Peinture à l'huile du portrait de Lord Edward Grenfell, 1er baron de St Just (1870-1941)

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Oswald Birley
Peinture à l'huile du portrait de Lord Edward Grenfell, 1er baron de St Just (1870-1941)
1922

Name: Peinture à l'huile du portrait de Lord Edward Grenfell, 1er baron de St Just (1870-1941)
Brand: Oswald Birley
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À propos de cet article

Sir Oswald Birley MC RA (anglais, 1880-1952) Portrait d'Edward Charles Grenfell, 1er Baron St Just (1870-1941) 1922 Huile sur toile Encadré 57 x 47 pouces Provenance : Collection privée de la famille Grenfell jusqu'à son acquisition récente. Peint par le portraitiste préféré de la famille royale, Sir Oswald Birley, "l'homme à peindre les visages des classes dirigeantes anglaises" Edward Charles Grenfell, (1870-1941), banquier et homme politique, est né à Londres le 29 mai 1870, fils unique de Henry Riversdale Grenfell, banquier et membre du Parlement, par son épouse, Alethea Louisa, fille de Henry John Adeane, propriétaire terrien et membre du Parlement, de Babraham, Cambridge. Lord Desborough, dont la notice figure ci-dessous, était son cousin. Grenfell a fait ses études à Harrow et au Trinity College de Cambridge, où il a remporté le prix Greaves de dissertation en 1891 et obtenu une deuxième classe en histoire en 1892. Choisissant de suivre la profession de banquier de son père, il entre d'abord chez Brown, Shipley & Co et, après deux ans, il passe en 1894 à la Smith, Ellison's Bank à Lincoln, devenant finalement directeur de la succursale de Grimsby. Entre-temps, Grenfell a fait la connaissance de Walter Hayes Burns, associé de la banque anglo-américaine J. S. Morgan & Co. à Londres, qui, ayant une haute opinion de ses capacités, l'a nommé directeur de cette maison en 1900. Il est devenu associé en 1904 et en 1909, lorsque le style de la maison a dû être modifié en vertu des dispositions du testament de J. S. Morgan, elle a été rebaptisée Morgan, Grenfell & Co. Grenfell fait rapidement sa place dans la City et acquiert d'autres intérêts. Il a été directeur de la Banque d'Angleterre de 1905 à 1940 et a siégé au conseil d'administration du groupe Sun Assurance. Il a également été directeur de la White Star Line et a été étroitement associé à l'achat de cette compagnie de navigation par la société américaine International Mercantile Marine, Inc. au sein du comité de Londres dont il faisait partie. Pendant la guerre de 1914-1918, il a été décidé que tous les achats britanniques et alliés de matériel de guerre américain devaient passer par la firme Morgan à New York ; et Grenfell, avec ses partenaires, a été étroitement impliqué dans la grande tâche d'organisation que représentait cette immense série de transactions. La réputation de Grenfell dans la City de Londres était telle que, lorsqu'il s'est présenté au Parlement en 1922, il a été adopté comme candidat conservateur pour cette circonscription. Lors d'une élection partielle en mai 1922, il est réélu avec une majorité de 3 936 personnes et, lors des élections générales de 1922 et 1923, Sir Frederick Banbury (plus tard Lord Banbury q.v.) et lui-même sont réélus sans opposition. Il est resté à la Chambre des communes jusqu'en 1935, date à laquelle il a été élevé à la pairie en tant que baron St Just, de St Just in Penwith, dans le comté de Cornouailles. Grenfell a continué toute sa vie à s'intéresser de près aux affaires de la Harrow School et a été gouverneur de 1922 jusqu'à sa mort, qui a eu lieu à Bacres, Henley-on-Thames, le 26 novembre 1941. La vie de Grenfell est liée à la City et au Parlement, mais tant dans les affaires que dans la politique, il agit avec beaucoup de prudence et de circonspection. Il avait des opinions bien arrêtées sur les finances, qu'il faisait connaître dans les coulisses politiques plutôt qu'à la Chambre, car il pensait que nombre de ses électeurs ne les approuveraient pas. Dans une période de changement de mœurs et de valeurs, il était jaloux de préserver à tout prix la solide réputation de son entreprise. Sa notoriété provenait principalement de sa grande loyauté et de son intégrité, qui inspiraient confiance à ceux avec qui il était en relation. Toujours formellement et correctement habillé, il apparaissait aux yeux de ses connaissances superficielles comme un homme conventionnel et réservé ; mais à ceux qui le connaissaient bien se révélait un fonds d'amitié affectueuse. En 1913, Grenfell épouse Florence Emily, la fille aînée de George William Henderson, marchand importateur, de Londres. Son unique enfant, Peter George (né en 1922), lui a succédé dans la baronnie. Oswald Hornby Joseph Birley est né à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en mars 1880, dans une famille de la classe moyenne supérieure. Ses deux parents étaient issus de milieux mercantiles et commerciaux aisés. Ils ont fait un bref séjour en Nouvelle-Zélande dans le cadre d'un tour du monde entrepris après leur mariage en 1879. Hugh Francis Birley (1856-1916) est né dans le Lancashire ; son père possédait une filature de textile à Salford. La mère de Birley, Elizabeth McCorquodale (1856-1928), était une Écossaise originaire du nord-est des Highlands. Sa famille possédait des terres dans le Sutherland et le Caithness, au nord du Pays de Galles, près de St Asaph, et avait des intérêts dans une usine de papier à Penicuik, près de Peebles. Le jeune Oswald a d'abord été scolarisé à la Rugby School (l'ancienne école publique de son père), avant d'être transféré à la Harrow School en 1893, peut-être parce qu'on pensait qu'elle était plus réceptive aux besoins d'un garçon ayant des penchants "artistiques" précis. Oswald semble avoir beaucoup apprécié son séjour à Harrow, qui avait alors la réputation de produire des traditionalistes idiosyncrasiques et individualistes. C'est à Harrow qu'il a manifesté pour la première fois un penchant particulier pour le portrait. Birley quitte Harrow au cours de l'été 1896 et entreprend avec son père une tournée des galeries d'art et des musées d'Europe occidentale pendant près d'un an. On trouve des preuves de son étude approfondie des portraits d'Anthony Van Dyck, Peter Paul Rubens, Frans Hals, Rembrandt van Rijn et Diego Velázquez à Amsterdam, Berlin, Dresde, La Haye, Haarlem, Munich et Paris. En octobre 1898, il entre au Trinity College, à Cambridge, pour étudier l'histoire, mais quitte l'établissement à la fin de sa première année. Il avait déjà commencé à peindre et à exposer ses premiers portraits formels, généralement de sa famille et de ses amis, qui semblent être redevables non pas tant aux maîtres anciens qu'il avait récemment examinés, mais plutôt à John Singer Sargent. En 1900, Birley possède un studio sur la rive gauche de Paris, dans le quartier de Saint-Germaindes-Prés, à proximité de l'Académie Julian, où il s'inscrit comme élève de Marcel Baschet (1900-05). Parmi les autres élèves de l'Académie de l'époque avec lesquels il s'est lié d'amitié figurent Gerald Kelly, Glyn Philpot, Philip Connard, Francis Campbell Boileau Cadell et Alfred Munnings. Birley a raconté plus tard à sa fille Maxime (baptisée Maxine, elle a changé son nom en Maxime, nom sous lequel elle a toujours été connue) que, lorsqu'il était adolescent et étudiant en art en herbe au début de la vingtaine, il n'avait jamais été assez exposé aux portraits anglais des XVIIIe et XIXe siècles, en particulier ceux de Sir Joshua Reynolds, Thomas Gainsborough, George Romney et James Abbott McNeill Whistler. Maxime a également noté qu'une rumeur courait depuis longtemps selon laquelle, alors qu'il était étudiant en art à Paris, son père avait eu une longue liaison avec la belle chanteuse française