Peintures Aiiroh

Aiiroh est un artiste pop/street français. Très jeune, il a commencé comme graffeur dans les gares de plusieurs villes. Peu après, il a été initié au travail au pochoir qui permettait de créer de l'art plus rapidement dans la rue. Sur les conseils d'un ami, il finit par découvrir le travail des "affichistes" tels que Raymond Hains, Villeglé, Dufrêne et Rotella. Ce dernier est devenu une véritable obsession pour l'artiste. "Je m'inspire beaucoup de ce mouvement qui a pour moi une grande dimension poétique. Il m'arrive de passer des nuits entières à errer pour trouver et arracher l'affiche qui me plaît. Je pense apporter une touche d'optimisme et de couleur et n'aime pas politiser mon travail, mais aujourd'hui plus que jamais, ma pratique artistique d'affichiste trouve un écho à l'exposition de 1961 d'I+I qui m'a beaucoup ému, " La France en lambeaux ", dit-il. Dans certaines de ses œuvres, Aiiroh intègre des marques pour nous rappeler les tendances actuelles et la manière dont elles peuvent influencer notre vie quotidienne. L'anarchie du dripping, la turbulence des compositions viennent contraster avec les lignes pures du graphisme du logo de la marque, mais aussi du célèbre LOVE de l'artiste américain Indiana. La force graphique de ces logos a-t-elle également un effet sur notre inconscient collectif ainsi que sur nos codes esthétiques ? s'interroge-t-il. Depuis plusieurs années, il est exposé dans une vingtaine de galeries en France ainsi qu'à l'international (Suisse, Italie, Royaume-Uni, Grèce, Israël, États-Unis, Singapour, Hong Kong et Japon). Ses dernières réalisations ont été des commandes de grandes marques telles que Ferrari. "Grâce à Banksy et avant lui Blek le Rat, de jeunes artistes de rue comme moi peuvent avoir une visibilité qu'ils n'auraient jamais eue auparavant. Les œuvres qui étaient auparavant destinées à quelques passants dans une ruelle sombre, peuvent aujourd'hui être vues par un plus grand nombre de personnes. Les réseaux sociaux, notamment Instagram, jouent un grand rôle dans l'essor et l'explosion du street art. Je me définis comme un artiste de rue mais aussi un artiste pop, au sens premier de " populaire ", qui fait vivre la culture de la rue. J'aime l'ironie et jouer avec les références et les icônes qui touchent et unissent ma génération. J'essaie le plus souvent de garder un esprit d'amour et d'optimisme", dit-il.