Pompidou à Paris, à la Tate Gallery à Londres, au Musée d'art moderne de São Paulo et au Musée d'art moderne à New York.

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