et première star du cinéma français, Mistinguett, dont les jambes avaient, au sommet de sa gloire, été assurées pour un demi-million de francs. À partir de 1905, Birley a vécu un an à Madrid, peignant de manière obsessionnelle des copies d'œuvres de Diego Velázquez conservées au Museo Nacional Del Prado, comme l'avaient fait avant lui deux de ses autres héros artistiques : Édouard Manet dans les années 1860 et John Singer Sargent à la fin des années 1870. Deux de ces copies seront exposées en évidence à partir de 1923 sur le mur du fond du nouveau studio de Birley au 62 Wellington Road, St John's Wood, Londres. À l'automne 1906, il s'était installé à St John's Wood, vivant avec ses parents dans une grande maison de 14 pièces sur Circus Road, avec un studio sur Grove End Road, non loin de là. Les œuvres de cette période témoignent d'un engagement continu avec l'impressionnisme français en pleine évolution, notamment l'imagerie plus intimiste des Nabis tels qu'Édouard Vuillard. La montée en puissance Birley a d'abord attiré l'attention de la critique et du public par ses images captivantes d'actrices en vogue et prometteuses jouant des rôles au théâtre et au music-hall, et parfois vêtues de costumes d'époque accrocheurs, comme Beatrice Collier et Mabel Beardsley. Il a également réalisé un ambitieux portrait de groupe de personnalités du monde du théâtre londonien, parmi lesquelles le célèbre dramaturge d'origine australienne Charles Haddon Chambers et l'homme à la mode de la ville, l'Hon. Wilfred Egerton. En 1914, l'étoile de Birley est en ascension. Il avait été identifié par plusieurs grands critiques d'art comme un portraitiste très prometteur, susceptible de se classer aux côtés de prétendants un peu plus âgés à la succession de Singer Sargent, comme Augustus John, Sir William Orpen, William Nicholson et Ambrose McEvoy. En 1912, il a été élu membre de la Royal Society of Portrait Painters (RSPP) et, la même année, il a proposé pour la première fois sa candidature au titre d'associé de la Royal Academy. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Birley tente d'abord d'obtenir une commission dans la Rifle Brigade. Il a passé son examen médical mais a été refusé parce qu'il était trop âgé de quelques années. Il revient se porter volontaire en tant que soldat dans les Royal Fusiliers, cette fois en gagnant cinq ans sur son âge. Il a été accepté et, à la fin du mois de novembre 1914, il a reçu une commission en tant que sous-lieutenant. Il atteint finalement la France au début du mois de juillet 1916, où il est affecté comme officier de renseignement au quartier général du XVe Corps. Ce n'est probablement pas une coïncidence si le commandant du corps d'armée, le major-général Henry Horne (1861-1929), était lié à Birley par le mariage avec la sœur aînée de sa mère. C'est au cours de l'été 1916, alors qu'il était rattaché au quartier général du XVe Corps d'armée, que Birley a peint le panneau de tranchée Tattenham Corner - une évocation des chevaux de course passant en trombe le virage serré d'Epsom le jour du Derby. En janvier 1917, Birley est promu au rang de capitaine et transféré au Corps des renseignements. Il est affecté au quartier général de la Première armée, commandée par son oncle, le lieutenant-général Henry Horne (il a été promu après que le maréchal Douglas Haig, 1er comte Haig, a estimé qu'il avait fait bonne figure lors de la bataille de la Somme). Birley se concentre sur la réalisation de cartes et de modèles de positions à assaillir par les troupes de la première armée. Plus tard en 1917, alors qu'il se prépare à une attaque visant à capturer la ville de Lens, tenue par les Allemands, Birley rejoint une escadrille de chasseurs biplaces Bristol F.2 à la disposition du commandant de l'artillerie royale de la première armée. Il a effectué plus de 40 missions dans le siège de l'observateur arrière de l'un des avions, prenant des photographies et réalisant des croquis simplifiés des batteries de canons ennemies devant être bombardées et neutralisées par les canons britanniques immédiatement avant que les infanteries britanniques et du Dominion ne s'engagent dans un assaut - une technique connue sous le nom de tir de contre-batterie. En décembre 1917, Birley fut recommandé pour la Croix militaire pour le sang-froid soutenu sous le feu et l'efficacité dont il avait fait preuve en tant qu'observateur en place arrière alors qu'il était attaché à l'escadrille de Bristol Fighters. La médaille a été décernée en janvier 1918 et Birley a par la suite chéri les initiales MC qui suivaient son nom. Birley a été libéré de l'armée à la fin du mois de mars 1919 ; il s'agissait alors de tenter de relancer une carrière artistique qui avait été largement en suspens pendant quatre ans. Il semble qu'il ait rapidement pris contact avec ses camarades de l'Académie, Kelly et Philpot, dans l'idée qu'ils exposent ensemble en Amérique. Il avait rencontré des officiers supérieurs américains à Paris au début de l'année 1919 et avait été frappé par la quantité d'argent qu'ils semblaient avoir à jeter par les fenêtres. Après la guerre, Londres est apparue plutôt malmenée et diminuée ; l'Amérique, elle, avait l'espoir d'être une terre d'abondance et de promesses. Birley s'est rapidement remis à peindre les jeunes et les femmes à la mode, comme la débutante Muriel Gore dans une robe Fortuny coûteuse. Après avoir peint un portrait de la fille du galeriste Philip Agnew, Birley est invité à organiser une exposition dans sa galerie en octobre 1919. Les 26 pièces exposées réunissaient certaines de ses meilleures œuvres d'avant-guerre, dont il était particulièrement fier, telles que The Rag Sorter, An Interior at James Pryde's et un Lord Knutsford à la pensée bienveillante, ainsi que des portraits plus récents de la fougueuse sculptrice Clare Sheridan et de Hazel, Lady Lavery, la belle épouse irlando-américaine du vieil ami de Birley, Sir John Lavery. Le critique du Times ne tarit pas d'éloges sur le travail de Birley (comme beaucoup d'autres critiques) mais préfère se concentrer sur les personnes au pouvoir - "les grands et les bons" - et, sur cette base, arrive à la conclusion simpliste que Birley est "évidemment l'homme à peindre le visage" des "classes dirigeantes anglaises... ses portraits sont très proches de la vérité, mais pas tout à fait vrais". L'exposition commune que Birley organise avec Kelly et Philpot à New York en juin 1921 chez Knoedler sur la Cinquième Avenue est largement jugée comme un succès par la presse locale. À l'époque, Birley n'avait pas les moyens de rester à New York, mais l'exposition avait attiré l'attention des critiques d'art américains et, surtout, avait attiré l'attention du marchand d'art immensément influent et courtier du monde de l'art, Sir Joseph Duveen (1869-1939). Au printemps 1921, Birley s'impose comme l'un des portraitistes par lesquels il faut être peint si l'on veut faire son entrée dans la société britannique. L'un de ses amis était sa collègue portraitiste Olive Snell (1887-1962), qu'il a peinte en 1922 d'une manière qui rappelle celle de Sir Peter Lely. Le mari de Snell, le major Ebenezer Pike, un officier de la garde anglo-irlandaise, avait une jeune sœur, Rhoda (1900-81), dont le père Robert - connu sous le nom de "Piko" - tenait à ce qu'elle soit remarquée dans la société londonienne. Birley a réalisé un portrait obsédant de Rhoda, largement reconnue comme l'une des beautés de la société londonienne de 1921, qui fait référence au portrait grave et digne de Velázquez conservé à la Wallace Collection. Birley est tombé amoureux de Rhoda, elle lui a rendu la pareille, et ils se sont mariés à Londres en septembre 1921. Triomphe à Manhattan Au début de l'année 