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Agnes Baillon
Buste avec petit buste à l'intérieur du torse sur pouf : "Petit cri du cœur"

2017

1 580,16 €
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À propos de cet article

je crée des personnages depuis que je suis enfant. J'ai étudié la peinture à l'École des Beaux-Arts de Paris, mais j'ai maintenant une préférence pour la sculpture. Je n'ai pas de processus intellectuel ou d'explication de ce que je fais, mais j'essaie de refléter l'émotion que me montre la réalité. Je travaille le plus souvent à partir de photos d'actualité, même graves, comme la violence gratuite. Je suis fasciné par le portrait et le corps humain. Je ne peux pas imaginer faire une sculpture sans expression visuelle. Il est important pour moi que le spectateur soit perturbé, interrogé. Mes personnages sont souvent des souvenirs de personnes inhabituelles, et j'essaie de leur donner une voix visuelle, comme pour dire que chacun de nous peut être un peu "border-line". Les détails tels que les cheveux, comme les références à des périodes spécifiques, peuvent étouffer l'imagination du spectateur ; je préfère les laisser de côté ou ne pas les définir clairement, permettant ainsi au spectateur de projeter inconsciemment son expérience personnelle, comme s'il se regardait dans un miroir. J'aime l'idée de créer la vie éternelle en sculpture, comme à l'époque des pharaons. En utilisant de la résine blanche, ou en combinant patine et peinture à l'huile sur du bronze, je cherche à reproduire la peau et la fragilité du corps vivant. Les portraits de groupe sont ce qui m'intéresse le plus en ce moment. La mise en relation de plusieurs personnages rend la lecture de la sculpture plus complexe. Agnès Baillon (traduit par David Jester) Un jour, un visiteur d'une de mes expositions s'est approché de moi et m'a dit : "Ce sont les vestiges d'une civilisation pacifiste." Il a hésité, attendant mon approbation ou mon désaccord. Je n'avais jamais regardé les choses sous cet angle. En fin de compte, c'est à travers les mots des autres que nous apprenons vraiment à nous connaître. Vestiges. Oui, mes personnages sont des souvenirs ou des fragments d'une autre époque, révolue peut-être, mais en réalité une époque qui n'a jamais existé. Et pacifiste, définitivement. Je suis profondément et personnellement engagé dans le pouvoir de la non-violence. J'ai grandi dans une communauté dévouée à la lutte pacifique pour une cause juste et humaine. Toute ma vie, mon éducation m'a défini, et je crois que c'est maintenant à mon tour de me battre pour certaines valeurs. Avec une sculpture. En silence et sans crier. Peut-être que je puise dans la poésie et l'affection inhérentes à mon travail pour rappeler aux gens que l'humanité ne peut survivre sans espoir. Mon travail actuel se concentre sur le corps blessé, mais je trouve que l'impact dramatique de ce thème ne va pas assez loin. La blessure n'est pas suffisante. Mes figures blessées se guérissent d'elles-mêmes. Ils s'endurcissent contre la violence du monde extérieur. Je veux croire que les êtres humains peuvent renaître de leurs cendres. En créant ces corps qui ont une vie propre, je me console aussi à l'idée de donner vie à des personnages qui nous survivront. Je me souviens du personnage principal dans After Hours de Scorsese. Afin d'échapper à un cauchemar sans fin, il est recouvert de plâtre puis transformé en sculpture. Comme si la sculpture était la seule issue. Dans mon cas, c'est le cas. À travers la sculpture, je fais allusion à ce qui n'a pas toujours besoin d'être dit, exprimé ou exigé. J'essaie de communiquer ce qui est fondamental, la beauté de la nature humaine, mais sans la traiter comme un mythe" Agnès Baillon Paris, le 22 avril 2011
  • Créateur:
    Agnes Baillon (1963, Français)
  • Année de création:
    2017
  • Dimensions:
    Hauteur : 28 cm (11,03 po)Largeur : 22 cm (8,67 po)Profondeur : 19 cm (7,49 po)
  • Support:
  • Mouvement et style:
  • Période:
  • État:
  • Adresse de la galerie:
    New York, NY
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU42239215962

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