Peinture à l'huile du 19ème siècle encadrée représentant un paysage, signée L. Dupuy pour E. Galien-Laloue

Il est né le 11 décembre 1854 à Montmartre, aîné de neuf enfants. Il expose pour la première fois en 1876 au musée de Reims, avec Le quai aux fleurs par la neige. L'année suivante, il expose pour la première fois au Salon annuel de Paris, présentant En Normandie ainsi que deux gouaches. Il préférait exécuter des gouaches car elles prenaient moins de temps que ses huiles et rapportaient des prix comparables. À cette époque, son professeur est répertorié comme étant A&M. Laloue, Claude Laloue, peut-être son défunt père qui lui aurait enseigné une approche plus académique ou un oncle. Dès le début de sa carrière et peut-être poussé par ses voyages le long des lignes de chemin de fer, Galien Laloue s'est intéressé à la représentation de l'environnement naturel. Bien qu'il ne soit pas rare, c'était peut-être un thème intéressant pour un artiste qui ne cherchait pas nécessairement à se rapprocher de la nature et qui peignait en plein air. Il avait une personnalité recluse, ce qui peut également expliquer les raisons de ses nombreux pseudonymes. Il préférait la solitude de son Studio et ne peignait donc pas ses œuvres entièrement sur place. Contrairement à beaucoup d'autres artistes, il n'aimait pas voyager et nombre de ses vues d'autres villes ou pays ont été inspirées par des cartes postales et des photographies, une tendance croissante chez beaucoup d'artistes à mesure que la photographie s'imposait comme méthode d'utilisation. Noë Willer revient sur la personnalité unique de cet artiste (p. 16) : Une fois de plus, nous mentionnons M. Eugène Galien Laloue pour ses belles gouaches, aussi complètes que des huiles, qui montrent de façon très pittoresque les quartiers populaires de Paris. Au cours des deux premières décennies du XXe siècle, il a également exposé à Dijon, Orléans, Versailles, Roubaix, Saint-Étienne, Bordeaux, Monte-Carlo, Haute-Coeur, parmi d'autres villes. Galien Laloue continue à peindre jusqu'en 1940, date à laquelle il se casse le bras avec lequel il tient son pinceau. Malgré sa réticence à s'intégrer aux autres, ses peintures offrent un témoignage du Paris de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, en se concentrant non pas tant sur les relations entre les citoyens que sur les aspects architecturaux de la ville. Il quitte Paris à plusieurs reprises pour peindre les paysages de Normandie et les environs de Barbizon, et s'installe pour une courte période à Fontainebleau. Alors que ses scènes parisiennes se déroulent souvent en automne et en hiver, il préfère documenter le paysage pendant les mois plus lumineux du printemps et de l'été. Il a également documenté la vie le long des canaux et des rives de la mer et des rivières, montrant un intérêt pour les exploits maritimes. Il était devenu très populaire auprès des artistes français et surtout américains et a continué à peindre les mêmes scènes de Paris tout au long de sa carrière. Il meurt dans la maison de sa fille à Chérence, où ils s'étaient réfugiés au début de la Seconde Guerre mondiale, le 18 avril 1941.