1922, Birley peint un portrait du millionnaire américain George W Elkins dans l'ancien studio qu'il utilise encore sur Grove End Road - un nouveau studio au 62 Wellington Road est en train d'être remodelé et partiellement reconstruit par le jeune et prometteur architecte Clough Williams-Ellis. Il ne sera pas habitable avant le printemps 1923. Elkins est tellement ravi du portrait qu'il invite Birley à venir en Amérique avec Rhoda, pour peindre sa femme et ses deux filles dans leur manoir de Philadelphie. En novembre 1922, Birley et Rhoda s'embarquent pour New York sur le paquebot RMS Aquitania de la Cunard-White Star Line. Ils ont séjourné dans ce qui, pour un Britannique de l'époque, aurait été l'immense hôtel Plaza de 18 étages, situé juste au coin des galeries Duveen. Birley rend visite à Duveen, qui annonce qu'il a été tellement séduit par ce que Birley a exposé à New York en 1921 qu'il est prêt à lui offrir une petite exposition dans sa galerie en janvier 1923. La petite exposition de 11 tableaux de Birley, Portraits d'Oswald Birley, aux galeries Duveen, à l'angle de la 56e rue et du 720 de la 5e avenue, a reçu d'excellentes critiques de la presse artistique locale. Duveen avait également "aligné" une immense liste de modèles à peindre par Birley, dont le directeur de l'une des banques les plus puissantes d'Amérique, John Pierpont Morgan II, et le secrétaire au Trésor américain Andrew Mellon, un homme austère et lugubre. Birley a été félicité pour avoir rendu humain le glacial et peu démonstratif Mellon. La personne assise est représentée accompagnée d'une grenouille en porcelaine chinoise magnifiquement rendue sur la table - une indication que Mellon était un collectionneur d'art ainsi qu'un géant de la finance. Birley et Rhoda retournent à Londres à la fin du mois de mai 1923. Ils avaient quitté le Royaume-Uni pendant plus de sept mois et Birley avait peint plus de 30 portraits. Il spécule anxieusement auprès de sa femme qu'il pourrait avoir été oublié dans la société londonienne ; ce n'est pas du tout le cas, et les commandes affluent. Au début de l'année suivante, Birley et Rhoda retournent à New York. En février 1924, après que Duveen ait pris des dispositions, ils se rendent à San Marino, en Californie, pour peindre Henry Edwards Huntington et sa formidable épouse Arabella. Huntington est si satisfait de son portrait - destiné à la bibliothèque et au musée qui porteront son nom - qu'il demande à Birley d'en peindre une copie pour sa résidence new-yorkaise. Les deux portraits sont achevés le 10 mars et sont ensuite envoyés en urgence à New York pour être inclus dans la deuxième exposition de Birley, Portraits by Oswald Birley, qui se tient du 20 mars au 3 avril 1924 aux Duveen Galleries (35 expositions au total). Un critique américain écrivant dans American Art News en mars 1924 a admiré les deux portraits de Huntington : "Vous voyez ici l'homme qui pouvait s'efforcer de gagner de l'argent afin de pouvoir dépenser des millions et des millions pour des peintures et des livres rares. Le tableau de M. Birley... est un document historique pour lequel la nation est profondément redevable" Le critique du New York Times a écrit que Birley était une sacrée trouvaille : birley peint les matériaux avec une précision étonnante. L'étoffe d'or, la mousseline, les manteaux ou les cravates deviennent des objets que l'on aimerait commander pour soi-même s'ils n'étaient pas, bien sûr, d'un genre beaucoup trop cher. Ils sont toujours parfaitement adaptés à l'occasion, qu'il s'agisse d'une journée ou d'une soirée, et magnifiquement adaptés à la personne. Les têtes elles-mêmes et les mains sont réalisées avec le même réalisme étonnamment habile" À la mi-novembre 1924, Birley et Rhoda retournent à New York, cette fois à l'hôtel Madison sur East 58th Street. Birley a peint une série de portraits suggérés par Duveen. À Noël, Duveen incite Birley à voyager avec Rhoda à Palm Beach, en Floride, en janvier 1925 ; selon Duveen, entre janvier et mars de chaque année, la Floride est l'endroit où les riches aiment se rendre. À la mi-janvier 1925, ils séjournent au prestigieux Everglades Club sur Worth Avenue, à Palm Beach, en tant qu'invités d'un autre contact de Duveen, le multimillionnaire Paris Singer de l'empire des machines à coudre Singer. Birley a pris une chambre à l'hôtel voisin The Breakers pour l'utiliser comme studio de fortune et, au début du mois de février 1925, il a organisé une petite exposition de 15 portraits à l'hôtel Whitehall, l'ancienne résidence palatiale d'Henry Flagler, le "père de Palm Beach", jusqu'à sa mort en 1913. À la mi-février 1925, Birley écrit à Duveen à New York : " L'exposition a été un grand succès - 15 tableaux en tout. Pratiquement tous les habitants de Palm Beach qui ont de l'importance l'ont vu et l'appréciation a été très sincère... Nous passons un temps vraiment merveilleux ici - entre le golf, le tennis, la natation et les sorties pour essayer d'attraper de grands requins et des poissons à voile dans les vedettes rapides qui peuvent aller à environ 40 miles à l'heure. C'est de loin l'endroit le plus agréable que j'aie jamais connu et les gens y sont encore plus charmants" A la mi-mars 1925, le New York Times rapporte que : m. et Mme Edward F. Hutton sont partis il y a une semaine à bord de leur yacht Hussar pour une croisière d'un week-end aux Bahamas, avec comme invités M. et Mme Oswald Birley et M. et Mme Harris Hammond Le Hussar V était à l'époque le plus grand yacht privé du monde. Quelques jours plus tard, Birley écrit à Duveen : "En ce qui concerne nos projets, il est difficile de dire quoi que ce soit de précis. J'ai tellement de travail en perspective que la question est de savoir s'il sera peint ici ou à New York à notre retour. Jusqu'à présent, j'ai pratiquement terminé quatre portraits : Thompson [un millionnaire de Chicago qui possédait une chaîne de restaurants dans la ville], Harris Hammond, Mme Harris Hammond et Mme Douglas Gibbons. Ceux qui restent à faire sont : Mme Sloane, Edward Hutton, les deux enfants de Mme Hutton, et la nièce de Hutton, Paris Ginger... Comme vous le voyez, il y a de quoi m'occuper pendant un certain temps. Nous avons fait un merveilleux voyage sur le yacht, nous avons quitté Miami le 7 mars et nous sommes tombés sur une terrible tempête dans le Gulf Stream, si bien que nous n'avons pu entrer dans le port de Nassau que le lundi. Nous y sommes restés deux jours, puis nous avons navigué jusqu'à La Havane. Très pittoresque et intéressant Rhoda et lui retournent à New York à la mi-avril 1925, puis s'embarquent pour l'Angleterre vers la fin du mois de mai. Duveen espérait que Birley reviendrait à New York en décembre 1925, mais à la fin de la première semaine du mois, il ne s'était toujours pas manifesté. Birley a écrit pour expliquer : cher Joe, je crains que tu ne m'aies trouvé très peu entreprenant de ne pas avoir brûlé mes bateaux et de m'être embarqué immédiatement pour New York, mais si tu pouvais voir l'état du studio en ce moment, je sais que tu comprendrais et apprécierais la difficulté dans laquelle je me trouve. Tout d'abord, permettez-moi de vous dire à quel point j'apprécie le fait que vous vouliez que je fasse ces commandes alors que New York, en ce moment, est pleine de peintres étrangers" Son départ a ensuite été retardé par la bronchite du petit Maxime, qui s'est rapidement transformée en pneumonie. Pendant une semaine, c'était une question de survie pour Maxime. La veille du Nouvel An 1925, Birley écrit à Duveen : "Mon cher Joe, nous avons vécu des jours de très grande anxiété au sujet de notre petite fille qui a eu une bronchite le jour de Noël, suivie d'une pneumonie il y a deux jours... elle se porte bien... Je pense