Exceptionnel meuble de rangement Renaissance de Bellifontaine inspiration

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Exceptionnel meuble de rangement Renaissance de Bellifontaine inspiration

À propos de cet article

EXCEPTIONNEL CABINET RENAISSANCE À DEUX CORPS D'INSPIRATION BELLIFONTAINE ORIGINE : FRANCE, BOURGOGNE PÉRIODE : SECONDE RENAISSANCE, VERS 1560-1570 Hauteur : 228 cm Largeur : 129 cm Profondeur : 57 cm Bois de noyer blond Parfait état de conservation Peu avant la seconde moitié du XVIe siècle, le mobilier français évolue considérablement. Le roi François ler, après avoir combattu en Italie, a tenu à faire exécuter en France les plus belles pièces par des artistes italiens. Cette renaissance se concrétise d'abord sur le chantier de Fontainebleau, où travaillent ensemble les plus grands artistes de leur temps, notamment italiens. Ils ont développé de nouvelles formules, riches et inventives. Leurs œuvres et leurs projets ont été diffusés dans toute l'Europe sous la forme de collections de gravures et d'estampes. Le Rosso, Nicolo dell'Abate et Le Primatice transmettent le goût de l'antique à toute la France. Trois architectes théoriciens, Jacques Androuet du Cerceau (1510- 1585). Philibert de l'Orme (1510 - 1570), Jean Bullant (1520 - 1578), ont complété, par leurs écrits, leurs œuvres et de nombreux dessins, la contribution à cette inspiration toute nouvelle qui allait déterminer la structure et l'ornementation du mobilier français dans la seconde moitié du XVIe siècle. C'est sous le règne du roi Henri II (1547-1559) et la régence de Catherine de Médicis (1559-1589) que se développe l'iconographie générale de ce mobilier. La structure du mobilier est transformée, s'inspirant de l'architecture grecque et romaine alors en plein renouveau. Le mobilier s'est également paré d'une nouvelle décoration, inspirée du maniérisme bellifontain et marquée par l'étude de l'antique. Le vocabulaire ornemental évolue, suivant le goût antique : palmettes, volutes, acanthes, termes, pilastres et colonnes, aigles, têtes de béliers... Ce cabinet, à la structure sobrement architecturale et au décor richement sculpté, est un exemple admirable de la production de la fin du XVIe siècle, imprégnée d'influences italiennes, bellifontaines et antiques. Il s'ouvre à quatre battants et deux tiroirs dans la ceinture. LE CORPS INFÉRIEUR S'élevant sur une base moulée, le corps inférieur suit un rythme ternaire. Trois termes exceptionnels sculptés en haut-relief encadrent les feuilles. Les deux termes masculins, aux corps puissants et aux boucles bien dessinées, sculptés sur les montants latéraux, ont des draperies autour des hanches, sur lesquelles sont sculptées des têtes d'anges et de lions. Au centre, le terme féminin à la coiffure particulièrement élaborée porte un collier en forme de cœur. Sur ses draperies, un masque grimaçant cache la serrure dans sa bouche. Chacun des panneaux, embossé dans un cadre moulé, présente du cuir découpé stylisé et des feuilles d'acanthe autour d'un miroir incurvé. Les deux tiroirs de la ceinture sont placés entre trois modillons décorés d'une palmette. LE CORPS SUPÉRIEUR Le haut du corps, en retrait, suit le rythme du précédent. Les termes ont également la même physionomie, bien que les termes masculins aient une belle moustache roulée. Ils reposent sur des fourreaux décorés de palmettes, dont les extrémités s'enroulent en deux petites fleurs. Les deux panneaux, en revanche, illustrent un thème mythologique. Deux divinités sont placées sous des niches, chacune surmontée d'un aigle majestueux, et reposant sur un chou bourguignon. À droite, un homme casqué. De la main gauche, il s'appuie sur son bouclier. Cela donne à sa posture un léger contrapposto. Dans sa main gauche, il tient la hampe de sa lance. À gauche, une femme lui fait contrepoint. Elle aussi est représentée nue, avec une flèche dans la main droite et un cœur transpercé dans la main gauche. L'étude de ces deux divinités suggère qu'il s'agit des amants mythologiques Vénus et Mars. La déesse a transpercé le cœur du dieu de la guerre, qui baisse les bras. Le meuble est couronné par un fronton d'une qualité exceptionnelle, décoré de belles feuilles d'acanthe enroulées et, en son centre, du beau masque féminin. LES COTES Les côtés ne sont pas en reste. Ils sont flanqués de deux éléments stylisés, l'un avec un corps feuillu et un visage féminin. Les panneaux sont sculptés au centre d'une rosace et de cadres moulurés. Ce travail de sculpture, la précision de la composition et le respect des proportions font de ce meuble un parfait exemple des réalisations des huchiers français de la seconde moitié du XVIe siècle. La présence du dieu de la guerre et de la déesse de l'amour sur les feuilles de la partie supérieure du meuble suggère qu'il a été fabriqué pour un mariage et offert au couple, célébrant ainsi leur union. Les termes qui ponctuent la façade de ce cabinet rappellent le travail d'Hugue Sambin. Cet intérêt pour l'ordre des cariatides se manifeste d'abord dans les stucs du château de Fontainebleau avant de devenir un véritable phénomène à la suite de la publication en 1572, à Lyon, du recueil De la diversité des termes dont on use en architecture... du Maître dijonnais (actif à Dijon de 1547 à 1583). Les trente-six figures dessinées par Hugues Sambin ont été une source d'inspiration inépuisable pour les huchiers. Ils les ont utilisées dans leur travail, les adaptant, les modifiant et les réinterprétant à leur guise. Cet ordre, résurgence de l'art ancien, est également l'une des contributions les plus importantes de la seconde moitié du XVIe siècle. Les proportions harmonieuses, les lignes pures, la sobriété et la qualité de l'ornementation font de cette armoire une œuvre d'exception. BIBLIOGRAPHIE Jacqueline BOCCADOR, Le mobilier français du Moyen Age à la Renaissance, éditions d'art Monelle Hayot, 1988.

Dimensions:
Hauteur : 164 cm (64,57 po)Largeur : 129 cm (50,79 po)Profondeur : 57 cm (22,45 po)
Matériaux et techniques:
Noyer
Période:
XVIe siècle
Date de fabrication:
ca. 1560-1570
État:
Réparé.
Adresse du vendeur:
Saint-Ouen, FR
Numéro de référence:
1stDibs : LU3115334524922

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