Lithographie de Mihail Chemiakin, russe/américain. Années 1960

Mihail Chemiakin est né à Moscou en 1943, a grandi dans l'Allemagne de l'Est occupée et est rentré en Russie en 1957 où il a été admis au lycée spécial de l'Académie des arts de Leningrad. Chemiakin a été renvoyé de l'école d'art pour ne pas s'être conformé aux normes du réalisme socialiste et, de 1959 à 1971, il a exercé diverses fonctions en tant qu'ouvrier. Chemiakin a été soumis à un traitement obligatoire dans un établissement psychiatrique, ce qui était un moyen habituel de traiter les dissidents idéologiques à l'époque. Pendant cinq ans, Chemiskin a travaillé dans l'équipe d'entretien du musée de l'Ermitage. En 1967, Chemiakin fonde le groupe de Saint-Pétersbourg et développe la philosophie du synthétisme métaphysique, dédiée à la création d'une nouvelle forme de peinture d'icônes basée sur l'étude de l'art religieux de tous les âges et de tous les peuples. En 1971, Chemiakin a été contraint de quitter l'URSS par les autorités soviétiques. Chemiakin s'est d'abord installé en France, puis a déménagé à New York en 1981. En 1989, le retour de l'œuvre de Tchemiakine dans la Russie post-communiste a commencé avec la première exposition de son œuvre dans ce pays depuis son exil. Par la suite, Chemiakin a continué à y exposer ses œuvres et a installé trois monuments à Petersbourg, à Pierre le Grand, aux victimes des répressions politiques et aux architectes et bâtisseurs de Saint-Pétersbourg. À Moscou, l'ensemble sculptural de 15 figures de Chemiakin, Children - Victims of the Sins of Adults, a été commandé par le maire de Moscou, Yury Luzhkov, comme cadeau à la ville et inauguré en 2001. À Londres, la sculpture de Chemiakin commémorant l'ambassade de Peters le Grand en Angleterre en 1698, se dresse sur les rives de la Tamise. À New York, Cybele de Chemiakin, la déesse de la fertilité se dresse sur Prince Street à SoHO. Une sculpture de la série Carnaval à St Petersal est exposée en permanence à Paris et une version de Pierre le Grand fait partie de la collection du Château de Vascoueil - Musée Michelet en Normandie, France. Les recherches entamées dans les années 1960 sur l'art de tous les âges et de tous les peuples ont abouti à une collection de millions d'images classées par catégories techniques, historiques et philosophiques, qui a valu à Chemiakin cinq doctorats honorifiques et constitue la base de son Institut de philosophie et de psychologie de l'art. L'amour de Chemiakin pour le théâtre s'est traduit par une nouvelle mise en scène du ballet de Tchaïkovski, The Nutcracker, dont la première a eu lieu au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg le 12 février 2001 et qui a été accueillie avec enthousiasme par le public et la critique. Chemiakin travaille sur un large éventail de supports et sur des thèmes allant du théâtral au philosophique, créant des séries telles que Carnaval à Saint-Pétersbourg, Nature morte, Têtes métaphysiques, Anges de la mort et, plus récemment, Biosphères et une composition sculpturale de 50 figures, The Death of Kings. Les œuvres de Chemiakin figurent dans les collections permanentes de nombreux musées, dont le Metropolitan Museum (New York), la State Tretyakov Gallery (Moscou), le State Russian Museum (Saint-Pétersbourg), le Sao Paolo Museum of Art (Brésil), le Musée d'art moderne de la ville de Paris, Yad Vashem et le Musée d'art moderne de Tel Aviv, ainsi que dans des musées plus modestes en Russie et aux États-Unis.