vous avoir dit l'année dernière que [le banquier] Horace Harding m'avait contacté l'hiver dernier pour peindre le portrait du président du Mexique. En juin [1925], il m'a écrit que ce projet était probablement annulé en raison des relations inamicales entre le Mexique et les Etats-Unis. Il y a quelques jours, cependant, il m'a câblé pour me demander si je serais prêt à me rendre à Mexico fin février ou début mars, ce à quoi j'ai répondu par l'affirmative" Birley et Rhoda s'embarquent pour New York à la mi-janvier 1926. Rhoda reste à Manhattan tandis que Birley se rend à Chicago pour peindre un autre modèle suggéré par Duveen. Birley est retourné à New York et a pris le train pour Palm Beach. À la fin du mois de mars, Rhoda et lui prennent leur train personnel, fourni par Horace Harding, pour se rendre à Mexico où, au début du mois d'avril 1926, Birley peint "le merveilleusement sinistre" (selon les termes de Rhoda) président de la République mexicaine Plutarco Elías Calles (1877-1945), qui se délecte du surnom que ses tendances autoritaires lui ont valu : "El Jefé Maximo". Birley et Rhoda retournent à Londres vers la fin du mois de juin 1926. Birley tient à achever des œuvres telles que le portrait de Lord Lloyd, le haut-commissaire britannique, qui sera exposé à la Royal Society of Portrait Painters en novembre de la même année. Lloyd l'encourage également à visiter l'Inde, une perspective qui plaît beaucoup à Birley et Rhoda. Lloyd lui fournit plusieurs lettres d'introduction et Birley est assuré de recevoir un accueil amical de George Goschen, 2e vicomte Goschen (1866-1952), gouverneur de Madras (avril 1924-juin 1929), que Birley avait peint en 1921 et dont il avait peint la fille Cecily l'année suivante. Birley et Rhoda s'embarquent pour Bombay (aujourd'hui Mumbai), depuis Marseille, le 18 décembre 1926. Ils sont arrivés au début du mois de janvier 1927 et ont tous deux été immédiatement subjugués par la chaleur, les images et les sons accablants du sous-continent. Birley a loué un wagon privé de première classe qui était attaché à un train express à destination de Madras (aujourd'hui Chennai), où il devait séjourner avec sa femme à la Government House en tant qu'invités de Lord et Lady Goschen. Les journaux intimes de Rhoda pour la période de janvier à mars 1927 suggèrent qu'elle a passé une grande partie de son temps en Inde à essayer de rester à l'ombre avec une boisson fraîche à portée de main. Birley se levait généralement tôt, entre 5 et 6 heures du matin, pour une expédition de chasse dans l'intérieur de la province de Madras. S'il ne chasse pas le matin, il persuade Lord Goschen ou sa femme Lady Charlotte de poser pour un portrait. L'après-midi, Birley et Rhoda s'aventurent à la campagne dans une voiture officielle avec chauffeur et deux cavaliers pour les protéger. Début février, Birley écrit à Duveen depuis Madras : "Je suis très occupé à travailler, mais la chaleur et l'éblouissement intense du soleil rendent les choses très difficiles. Entre 12 et 16 heures, il est presque impossible de travailler ! Début mars, ils se sont rendus en train à Bénarès (Varanasi), puis à la nouvelle capitale impériale de Delhi. Là, ils sont présentés au vice-roi, Lord Irwin, que Birley sera plus tard chargé de peindre. Après quelques jours à Delhi, ils se rendent à Agra pour visiter le Taj Mahal ; Rhoda note le soir même que Birley a été "envoûté par le Taj au clair de lune". Elle préférait "s'asseoir dans le jardin" et profiter ensuite d'un excellent dîner composé de "bacon et d'œufs". Vers la fin du mois de mars, ils sont retournés à Bombay et ont pris le bateau pour l'Égypte, où ils sont restés pendant une semaine comme invités de Lord Lloyd au Caire. Avant d'embarquer pour la France et de rentrer chez lui, Birley a organisé une semaine à Jérusalem et en Palestine, des endroits qu'il a informé Duveen qu'il avait "toujours voulu voir". Deux mois seulement après son retour à Londres, en juillet 1927, Birley reçoit une commande bienvenue de Lord Kenyon du National Museum Wales, à Cardiff, pour peindre un ancien président du Conseil du musée : Lord Pontypridd (Président 1907-12). Il a ensuite accepté de peindre une série d'autres anciens présidents du Conseil du musée à un tarif spécialement réduit (un tiers de son tarif habituel de 300 guinées pour un portrait en demi-longueur). Lord Kenyon, manifestement très impressionné par le charme de Birley et sa volonté de plaire, lui confia en août 1927 une commande encore plus prestigieuse : un portrait du roi George V (1865-1936), en reconnaissance du fait que le roi avait posé la première pierre du nouveau bâtiment du musée en juin 1912 et coupé le ruban inaugurant officiellement l'édifice au public en avril 1927. Lorsque Kenyon a informé Lord Cromer, le Lord Chamberlain, du choix de l'artiste du musée pour peindre le roi, Cromer s'est montré satisfait et soulagé, répondant : "Je connais Oswald Birley comme un bon artiste et un homme sympathique, je suis donc heureux que vous l'ayez choisi" Entre 1927 et 1931, Birley a peint six anciens présidents du conseil du National Museum Wales. Il est peut-être révélateur que les deux modèles qu'il a le plus apprécié de rencontrer, Lord Pontypridd et Sir William Reardon-Smith, et dont les portraits se sont avérés les plus distingués et les plus attrayants, étaient tous deux des self-made men qui avaient accédé à des postes éminents après des débuts très modestes. Birley avait été particulièrement impressionné par Reardon-Smith, qui avait commencé sa vie comme simple marin, était devenu capitaine d'un voilier Clipper et avait pris sa retraite en possédant une grande partie des docks de Cardiff. Reardon-Smith, dans son vieil uniforme de capitaine de Clipper, avait fait appel à Birley pour ses "splendides qualités conradiennes". 1928 Le travail sur le portrait du roi George V doit être retardé en raison de la pression des engagements du roi, qui ne laisse pas suffisamment de temps pour les cinq ou six séances d'une heure dont Birley pensait avoir besoin. Entre-temps, Birley est ravi de se voir confier la réalisation d'une commande qui lui avait été confiée pour la première fois par la Worshipful Company of Goldsmiths en juin 1923 : un portrait du Premier ministre Stanley Baldwin (1867-1947). Le Premier ministre a finalement siégé pour Birley au 62 Wellington Road, puis au 10 Downing Street au début du mois de janvier 1928. Baldwin a trouvé que Birley était une "personnalité très attachante", tandis que l'artiste était en admiration devant le Premier ministre. Le portrait de Baldwin était à peine terminé que Birley et Rhoda partaient pour New York, car Duveen lui avait proposé une autre exposition - sa troisième aux Duveen Galleries sur la Cinquième Avenue - Oswald Birley : Recent Studies and Portraits. Il a ouvert ses portes en mars 1928 et a reçu des critiques presque universellement enthousiastes. Le New York Times a pensé que "M. Birley apparaît comme un technicien talentueux qui ne semble jamais faire d'erreur" et a été particulièrement impressionné par son portrait "imposant" du financier et collectionneur d'art Joseph Widener, qui reflète à la fois sa "timidité" et son "caractère déterminé". Duveen lui avait fourni une autre longue liste de clients américains fortunés qui, selon lui, réclamaient à grands cris d'être peints par Birley. Bien qu'il ait travaillé rapidement, même Birley n'a pas pu les peindre tous avant son retour au Royaume-Uni avec Rhoda. Pendant quelques années, même après le krach de Wall Street d'octobre 1929, Birley a peint des millionnaires américains qui avaient fait le pèlerinage au 62 Wellington Road, comme le magnat du charbon de Virginie occidentale James Walter Carter - qui souhaitait être peint comme s'il était un propriétaire terrien géorgien de la fin du XVIIIe siècle assis à Reynolds ou Romney - et sa femme Margaret, que Birley aimait manifestement peindre à l'époque du chic flapper, agrémenté de plumes de paon délicatement rendues. Birley et Rhoda sont de retour à Londres à la mi-mai 1928. Quinze jours plus tard, le 2 juin 1928, le roi George V lui offre la première de quatre séances d'une heure et demie au palais de Buckingham. M. Birley a trouvé que le roi était "un peu difficile au début", mais il s'est détendu et est devenu beaucoup plus loquace lorsqu'ils ont discuté des subtilités de la chasse au faisan, par opposition à la bécasse, plus difficile, qui est clairement la préférence du roi. Le roi accorde à Birley une dernière séance à la fin du mois de juin 1928. Près de deux mois plus tard, l'œuvre achevée, encadrée selon les spécifications de l'artiste, arrive au palais de Buckingham pour être inspectée par le roi. Sa Majesté s'est opposée à la quantité de gris dans sa barbe, mais a cédé lorsque son secrétaire privé Frederick "Fritz" Ponsonby l'a renvoyé vers un miroir. L'artiste n'avait peint que ce qu'il voyait devant lui et le fait est que le roi avait l'air un peu plus âgé que son âge. Avec l'exposition quotidienne, le roi a apprécié le portrait à tel point qu'il a insisté pour qu'il soit exposé à la Royal Academy en 1929, où il a été très admiré par la presse. Lorsque le portrait fut finalement livré au National Museum Wales en septembre 1929 et installé dans la salle d'audience du musée, le directeur, le Dr Cyril Fox, écrivit à Birley pour lui faire part de sa satisfaction à l'égard de la peinture, qu'il décrivit comme une "magnifique réalisation... [qui] étudiée isolément impressionne encore plus qu'à l'Académie en tant que présentation admirable et vivante de l'homme". En 1929, Birley et Rhoda s'embarquent pour Bangkok afin de peindre le roi du Siam, le roi Rama VII de la maison Chakri (1893-1941). Dernier monarque absolu de ce pays, il est contraint d'abdiquer en mars 1935. L'un des admirateurs/sitters millionnaires américains de Birley avait apparemment évoqué cette commande pour la première fois en février 1928. Comme Birley l'a écrit à Duveen au début du mois de février 1929, il était arrivé à Bangkok au début du mois de janvier et avait : j'ai tout de suite commencé mon travail : tout d'abord, deux grands portraits en pied du roi et de la reine, qui ne font pourtant qu'un mètre cinquante ! Ensuite, une image qui me tient à cœur, représentant le roi en tenue de couronnement, couronne, etc. sur son trône : un merveilleux arrangement de couleurs orientales. J'ai réalisé une immense toile et le roi en est tellement ravi qu'il a insisté pour que je l'envoie à la Royal Academy de Londres, où j'espère que vous la verrez. Bien que, bien sûr, il est difficile de juger si quelque chose dans cet environnement étrange et la lumière difficile. Je pense que c'est l'une des meilleures choses que j'ai faites... Nous sommes presque à la fin de notre séjour ici et je ne le regrette pas, car travailler dans cette atmosphère de serre et sous une lumière aveuglante est très éprouvant et fatigant Ils quittent Bangkok vers la fin du mois de février 1929, s'arrêtant en route vers l'Angleterre, "principalement pour voir les grottes d'Ajanta et les premières peintures, que je ne connais que par des reproductions", comme l'explique Birley à Duveen. En mars, lors d'un bref voyage au nord de Calcutta (aujourd'hui Kolkata) dans l'État princier de Cooch Behar, Birley a peint de sa propre initiative un portrait attrayant de la formidable et belle maharani régente de l'État, Indira Devi Sahiba. Maxime soupçonnera plus tard son père d'avoir plutôt craqué pour la "sirène de Cooch Behar". C'est en Inde, en 1929, alors qu'ils revenaient de Thaïlande, que Birley et Rhoda ont découvert la popularité phénoménale de Mohandas Karamchand "Mahatma" Gandhi (1869-1948). Interrogé plus tard par Maxime, Jackson, ou "Jacky", le domestique de Rhoda, se souvient : "En mars, nous approchions d'une gare lorsque le train s'est soudainement arrêté. Elle débordait de centaines d'Indiens qui couvraient les voies... nous n'étions que trois Blancs parmi tant d'Indiens. Leur porteur leur a dit que les Indiens attendaient tous un certain Gandhi, qui se trouvait dans un train beaucoup plus petit que le nôtre... nous n'avions jamais entendu parler de lui, mais Oswald en avait entendu parler et voulait en faire le portrait". En novembre 1931, Birley est chargé de peindre Gandhi par le ministre en chef du Gujarat, Sir Prabhashankar Pattani (1862-1938). Birley a fait une esquisse de Gandhi à Londres pendant la deuxième conférence de la Table ronde (octobre-novembre 1931), au moment même où le Mahatma posait pour un buste à Clare Sheridan, ami de Birley et sculpteur. Birley a soumis le portrait à la Royal Academy pour qu'il figure dans son exposition d'été de mai 1932. Comme l'a rapporté le New York Times, le portrait avait été initialement approuvé par le comité de sélection, mais le conseil de l'Académie l'a soudainement annulé. Le président de l'Académie, Sir William Llewellyn, a affirmé qu'"il n'y avait aucun motif politique derrière ce rejet [et] a rejeté toute idée selon laquelle l'influence du gouvernement aurait eu quelque chose à voir avec la décision de l'Académie". Pattani a ramené le portrait en Inde en 1935. Cependant, il est mort trois ans plus tard, alors qu'il était sur le point de partir en voyage pour rencontrer Gandhi et lui offrir le portrait. Le tableau sera finalement exposé en grande pompe à l'intérieur de la nouvelle Assemblée constituante indienne à la fin du mois d'août 1947, quinze jours seulement après l'indépendance officielle de l'Inde vis-à-vis de la domination britannique. En 1930, Birley s'était imposé comme l'un des portraitistes britanniques de l'époque à approcher pour réaliser une commande prestigieuse - aux côtés d'Augustus John (rendu de moins en moins fiable par un alcoolisme croissant) et d'un Sir William Orpen malade (qui mourra en septembre 1931). Après le succès largement perçu de son portrait du roi George V pour le National Museum Wales, une véritable queue s'est formée d'autres organisations qui voulaient que Birley leur peigne un portrait du roi. D'abord, le Royal Yacht Squadron à Cowes (1930), puis le Royal Welsh Fusiliers (1932), le Royal Regiment of Artillery (1933), Lincoln's Inn à Londres (1933-34), suivi du Royal Fusiliers (1934). Lors de la dernière commande citée, le roi s'est lassé des séances de pose répétées pour Birley et d'autres artistes et a suggéré à Birley de créer son portrait en pied à partir d'une étude de sa tête que l'artiste pouvait réaliser en une séance de deux heures. Au cours de cette période (1932-34), Birley peint également une série de portraits saisissants et bien accueillis de scientifiques, tels que Sir Ernest Rutherford pour la Royal Society de Londres, d'universitaires, tels que le professeur Lionel Curtis pour le Royal Institute of International Affairs de Londres, et d'un dynamique Sir John Reith, directeur général de la British Broadcasting Corporation, qui semble ne pas pouvoir supporter de rester assis plus longtemps et souhaite se lever et entrer en action (Reith était reconnaissant à Birley d'avoir habilement dissimulé les dommages importants causés au côté gauche de son visage par une balle de sniper allemand pendant la bataille de Loos en octobre 1915). En 1934, Birley et Rhoda, avec Maxime et leur jeune fils Mark (né en 1930), ont pu séjourner pour la première fois dans un nouveau "refuge de campagne" d'été : Charleston Manor, près de West Dean dans l'East Sussex. Birley avait acheté la propriété de 20 pièces - avec des écuries, une grange, un pigeonnier de l'époque normande et un verger clos - à Lady Lloyd, la femme d'un ami, pour 3 000 £ à la fin du mois d'octobre 1931. Charleston est devenu son lieu de retraite pour les week-ends, loin des clameurs de la vie londonienne, pendant les mois d'été à partir de 1933 environ, et à la fin de l'été et au début de l'automne, lorsqu'il ne séjournait pas dans une villa qu'il louait à Beauvallon-sur-Mer, sur la Côte d'Azur, près de ce qui était alors le petit village de pêcheurs de Saint-Tropez. Pour Birley, Charleston est rapidement devenu son "petit coin de paradis dans le Sussex". Rhoda n'est pas aussi enchantée par l'endroit ; peu après sa première visite, elle est convaincue que Charleston est hanté : "ses draps ont été arrachés de son corps de nombreuses nuits par des mains invisibles et hostiles". Birley et Rhoda se divertissent encore régulièrement au 62 Wellington Road dans les années 1930. Une invitée particulièrement appréciée de 1934 à 1936 est la sémillante duchesse d'York, la future reine Elizabeth (1900-2002). Au début du printemps 1934, Birley avait été chargé de peindre la duchesse en tant que colonel en chef honoraire du King's Own Yorkshire Light Infantry. La duchesse et le duc d'York (le futur roi George VI (1895-1952)) étaient tous deux très impressionnés par le portrait que Birley avait peint au château de Windsor. La duchesse d'York semble avoir apprécié la compagnie de Birley et a sauté sur l'idée proposée par le courtisan Sir Richard Molyneux de peindre un portrait de groupe ou une "pièce de conversation" en l'honneur des "Windsor Wets" - une société semi-secrète, au départ tout à fait légère, qui se consacrait à la dégustation de vins fins provenant des coffres du château. La duchesse en était la patronne d'honneur. Il a fallu près de deux ans à Birley pour achever Conversation Piece (The Windsor Wets), car il lui a fallu du temps pour obtenir des séances avec les principaux membres de la société. Le duc de Rutland, cependant, était si satisfait du projet qu'il commanda à Birley un autre portrait en demi-longueur de lui-même, qui fit sensation lors de son exposition à la Royal Society of Portrait Painters en novembre-décembre 1936, où il fut largement perçu comme l'incarnation de l'élégance aristocratique et de l'assurance. Les Wets comptent trois membres féminins à l'automne 1934, mais l'étiquette veut qu'il ne soit pas convenable pour elles d'assister aux dîners. Dans Conversation Piece, la duchesse d'York, en tant que mécène, est représentée par son portrait, accroché sur le mur de fond lambrissé qui domine la composition. Elle est flanquée à sa droite de son mari le duc, en robe de soirée et décoré, et à sa gauche de la duchesse de Beaufort. La troisième femme membre des Wets, la belle comtesse d'Eldon, jette un coup d'œil coquet autour d'un écran situé à gauche. Une rebuffade de la Royal Academy C'est peut-être lié à sa prise de bec avec la Royal Academy au sujet du portrait de Gandhi en avril 1932, mais Birley n'a jamais été élu associé, bien qu'il ait failli l'être au moins quatre fois entre mars 1934 et avril 1939. Pendant ce temps, il n'y a jamais eu de pénurie d'invités intéressants et divertissants à divertir, et parfois à peindre, au manoir Charleston. Parmi les célébrités de l'époque qui passaient de longs week-ends à Charleston - où elles étaient assurées de déguster de délicieux repas parfois cuisinés par Birley, les menus plus expérimentaux et excentriques étant proposés par Rhoda - figuraient Osbert Sitwell, Lord David Cecil, Sir Philip Sassoon, Sir Edward Marsh, Cecil Beaton et Rex Whistler, l'un des rares jeunes artistes contemporains pour lesquels Birley avait du temps. À la fin des années 1930, Birley tente d'exposer une plus grande variété de portraits à la Royal Society of Portrait Painters. Aux images des puissants et des gens à la mode s'ajoutent de temps à autre des portraits de groupe ou des sujets de conversation, comme At Printing House Square, ainsi que des représentations de sa fille Maxime, qu'il aimait tant, et de superbes "études de caractère", comme celle de sa vieille nounou, qui a fini ses jours en faisant partie du personnel de Charleston, bien qu'elle n'ait eu d'autre tâche que de s'occuper des nombreux chiens de Birley, comme le montre une photographie de 1937. Peut-être Birley était-il conscient que l'image qu'on avait de lui - qui avait, à juste titre, grandi au fil des ans - en tant que peintre "courtisan" de la famille royale britannique n'était pas nécessairement à l'avantage de sa réputation critique globale. À la fin de l'année 1938, il semble presque soulagé lorsqu'il apprend que la Royal Veterinarian Society (RVS) a décidé de demander à Philip de László de peindre un portrait du roi George VI, son mécène. Cependant, de László, en mauvaise santé, est ensuite décédé et Birley a été chargé par la RVS et la Royal Agricultural Society of England de peindre le roi en avril 1939 pour les occasions du centenaire qui se profilaient. Bien entendu, il a accepté sans hésiter ; quelles que soient ses inquiétudes quant à sa réputation artistique, il considérait toujours comme un immense privilège et un devoir d'entreprendre de tels portraits, même s'il aurait peut-être été plus heureux de se concentrer sur la production de portraits évocateurs de danseuses de ballet sinueusement exotiques et gracieuses. Les années 30 semblent se terminer en beauté pour Birley : à la mi-juillet 1939, il reçoit une médaille d'or du Salon national français pour sa contribution à la vie culturelle française depuis avant la Première Guerre mondiale (en tant que champion britannique du caricaturiste Sem). Cependant, comme Maxime s'en souviendra plus tard, lorsqu'elle était présente dans la Long Room de Charleston le matin du 3 septembre 1939 pour entendre le Premier ministre Neville Chamberlain déclarer avec tristesse que la Grande-Bretagne était à nouveau en guerre contre l'Allemagne, elle a été surprise de voir "le visage de son père... strié des seules larmes [qu'elle]... l'a jamais vu verser... mordillant sa moustache... un signe clair qu'il était agité". Le monde étant à nouveau en guerre, Birley ne tarde pas à écrire à ses contacts influents pour tenter de se faire une place dans l'effort de guerre de la nation - malgré le fait qu'à 59 ans, il a largement dépassé l'âge réglementaire pour le service militaire actif. Alors que la bataille d'Angleterre atteint son apogée dans le ciel du sud-est de l'Angleterre, Birley est finalement contacté par le War Artists Advisory Committee (WAAC) du ministère de l'Information de Sir Kenneth Clark à la mi-août 1940 pour travailler à court terme en tant qu'artiste officiel attaché à la Royal Air Force. Il semblerait que le chef d'état-major de l'armée de l'air, Sir Cyril Newall, ait glissé un mot à Birley, car il avait été très impressionné par le portrait récent de l'avionneur et pionnier de la conception d'avions, Sir Geoffrey de Havilland. Birley accepte l'offre bien qu'il soit déjà très occupé en tant que capitaine et commandant de compagnie dans la Sussex Home Guard, qu'il a rapidement rejointe lorsque la création de l'organisation (alors connue sous le nom de Local Defence Volunteers) a été annoncée par le secrétaire d'État à la guerre Anthony Eden le 14 mai 1940. Entre novembre 1940 et juin 1941, Birley peint sept portraits pour le ministère de l'Air et le WAAC ; il s'agit presque toujours d'officiers supérieurs. Le ministère de l'Air était satisfait du travail de Birley ; en fait, de nombreux membres du ministère semblaient préférer ses portraits d'officiers supérieurs de la RAF aux images plus réalistes et sans nuances produites par l'artiste de guerre à plein temps qui leur avait été attribué par le WAAC, Eric Kennington. Sir Kenneth Clark, cependant, n'a pas compris l'allusion et, lorsque le contrat de Birley a expiré vers la fin de juillet 1941, il n'a pas été renouvelé. Un changement de vision Birley retourne à ses fonctions de Home Guard. Il était considéré comme un bon chef, à tel point qu'à son retour, il a été promu du commandement d'une compagnie à celui d'un secteur et du capitaine au major. Son secteur a également été choisi pour le déploiement d'une nouvelle arme antichar, un dispositif d'apparence redoutable appelé Blacker Bombard, dont les opérateurs ont rapidement découvert qu'il était plus une menace pour eux que pour l'ennemi. Birley l'apprend lui-même dans l'après-midi du 15 octobre 1941, alors qu'il supervise une démonstration du Bombard : une bombe hautement explosive de 20 livres explose dès qu'elle est tirée, et toutes les personnes qui se trouvent à proximité sont criblées de fragments de bombe. Deux des hommes de Birley ont été tués, l'aide de l'inspecteur général a perdu sa mâchoire et Birley a été touché aux deux yeux. Les dommages à son œil droit étaient si graves qu'il a dû être retiré à l'hôpital plus tard dans la journée. Pendant un certain temps, on a craint que la vue de son œil restant n'ait été affectée. Cependant, l'œil gauche réagit au traitement et Birley déclare bientôt qu'il ne tardera pas à peindre à nouveau des portraits et qu'ils seront meilleurs que jamais. Maxime se souviendra plus tard que son père avait : "bientôt essayé de peindre avec un seul œil, l'orbite vide étant recouverte d'un pansement... Au début, il n'avait pas vraiment conscience de la distance entre le pinceau et la toile et ses tons de chair étaient si rouges que ses modèles avaient tous l'air d'être congestionnés par une pression sanguine élevée. "47 Il est peut-être révélateur que l'un des premiers portraits qu'il ait peints après son accident et dont il ait été satisfait au point de l'exposer à la Royal Society of Portrait Painters en novembre 1942 soit un autoportrait émouvant et poignant - la seule qu'il ait jamais peinte dans laquelle il porte des lunettes, qui masquent habilement les dommages subis par le côté droit de son visage et le fait qu'il a entièrement perdu son œil droit. Une autre dimension de la "guerre du peuple" Plus tard cette année-là, Birley a peint deux belles images de la masculinité militaire britannique aristocratique et juvénile : Le lieutenant Sir Anthony Meyer et le lieutenant Earl of Euston. C'était comme s'il voulait souligner que l'aristocratie britannique contribuait à un conflit que le ministère de l'information s'efforçait de décrire comme la "guerre du peuple". Ailleurs, il a peint des portraits d'aristocrates plus âgés qui, à leur manière, continuaient à servir loyalement la communauté au sens large, comme le deuxième marquis de Zetland, ancien secrétaire d'État aux Indes et président de la Royal Geographical Society, et la propriétaire de Gunby Hall, Lady Diana Montgomery-Massingberd, d'une impressionnante dignité. En avril 1944, Birley a une autre occasion d'offrir son soutien à une institution britannique établie de longue date avec son pinceau. Le commandant du Royal Naval College de Greenwich, le capitaine Augustus Agar VC, demande à Birley s'il est prêt à peindre un portrait posthume du First Sea Lord, l'amiral Sir Dudley Pound. Birley a accepté sans hésiter et lui a ensuite proposé de peindre toute une série d'amiraux à un prix réduit pour le mess des officiers du collège. Il a également proposé un portrait du roi George VI en tant qu'amiral de la flotte, à accrocher en bonne place - étant donné que le roi George avait, en juillet 1939, officiellement ouvert le nouveau mess. Le roi était (naturellement) très occupé et les séances de pose n'ont pu être organisées avant novembre 1944, mais elles ont donné lieu à l'un des portraits les plus impressionnants et les plus émouvants d'un souverain britannique réalisés par Birley. Le roi, qui souffre d'une grave insuffisance pondérale, apparaît décharné et usé, mais aussi résistant, aimable et inébranlable. En effet, le roi a été tellement impressionné par le portrait peint pour le collège qu'il a donné à Birley trois séances supplémentaires pour peindre une copie légèrement différente à accrocher au château de Windsor pour son plaisir personnel Tout au long de la dernière année de la Seconde Guerre mondiale, rien n'indique que la carrière de Birley ait été entravée de quelque manière que ce soit par l'accident du bombardier Blacker en 1941 ; des commandes abondantes et invariablement prestigieuses continuent d'atterrir à sa porte. Au début du mois de janvier 1945, un député conservateur demande à Birley de peindre un portrait du Premier ministre Winston Churchill (1874-1965) pour la Maison du Président, par l'intermédiaire du président de la Chambre des communes. Il s'est avéré que Churchill était bien trop occupé à mener la guerre et à participer à des sommets avec l'Amérique et l'Union soviétique. Il n'a donc pas pu offrir à Birley des séances de pose pour le portrait avant juin 1946, soit près d'un an après sa défaite cuisante aux élections générales de juillet 1945, une défaite que Birley a jugée incompréhensible (il a très probablement voté pour Churchill). Lorsque le peintre professionnel a rencontré pour la première fois l'artiste amateur et l'ex-Premier ministre, la fille de Churchill, Mary, a noté que son père était un peu irritable avec Birley. Cependant, il s'est vite habitué aux bonnes manières de l'artiste et à la discussion sur les excellents états de service de Birley pendant la Première Guerre mondiale : "la relation entre le poseur et le peintre a connu un début plutôt difficile parce que Winston est devenu maladroit et ne voulait pas être distrait de ses propres stratagèmes... J'ai passé la journée à courir après papa pour poser pour M. B[irley]... Cependant, le charme tranquille de B et le respect de mon père pour un artiste ont vite fait disparaître toutes les difficultés et j'ai pu les laisser faire. À mon retour ce jour-là d'un voyage à Londres, j'ai trouvé M. B. et Papa très satisfaits l'un de l'autre et du portrait" Churchill a accordé à Birley deux séances supplémentaires pour terminer le portrait - une de plus que ce que l'artiste avait demandé - car son modèle appréciait tellement leur conversation. Birley venait également d'achever un portrait magistral de celui qui était probablement le préféré de ses généraux de la Seconde Guerre mondiale, le maréchal vicomte Alexander de Tunis, un aristocrate anglo-irlandais beau et débonnaire. Churchill est particulièrement impressionné par l'habileté avec laquelle Birley a peint la fourrure de l'encombrante veste de vol que porte Alexander. Birley était plutôt nerveux avant de montrer le portrait de Churchill au poseur et à sa femme, Clementine Churchill, que Birley a correctement identifié comme un public encore plus impitoyable. Il n'avait pas besoin d'être inquiet à ce sujet ; son respect pour Churchill et sa compassion pour sa détresse - il soignait encore la blessure émotionnelle d'avoir été rejeté dans les urnes un an plus tôt - ne sont que trop évidents dans le tableau terminé. Cet été-là, Birley ne trouve guère de répit dans la pression des commissions. Il a juste le temps d'assister au mariage de sa fille fin juillet 1946 (il lui avait demandé de le reporter de six semaines en raison de ses obligations professionnelles). Après une courte pause au manoir de Charleston, il se rendit à Oxford pour préparer un portrait de l'ancien sparring-partner de Churchill au sein du parti conservateur et du gouvernement, Lord Halifax, qui avait récemment quitté ses fonctions d'ambassadeur britannique aux États-Unis. Birley connaissait le "Saint Renard" de longue date - il s'agissait de son troisième portrait - mais il a constaté qu'avec le temps, le long visage de Halifax avait acquis une myriade de lignes et de sillons qui lui donnaient encore plus de caractère et de gravité. Le portrait, cependant, ne cache pas le fait que l'une des motivations de sa commande était que l'éminente carrière politique de Halifax avait alors effectivement pris fin. Malgré la bourse qui lui a été décernée par le All Souls College d'Oxford, l'air de déception de Halifax, subtilement saisi par Birley, est palpable. Depuis Oxford, Birley s'est déplacé vers le nord, au château d'Alnwick, dans le Northumberland, pour peindre un exemple plus jeune et plus élégant de l'aristocratie du Nord : Hugh Percy, 10e duc de Northumberland (1914-88) en tenue de chasse. Birley et le duc ont trouvé beaucoup à admirer l'un chez l'autre et l'artiste a été invité à revenir l'année suivante pour peindre la duchesse et d'autres membres de la maison ducale. Les pensées de Birley se tournent vers la possibilité d'un autre voyage en Inde et d'un retour au "glorieux soleil" de Palm Beach. Il ne devait jamais explorer une Inde indépendante de la domination britannique lors de la partition en deux nouveaux pays à partir d'août 1947. Il a toutefois conservé un vif intérêt pour la politique, l'art et la culture du sous-continent. Au début de l'année 1948, Birley renoue un lien de longue date avec la Cunard-White Star Line, qui lui commande un grand portrait de la reine Elizabeth pour le salon principal de son nouveau paquebot transatlantique du même nom. Un bref voyage à New York sur le Queen Elizabeth, en tant qu'invités de la Cunard Line, à la fin de l'été de cette année-là, a aiguisé son appétit et celui de Rhoda pour une visite plus longue en Amérique. À New York, il avait pris contact avec l'ancienne Mme Edward Hutton, qui se faisait désormais appeler Marjorie Merriweather Davies. Elle invite Birley et Rhoda à séjourner avec elle dans sa luxueuse villa de Palm Beach, Mar-a-Lago, de janvier à février 1949. L'une des raisons pour lesquelles Birley était si désireux de retourner en Floride était que le climat semblait convenir à sa santé, qui était en mauvais état depuis le milieu de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il était sujet à des crises récurrentes de bronchite qui entraînaient des périodes d'essoufflement débilitantes. De retour en Angleterre à la fin du printemps 1949, ils sont accueillis par la bonne nouvelle que Birley a été nommé chevalier, principalement grâce à une recommandation de Churchill. Les périodes de "troubles bronchiques" de Birley ne cessaient de se répéter, ce qui l'a probablement incité à organiser une exposition rétrospective de ses œuvres des 50 dernières années aux Royal Institute Galleries en mai 1951. Maxime a noté plus tard que son père était heureux, voire soulagé, de l'accueil critique généralement favorable réservé à l'exposition. Le verdict du Times a été repris par de nombreux grands critiques de la presse écrite. Birley était manifestement l'artiste à qui il fallait s'adresser "lorsqu'il peignait des hommes et des femmes très éminents, parce que, pour la plupart d'entre eux, ses ressemblances étaient étonnamment exactes". La revue concluait en complimentant Birley pour ses "paysages, natures mortes et intérieurs accomplis", dont beaucoup n'avaient pas été exposés en public. Le critique a trouvé cela très dommage, car les paysages et les natures mortes ont révélé un côté de Birley que le public aurait sans doute apprécié, à côté de ses nombreux essais sur l'émulation de Van Dyck. Une fois la rétrospective terminée, Birley et Rhoda ont passé quelque temps chez Winston et Clementine Churchill à Chartwell, ce qui a été apprécié par tous. Birley a commencé à travailler sur une étude plus informelle en demi-longueur du grand homme, "fripé mais indomptable", vêtu de l'un de ses costumes bleus de sirène de la guerre. Birley voulait en faire un cadeau de Noël pour Clémentine. Cependant, il ne terminera pas le tableau avant la fin du mois de décembre 1951, car il se sentait "fatigué et mal en point". Même Churchill est impressionné et préoccupé par le rythme de travail acharné et décourageant de Birley, et espère qu'il trouvera le temps de "se ménager" pour profiter de son poisson rouge au 62 Wellington Road.56 Cependant, il est impossible de persuader Birley de ralentir. Début septembre, il part pour Paris car il a réussi à persuader le général Dwight Eisenhower (1890-1969) de le remplacer comme commandant suprême de la nouvelle Organisation du traité de l'Atlantique Nord. Il s'agit de l'un des portraits d'initiative privée réalisés occasionnellement par Birley. Comme toujours, il a travaillé rapidement, de sorte que le portrait a été exposé lors de l'exposition annuelle de la Royal Society of Portrait Painters en novembre 1951, et a été largement salué comme une "superbe ressemblance" et un essai résolument habile dans diverses "agréables nuances de vert". la chaleur de cette réaction a encouragé Birley à imaginer exposer le portrait d'Eisenhower aux côtés de celui de Churchill dans son costume de sirène "quelque part à Washington DC ou à New York". Churchill, qui avait été élu de justesse au poste de Premier ministre en octobre 1951, pensait que c'était une excellente idée qui contribuerait sans doute à cimenter les relations anglo-américaines. Birley se prépare à partir pour l'Amérique lorsqu'il tombe à nouveau malade et doit subir une importante opération de la poitrine pour faciliter sa respiration. L'opération est jugée réussie, et Birley et Rhoda s'embarquent pour New York sur le paquebot Queen Mary vers la fin du mois de février 1952. De retour en Angleterre fin avril, Birley tombe malade avec une "infection de la gorge". Cela s'est transformé en pneumonie et, comme sa fille l'a rappelé plus tard, il est mort le 6 mai 1952 de la grippe qu'il avait contractée sur le chemin du retour de New York sur un paquebot. Il s'est couché chez lui, à Wellington Road, et est mort paisiblement dans son sommeil, son chien étant couché sur le sol près de son lit" Rhoda est naturellement désemparée, mais elle trouve un certain réconfort dans les nombreux télégrammes et lettres de sympathie qui suivent. Les notices nécrologiques de Birley étaient également extrêmement élogieuses et admiratives. Selon Sir Gerald Kelly (alors président de la Royal Academy), qui écrivait dans le Times, il était "l'un des portraitistes les plus talentueux de son époque... il avait de bonnes idées de disposition et une franchise masculine qui lui valait le respect". L'épitaphe finale devrait peut-être être attribuée à Winston Churchill, cet orfèvre consommé qui, malgré les nombreuses questions qui pesaient sur son esprit de Premier ministre, a trouvé le temps d'écrire à Rhoda : "Je ne peux pas vous exprimer la peine que vous avez éprouvée en perdant votre cher Oswald, et encore moins imaginer la vôtre... Je ne peux pas parler de votre propre peine, mais je sens qu'un grand artiste nous a été enlevé, dont le crayon, guidé par un profond instinct, pouvait discerner le caractère de ses sujets et investir leurs portraits de tout le charme que la lumière et la couleur peuvent conférer"

Créateur:
Oswald Birley (1880 - 1952, Néo-Zélandais)
Année de création:
1922
Dimensions:
Hauteur : 144,78 cm (57 po)Largeur : 119,38 cm (47 po)
Support:
Huile
Mouvement et style:
Victorien
Période:
Début du XXe siècle
État:
Adresse de la galerie:
London, GB
Numéro de référence:
1stDibs : LU67334157211

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Début du XVIIe siècle, Baroque, Peintures - Portrait

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